CHRONIQUE / REVIEW
Vecteur K
Stratigraphie
Releases information
Release date:
November 23, 2023
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Unicorn Records
Canada
Marc Thibeault - December 2023
9,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Cette chronique est sur le troisième album fraichement sorti des québécois VECTEUR K et dont j’ai eu le privilège d’aller voir (et surtout entendre) le lancement dudit album avant même de l’avoir écouté. La voix de Marc-André NOËL a parfois des ressemblances avec celles de Michel RIVARD (BEAU DOMMAGE) et/ou Pierre FLYNN (OCTOBRE). Il faut dire que les structures et stances des pièces sont beaucoup à l’image des deux artistes mentionnés, ce qui augmente la chance de comparaisons. Ce sont néanmoins les seules comparaisons que l’on peut faire entre eux car le matériel original de cet album se tient fort bien seul et sans avoir à le comparer avec celui de quelques grands de la musique qui chantent dans notre langue. Après les albums “La peur du désert” (2009) et “Incident au Café” (2016), l’album “Stratigraphie” sort lui aussi après 7 ans d’attente et ce délai en a valu la peine. NOËL s’est occupé seul des textes tandis que la majorité des autres membres l’ont aidé à composer la musique qui accompagne ses histoires diverses. Que ce soit l’histoire d’une dépendance qui se termine mal (Flashback), de souvenirs d’enfances (Débarques) ou d’une ville où les habitants font preuve de résilience encore et encore (Galveston), on s’approprie les six pièces de cette nouvelle création car on s’y reconnait à quelque part.
Ça part en beauté avec la pièce “Flashback” : claviers et guitare acoustique accompagnées par du lapsteel nous emballe dans un intro un peu pompeux pendant deux minutes avant d’embarquer dans le vif du sujet. Ça change pour un Rock plus ‘mainstream’ où Marc-André NOËL chante sa dépendance avec un peu de désinvolture. On sent l’insouciance & l’impuissance dans sa voix. Les bruits de fond accentuent l’effet d’accident de voiture et de ce qui s’en suit. La musique nous met ensuite dans une ambiance un peu urgente avant de retomber au Rock plus lent qui nous fait comprendre qu’il n’y a plus rien à faire. “Débarques” a un riff qui me fait penser aux bons vieux Rocks de CORBEAU ou d’OFFENBACH jusqu’à 02:25. Ça grimpe après en intensité et ça ‘drive’ un peu plus, nous faisant taper du pied. J’adore le bout où la basse joue à l’avant-plan juste avant qu’embarque le solo de guitare électrique. “Galveston” est un bel hommage aux habitants de la ville située sur une île du même nom au Texas qui a vécu de multiples ouragans. J’aime la façon dont la musique nous met d’abord dans un contexte de tristesse et de malheurs subie par les habitants et puis, tout à coup, on ‘subit’ une tempête grâce au changement de style musical et la narration un peu froide et sèche. Il y a un côté intense à cette pièce que j’aime bien.
Plus Pop Rock, “50-50” me fais vaguement penser à un autre artiste (je ne trouve pas qui, ce qui n’est pas grave!). Cette chanson pourrait jouer à la radio avec un certain succès. Elle détonne des autres pièces par sa simplicité. J’aime bien le côté mordant et moralisateur de “Carrousel”, la musique seyante à merveille avec les mots. La chanson-titre “Stratigraphie” est une pièce où tous les styles différents se mêlent avec fluidité : tantôt acoustique, tantôt Rock, tantôt Prog intense, tantôt électronique, tout y passe sans accrocs. Les treize (13!) minutes passent en coup de vent. C’est une belle fin d’album!
Ce qui me surprend le plus de cet album, c’est qu’on s’étonne souvent d’être rendus à la fin d’une pièce alors que quatre des six chansons dépassent les sept minutes. C’est tout de même bon signe! Avec un son et un style plus mature que les albums précédents, “Stratigraphie” est la suite logique de l’évolution du groupe. Autant je trouvais l’album-concept “Incident au Café” plus varié et agréable que “La peur…”, autant je trouve la musique de ce troisième album plus riche et complète. Les styles différents s’enchainent sans accrocs, les musiciens se défoncent à chaque place où c’est possible, et Marc-André NOËL pousse un peu plus sa voix avec assurance. Du bonbon de Prog Rock Québécois.
PISTES / TRACKS
- 01-Flashback (09:29)
02-Débarques (04:57)
03-Galveston (11:07)
04-50-50 (04:32)
05-Carrousel (07:15)
06-Stratigraphie (13:00)
Marc-André NOËL - Chant/lead singer, guitars/guitars, sons/sounds
Alexandre De SÈVE - Batterie/drums, effets sonores/sound effects, voix/back-up singing
François FOURNIER - Basse/bass, Taurus, CP70, voix/back-up singing
Marc-Antoine SAUVÉ – Guitares/guitars, Lapsteel, mandoline/mandolin
Cédric CHAREST-LAFOND – Claviers/synths, piano
Jeff GRENIER – Chant (1, 2 & 6)
musiciens / musicians