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CHRONIQUE / REVIEW

Ryo Okumoto

The Myth Of The Mostrophus

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Releases information

Release date:

July 29, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Century Media / Insideout Records

Japon / Japan

Serge Marcoux - July 2022

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

On découvre beaucoup sur soi lorsqu’on quitte le noyau familial ou lors d’un voyage en solitaire. La découverte est aussi au rendez-vous lorsqu’un artiste que l’on connaît via sa participation dans un groupe que l’on aime se lance dans une aventure en solo, hors de son noyau musical. Je me souviens bien de l’arrivée de RYO OKUMOTO au sein de SPOCK’S BEARD pour le deuxième album du groupe, « Beware of Darkness ». Depuis lors, nous avons pu apprécier son talent dans une douzaine d’albums studio et presqu’autant de disques en spectacle. Pour avoir vu le groupe à quelques reprises sur scène, je peux témoigner du dit talent, de son charisme et de son humour sur scène. Cependant, je confesserai avoir eu connaissance de la sortie de son album solo « Coming Through » en 2002 mais sans l’avoir entendu ni même réalisé qu’il en avait plusieurs autres.

L’escapade solitaire de RYO OKUMOTO qu’est « The Myth of the Mostrophus » constitue sa première aventure studio sous son nom depuis vingt ans. Celle-ci a débuté en 1980, Eh oui avec chevelure et look à l’avenant, avec « Solid Gold ». J’ai aussi appris qu’il était né à Osaka et qu’il avait commencé le piano classique à trois ans. Sa carrière musicale a débuté en 1978 avec le groupe CREATION et l’année suivante, il était en tournée avec KITARO. Dès son deuxième album, « Makin’ Rock », aussi en 1980, il enregistrait avec de grosses pointures telles JEFF PORCARO et STEVE LUKATHER. L’année suivant « Synthetizer », aussi paru en 1980, il déménage aux États-Unis, à Los Angeles. Jusqu’à ce qu’il se joigne à SPOCK’S BEARD, il va d’études en musique à des collaborations avec des petits noms de la musique comme ERIC CLAPTON, PHIL COLLINS, ARETHA FRANKLIN, ERIC BURDON, ROBERTA FLACK ou BARRY WHITE pour ne donner que ces exemples. Si on ajoute toutes les autres collaborations et celles depuis lors, progressives ou autres, il me faudrait quelques paragraphes supplémentaires pour cette chronique. Vous aurez compris l’éclectisme et l’incroyable étendue de son expérience. Il faut aussi réaliser que parler d’une aventure solitaire dans le cas de « The Myth of the Mostophus », ce n’est pas tout à fait exact.

Pour ce nouvel album, le périple musical de notre homme débute vers la fin de 2020 alors qu’il assiste à la diffusion sur Internet d’un spectacle auquel participe I AM THE MANIC WHALE. Il est particulièrement impressionné par leur bassiste et chanteur du groupe, MICHAEL WHITEMAN. Il le contacte pour lui demander s’il souhaite collaborer à sa future production. Après une réponse affirmative, RYO lui envoie une trentaine d’idées. De fil en aiguille, de notes en instruments le mythe devenait réalité. Mais qui seraient les musiciens ? Il fallait s’assurer d’une adéquation personnalités musicales et chansons. Son premier réflexe fut de contacter les membres du groupe. Tous acceptèrent de partir à l’aventure avec le maestro des claviers. Cependant, au fil des morceaux et des contacts se sont ajoutés. MICHAEL SADLER, JONATHAN MOVER, STEVE HACKETT, MIKE KENEALLY, MARC BONILLA et la chronique pourrait s’allonger encore, ici aussi.

L’album commence avec une référence parfaite et non dénuée d’un certain humour. « Mirror, Mirror », est le titre d’un épisode de Star Treck ou M. Spock porte une barbe. Pas besoin de l’inventer puisque RYO nous l’offre à travers plus de neuf minutes d’un progressif fort intense et musclé qui s’apparente aux bonnes offrandes à saveur néo-progressives qui peuplent nos heures d’écoute. Glissez un court mais revigorant solo d’orgue, deux solos de guitares et un peu de l’influence ‘beardienne’ et vous avez un excellent départ pour ce « Myth of the Mostrophus ». Si vous avez consulté la liste des musiciens impliqués, vous avez constaté l’abondance de belles voix et de guitaristes de qualité. Dans ce morceau et tout au long de l’album, ce sont deux constantes pour l’heure que vous passerez avec RYO et ses invités. Vous n’aurez pas entre les oreilles un album où un claviériste multiplie les performances, les démonstrations et les solos échevelés sur divers claviers mais plutôt six chansons hautement mélodiques, souvent assez musclés. Je pense ici, entre autres, à « Maximum Velocity » qui après un début en douceur devient un brûlot progressif qui doit beaucoup au hard-rock ou au hard progressif si vous voulez.

