MAX ENIX est le compositeur éclectique qui sort son 2e double album concept sur un versant opéra prog métal, avec des consonances symphoniques, cinématiques, orchestrales, new age. Pour les fans d’AYREON avant tout, Vanden Plas, Evergrey, Dead Soul Tribe, Rhapsody, Stream of Passion, Andromeda, Orphaned Land, Arena, Mostly Autumn, Kayo Dot, Adagio, Dream Theater, Freak Kitchen, Meshuggah, Symphony X ou Delain; pour ceux de Devin Townsend, Hans Zimmer, Pain of Salvation, Opeth, Enigma, Era, Therion, Nightwish, Pink Floyd, Freddie Mercury, David Bowie, Katatonia, Empyrium, Arcturus entr’autre. (J’ai nommé en minuscule les groupes pour ne pas occulter le son propre de l’artiste). Un concept opéra avec un véritable orchestre de 60 musiciens pour un épic-power-prog-métal. MAX ENIX c’est donc tout ça en 2 albums pour un voyage intense, c’est surtout une kyrielle de voix invitées pour vous perdre dans la reconnaissance desdits voix de ce labyrinthe musical.

Cd1
« The End of an Era » intro sur un métal prog opéra symphonique un tantinet grandiloquent. « Tears of Earth » avec la voix reconnaissable, un son opéra dans la veine d’AYREON, un phrasé rap métal sur synthés violons puis voix de castrat sur un riff métal nerveux; baroque, envoûtant; final voix off et piano cristallin. « City of Mortals » poursuit avec piano et voix féminine avant d’enchaîner sur une liturgie musicale classique, un break guitare qui gicle et ça repart. « Prayer of The Gods » entame métal prog atmo, doom avec les pédales batterie en avant, ça mitraille pendant la moitié du temps; break pour partir sur une complainte, fusion des voix par la suite. « In This Forgotten Paradise » titre en deux temps en crescendo, voix en duo, violons et batterie aérienne, chaque titre vaut son pesant; plus près d’un VANDEN PLAS sympho, la pièce posée qui n’explose qu’à la dernière minute. « An Illusional Kiss » bon à ce stade, entre AYREON, OPETH, RHAPSODY OF FIRE mon choix va aussi sur les ETERNITY X pour le rythme de base et THERION pour les voix; ça s’emballe sur un phrasé et cette orchestration classique saisissante; la tessiture n’est pas grandiloquente, juste symphonique, aérienne, éthérée et démonstrative. « The Dark and Bright Tunnel » entame habituelle maintenant, titre qui se rapproche plus de l’hollywood métal, la voix masculine sur AYREON; trois breaks bien distincts dont le dernier pop-rock dansant, innovant, changeant; presque pareil et différent à la fois. ‘The Forsaken Ocean’ termine ce premier opus avec la part belle à l’orchestre pour une déclinaison ambiante symphonique; le solo guitare vient perturber agréablement ce fragile accord. Final phrasé sur ‘The Wall’.

Cd 2:
« Childhood Emotions » avec l’orchestre de 60 musiciens et 40 choristes venant assurer le travail, MEAT LOAF en symphonique, entame guimauve. « The Broken Face » même déclinaison avec voix en duo, montées, breaks soudain et rupture de rythmes; l’orchestre devenant plus présent et sirupeux; le côté métal de cet opéra rock se fait jour lors d’un solo guitare époustouflante. « Beyond My Blood » priorité aux voix masculines sur un crescendo monolithique, métal pour la batterie double, triple, quadruple pédale power métal? folk pour le son; le riff vient bouger l’ambiance convenue à signaler; le final revient sur les terres opéra rock médiéval. « Mirrors of Time » et je me pose vous laissant trouver les voix des nombreux guest stars qui ont envahi cet album, moins que 1000 comme cité. « Angels of the Apocalyptic Storm » avec un arpège hackettien, des voix hurlées qui sortent telles la lave d’un volcan, ah si une quintuple pédale qui mitraille de partout; un titre hymne avec ses coupures, ses fausses fins avant d’arriver à « Far from Home » pour la… grande pièce; du MEAT LOAF, ETERNITY X, MASTERPLAN, SAVIOUR MACHINE, AYREON, HELLOWEEN, VANDEN PLAS, THERION, TRANS SIBERIAN ORCHESTRA, MESHUGGAH, MOSTLY AUTUMN; du rap métal à la LINKIN PARK, bref un melting pot alambiqué comme feu d’artifice final.

MAX ENIX par ce double album enregistré avec l’orchestre symphonique de Budapest donne dans l’opéra rock grandiloquent, épique et métal avant tout; un son unique fait de longs morceaux de plus de 10 minutes avec breaks et déclives progressistes; de la fusion sur un univers musical similaire où l’on se perd; plus sur le doom métal et le power métal de fait avec symphonisme par les entames piano et l’orchestre; plus métal final et entrées mélodiques avec cette base piano. Un opus très long qui risque de rebuter ceux qui veulent écouter du nouveau et ne pas se poser; un son avec version orchestrale, en son exclusif FX, Un travail titanesque avec des redondances inévitables sur les titres, leurs longueurs et structures dont il ne faudrait pas synthétiser trop vite; on y parle de la beauté de la vie, de la foi, de la condition humaine, on y parle d’une fresque opéra rock dont le dernier titre fleuve devrait être écouté en premier pour vous aider à comprendre la structure musicale de cet artiste français hors du commun.