Je viens d'écouter un album qui m'a fait retomber à l'adolescence où la musique électronique n'était encore reliée qu'à quelques artistes: Jean-Michel JARRE, VANGELIS, TANGERINE DREAM, ENO, KRAFTWERK, plus quelques autres dont on pouvait se procurer leurs albums par importation seulement (ah, le bon vieux temps où tout était synonyme de découvertes palpitantes!). L'artiste? Santtu LAAKSO, bassiste/claviériste pour le défunt groupe Finlandais DARK SUN et maintenant devenu multi-instrumentiste avec son projet ASTRAL MAGIC. Il nous livre depuis une quantité incroyable d'albums dont ce 28ième en l'espace de 3 ans seulement, le 8ième cette année !! Il va en sortir encore d'autres d'ici le reste de l’année !! Avec un style qui n'est pas sans rappeler celui de KRIZLA (ALWANZATAR), LAASKO nous apporte une variante en son avec ses inspirations diverses.

La Magie Astrale débute en force avec “Vortex of Eternal Light, Pt. 1”: c'est comme si VANGELIS rencontre Rick WAKEMAN et qu'ils décident de former un trio avec Mike OLDFIELD! Gardez en tête que l'atmosphère des années '70 est la 'base' de cet album. La table est mise pour le reste de l'album! Puis, on penche vers le Space Rock avec la pièce “Where Men Became Gods” où la guitare fusionne avec les sons sortis du Moog de LAASKO, rendant presque impossible d'indentifier séparément les instruments. Le Psychédélique est ensuite au rendez-vous avec “Mesmerized” où une voix essaie de vous hypnotiser alors que la musique répétitive semble devenir de plus en plus envoutante. Éclectique et presque qu'agressante, “Messing With Your Head” porte très bien son titre, nous dérangeant avec ses sons électroniques.

La jolie pièce “Blissful Moments” est dans la lignée de certains chefs-d’œuvre de VANGELIS, TANGERINE DREAM ou J-M JARRE. Le violon ajoute une touche émotive à la musique électronique froide. Noire & à saveur Space Rock, “Beyond The Horizon” me fais penser à certaines pièces d'ELOY, l'écho en moins. “Unprocessed Reality” est une pièce électronique qui sert de musique de fond où le narrateur parle de sa perception de la 'Réalité au Naturel'. S'enchaine ensuite “The Inner Sanctum of Consciousness”; un Space Rock un peu long et répétitif aux couleurs de HAWKWIND croisé avec un peu d'ELOY. Le narrateur s'exprime de nouveau sur une musique électro répétitive dans la courte pièce “Celebration of a Wind God”. “Vortex of Eternal Light, Pt. 2” est probablement la meilleure façon de clore cet album: avec comme fil conducteur le duo basse & batterie, la musique a des airs d'une pièce instrumentale du ALAN PARSONS PROJECT mais jouée à la façon ASTRAL MAGIC. La voix du narrateur, qui semble vouer un culte sans limite pour l'existence sidérale, est dans un ton de soumission et d'abandon.

Un classique des années '70 dans les années 2020, cet album est un agréable voyage dans le temps. Ceux qui, comme moi, sont né(e)s avant les années '70 et qui vont écouter cet album vont sûrement vivre une petite nostalgie. La mienne est celle où on devait attendre d'avoir accès physiquement aux créations musicales et le plaisir de découvrir des nouveaux sons lors de l'arrivée des nouveautés à chaque mois dans les magasins. Plongez dans ce passé pas si lointain !!