Je mentionnais le son SPOCK’S BEARD plus haut et c’est aussi ce qu’offre un peu « Turning Point » avec aussi un petit quelque chose de KANSAS. Cependant, le chant caractéristique de MICHAEL SADLER apporte une touche différemment familière à nos oreilles. RYO y glisse de belles lignes de synthétiseur également. Cette agréable et normale influence du groupe auquel il collabore depuis plus de vingt-cinq ans se fait aussi entendre sur la pièce titre qui est une belle suite de plus de vingt minutes. Pour ce titre, il a réuni ce qu’il surnomme le RYO’S BEARD, soit la batterie de NICK D’VIRGILIO, la basse DAVE MEROS, la guitare de ALAN MORSE et le chant de TED LEONARD ET NICK D’VIRGILIO. Comment ne pas aimer un tel morceau ? Les voix y sont superbes avec des chœurs qui peuvent faire penser à STYX, un atout. Les mélodies sont imparables avec des interventions de claviers, synthétiseur, mellotron et Cie, de guitares, de saxophone et autres, bien dosées, bien emmenées et exécutées. De plus, il a évité les écueils des longueurs qu’on retrouve trop souvent dans les longues pièces. Cette pièce avec celle qui ouvre et l’album sont mes favorites.

Notre créateur souhaitait néanmoins explorer divers horizons musicaux et c’est pourquoi il a invité, entre autres, le bassiste DOUG WIMBISH, LIVING COLOR, à se joindre au projet. Son intervention sur « Turning Point » y ajoute une petite touche R&B et son travail sur « Chrysalis », un joli morceau en forme de ballade progressive, apporte une texture savoureuse. Puisque je parle de texture, c’est le talentueux RICH MOUSER qui était l’ingénieur de son et qui a mixé l’album, celui qui fait le même excellent travail avec SPOCK’S BEARD, notamment. Comment ne pas mentionner la pochette avec le Mostrophus, évoquant Godzilla, qui ravage une ville. La créature née de l’imaginaire japonais en 1954 a aussi musicalement inspiré RYO qui a composé « Godzilla vs King Ghidarah » pour son album précédent.

Avec « The Myth of the Mostrophus », RYO OKUMOTO offre aux amateurs de musique un travail d’amour, fruit d’une collaboration d’un océan à l’autre comme il le souligne, et avec l’apport et le talent d’excellents musiciens.

PISTES / TRACKS

    1. Mirror Mirror (9:27)
    2. Turning Point (6:53)
    3. The Watchmaker (Time on His Side) (6:25)
    4. Maximum Velocity (8:11)
    5. Chrysalis (7:35)
    6. The Myth of the Mostrophus (22:14)
    7. Waiting to Be Born (Japanese edition bonus track) (4:49)
    8. Sonny (Japanese edition bonus track) (3:55)

- Ryo Okumoto / Keyboards

With:
- Dave Meros / Bass
- Alan Morse / Guitars
- Nick D'Virgilio / Drums, vocals
- Jimmy Keegan / Vocals
- Ted Leonard / Vocals
- Steve Hackett / Guitars
- Michael Whiteman / Co-writer, guitars, vocals
- Michael Sadler / Vocals
- Mike Keneally / Guitars
- Jonathan Mover / Drums & percussion
- Randy McStine / Guitars, vocals
- Lyle Workman / Guitars
- Marc Bonilla / Guitars
- Doug Wimbish / Bass
- Raphael Weinroth-Browne / Cello
- Mirko DeMaio / Drums
- Kevin Krohn / Vocals
- Andy Suzuki / Woodwinds
- Keiko Okumoto / Vocals
- Toshihiro Nakanishi / Violin
- Steve Billman / Bass
- Rich Mouser / Recording, mixing, mastering

musiciens / musicians

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