CHRONIQUE / REVIEW
Paskinel
Maraude Automnale
Releases information
Release date:
June 9, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Vallis Lupi Productions
France
Alain Massard - June 2023
8,1
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
PASKINEL c’est le premier album de Pascal et Frédéric alors sous la bannière ALCO FRISBASS qui avait assimilé et digéré le creuset musical jazz-rock prog, RIO et zeuhl; ici un album avant-gardiste dans sa conception de la recherche de la musique progressive actuelle avec une fluidité mélodique que les mouvements précités n’avaient peut-être pas; des musiciens expérimentant le son innovant de maintenant dans une catégorie bien particulière.
« La danse des feux follets » entame fraîche et singulière sur des sons qui peuvent choquer s’ils ne sont pas rodés à la trame progressive; le mixage par l’un des maîtres à penser de MINIMUM VITAL qui m’avait séduit par ‘La Source’ de 1993 a fait que j’attendais cette âme bien présente rien que par ces touches organiques ciblées et par la guitare tournoyante, tournicoti de Zébulon : séquence souvenir avec des sons virevoltants, diantre comme au bon vieux temps. « Tartempion » pour suivre on est bien dans cet univers bariolé et la flûte traversière intimiste et volante de DAG-Z invite à un voyage où se mêlent notes diffuses et couleurs chatoyantes; à la limite d’un free-jazz et d’un feu follet français progressif, juste cet orgue final à la Décamps d’ANGE. « Bille en tête » Pas billy; basse de sirène d’ambulance, clochettes sourdes pour donner le ton et tenir l’haleine du récepteur-quidam; percussions sud-américaines typées, une guitare acide à contretemps venant du côté frippien des KING CRIMSON; Frédéric nous amène sur les terres orientales un temps puis revient sur les réminiscences des MINIMUM VITAL en plus jazzy et « Maraude automnale » enchaîne sur un vibrato terrestre et une déclinaison de bataille synthé-guitare; des chœurs masculins et aériens peuvent laisser penser aux fabuleux ART ZOYD, désopilant avec une ligne basse agressive où le grand MAGMA peut être évoqué, prenant la place dès que la joute se pose un peu; le final dans un decrescendo stressant, vibratoire à nouveau.
« One O’clock » arrive, mécanique d’horloge, toujours enchaîné, preuve du son-sang prog dedans; évolution en apnée musicale avec une montée sombre, stressante et l’apport d’un bassoon qui émerveille autant qu’il interpelle, j’y retrouve de la folie de ‘Pavanes’ pour la dynamique. « Cristal qui songe » pour le titre emprunté à Theodore STURGEON qui se sépare un temps de l’ambiance PASKINEL avec la flûte et le synthé en duo; la guitare se veut aérienne et renvoie encore agréablement à MINIMUM VITAL sur les cassures et autres dérives de sons bariolés, tels ceux accrochés à la palette du peintre. « L’écho noir » plus avant-gardiste sur un air sombre, glauque, lancinant où les notes semblent distordues amenant vers une contrée orientale, mystérieuse et dangereuse; un final crimsonien pour marquer le coup, qui aurait pu partir en hard rock. « Au forum des commérages » entame douce, progressive, émouvante, vite entachée de l’éternel combat synthé-guitare ici en parfaite harmonie, prêts à déposer les armes musicales; plus aérien avec un air des TANGERINE DREAM symphonique et heavy avant de retourner sur le combat jazz-rock du reste de l’album; le final haut, fort, malsain et tendrement émouvant rajoute dans la complexité.
PASKINEL a créé un univers de son engageant avec des histoires musicales où la réflexion est de mise; du rock progressif, jazzy comme au temps du Canterbury. Un album rempli de mélodies simples et compliquées, douces et agressives, virevoltantes, qui ne laissent pas tranquilles, mais n’est-ce pas le but de la musique? Un album melting-pot de sonorités variées et diffuses, un recueil musical censé faire réviser ces différents styles de musique que l’on met bien en tiroir, juste pour se rassurer; singulier, créatif, désopilant et surprenant; rêverie sombre et ouverture à des contrées imaginaires, voilà un peu là où vous risquez d’aller à l’écoute de cette pièce bucolique.
PISTES / TRACKS
- 1. La danse des feux follets (5:57)
2. Tartempion (6:46)
3. Bille en tête (4:46)
4. Maraude automnale (6:43)
5. One O’clock (4:32)
6. Cristal qui songe (7:20)
7. L’écho noir (6:53)
8. Au forum des commérages (7’01’’)
Total:49’58’’
Patrick “Paskinel” DUFOUR: Synthetizer and keyboard, drums programmation and composing
Frédéric “Tourneriff” CHAPUT: Electric guitar, bass guitar, mixing
with:
Jacques BON: Bassoon (5 and 7)
Fabrice CHOUETTE: Organ (1)
DAG-Z: Transverse flute (2)
Franck DEHAUT: Electric guitar, lap steel (1)
Mickael FELLMANN: Saxophone (1)
Jun Gui KWON: Violin (7)
musiciens / musicians