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CHRONIQUE / REVIEW

Toundra

Hex

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Releases information

Release date:

January 14, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music

Espagne / Spain

Serge Marcoux - February 2022

8,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Depuis deux ans, l’univers culturel a été chamboulé. C’est une évidence, c’est un fait qui a bouleversé les musiciens et les amateurs de musique à travers le monde. Au fil des entrevues et des chroniques réalisées, j’ai pu mesurer une partie des effets sur les créateurs. Il en va de même pour les quatre Madrilènes du groupe espagnol TOUNDRA. Plutôt que de parti en tournée pour présenter l’album « Das Cabinet Des Dr. Calligari » paru au début 2020, le groupe a utilisé ses énergies vers la création d’un nouvel album. Paru en ce début 2022, « Hex » devient le huitième album de TOUNDRA en tenant compte du projet EXQUIRLA que le groupe associe étroitement à sa discographie.

Cette sombre source d’inspiration nous procure donc un album assez noir et plutôt tourmenté. Il est conçu en pensant vinyle, d’ailleurs disponible, avec ses deux côtés et une durée appropriée comme il se doit. La première face est celle de la haine, « El Odio ». Un morceau de vingt-deux minutes divisées en trois sections. Esteban Girón, un des deux guitaristes, partage la profonde introspection et "l'appel à l'action" derrière le morceau : "J'ai trente-quatre ans, et depuis que je suis devenu adulte, j'ai vécu dans la colère jusqu'à relativement récemment. Être en colère contre le monde m'a aidé à avancer dans de nombreux domaines de ma vie, et à cause de cela, il est devenu une nécessité d'être en colère contre le monde. Cet état d'esprit suggère beaucoup de choses, comme une frustration sans fin à penser que tout aurait toujours pu être mieux fait, par exemple. Je croyais qu'être en colère contre le monde était le seul moyen d'essayer d'améliorer mon environnement et d'améliorer la vie de ceux que j'aime. Tout cela peut vous emmener très facilement dans des endroits vraiment sombres. La vie est trop courte pour être en colère. " Le groupe a donc canalisé cette colère, cette énergie et cette pandémie dans une suite plutôt captivante et hypnotisante. C’est par l’entremise de son post-rock faits de riffs lourds, de guitares bien présentes et acérées, avec une basse bien vigoureuse et ce, toujours dans un contexte mélodique bien affirmé que TOUNDRA décline cette suite. Souvent, alors qu’on croit avoir atteint un pic de vague, la musique nous pousse encore un peu plus haut. Cette capacité de créer, maintenir et pousser le momentum de la musique est bluffante par moment. La conclusion de ces vingt minutes de haine se fait en douceur tel un vent d’espoir et une alternative qui se profile à l’horizon. Comme Esteban le souligne d’ailleurs : " Il existe de bien meilleures alternatives à la haine ; Je comprends cela maintenant. Et je peux progresser et grandir davantage par l'amour que par la haine. "

La deuxième face comporte quatre morceaux, eux aussi instrumentaux. En effet, pour les auditeurs, les émotions et la compréhension passe par les textures et les ambiances offertes, une de leur force, ainsi que par l’intensité développée dans un morceau. « Ruinas » nous transporte dans l’univers musical qui caractérise le groupe. Une énergie et un sens du rythme post-métal bien servis par leur sens mélodique que je soulignais précédemment. Le groupe toujours tissé bien serré ajoute une touche d’électronique un peu aérienne pour « La Larga Marcha ». Allez savoir pourquoi mais les première minutes évoquaient pour moi quelque chose du CURE de l’époque « Disintegration ». « Watt » offre un regard un peu différent. La présence d’un saxophone bien gras, bien déjanté, un tantinet KING CRIMSON, colore différemment le son du groupe. De plus, le morceau est aussi découpé en diverses phases qui alimentent bien l’intérêt de l’écoute. Le bien nommé « FIN » conclue l’album sur des notes plus douces, plus atmosphériques mais toujours aussi mélodiques qui apportent une variation supplémentaire plutôt bienvenue après quarante minutes aussi fortes, aussi intenses.

Le groupe reste fidèle au son qu’il a développé au fil de plus d’une décennie d’existence. Mais ce « Hex » offre une approche moins uniformément agressive. « FIN », « Watt » et plusieurs passages de « El Odio » apportent un éclairage différent et complémentaire au son TOUNDRA. En conséquence, « Hex » peut plaire à de nombreux amateurs de prog plus musclé et, bien sûr, aux amateurs de post-rock et de post-métal.

PISTES / TRACKS

    1. El Odio. Parte I (8:07)
    2. El Odio. Parte II (6:44)
    3. El Odio. Parte III (6:53)
    4. Ruinas (5:01)
    5. La Larga Marcha (5:50)
    6. Watt (7:50)
    7. FIN (4:57)

Alberto Tocados - bass, synths
Álex Pérez - drums, piano
David López “Macón” - guitars, synths
Esteban Girón - guitars

musiciens / musicians

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