CHRONIQUE / REVIEW
Robert Reed
The Ringmaster Part One
Releases information
Release date:
October 22, 2021
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Tiger Moth Records
Royaume-Uni / UK
Serge Marcoux - January 2022
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Les grands musiciens de l’histoire me fascinent. Quelquefois, ils impressionnent dès leur plus jeune âge, MOZART, MICHAEL JACKSON, etc., ou, plus souvent, alors qu’ils sont jeunes adultes, BOB DYLAN, JIMMY HENDRIX, ROBERT FRIPP et bien d’autres. La plupart du temps, ils laissent une empreinte sur leur époque, sur les gens et dans bien des cas s’inscrivent dans l’histoire de la musique ou même celle avec un grand H. Cependant, une moindre connaissance ou reconnaissance n’empêche pas le talent, loin de là. Pensons à NILE RODGERS ou WALTER BOUDREAU pour ne donner que ces seuls exemples. L’univers progressif est tout aussi fascinant, tant par les musiciens talentueux connus qui ont marqué et marquent encore son demi-siècle d’histoire que par ceux, non moins talentueux, mais qui œuvrent un peu plus en coulisse si je peux utiliser une telle analogie. Un de ceux-ci est M. ROBERT REED.
C’est en 1983, alors qu’il avait 17 ans, que la carrière musicale de ROBERT a débuté avec le groupe CYAN. Le groupe a produit trois albums dans les années 90, ce qui permet de constater que M. REED fait partie des musiciens qui ont participé à la relance du prog. J’ai eu le plaisir de faire la chronique du premier album, « For King and Country » réécrit et réinterprété l’année dernière pour satisfaire le besoin d’excellence de son créateur. À sa palette musicale, nous pouvons ajouter sa participation au groupe THE FYREWORKS mais aussi son magnifique projet de 2013, l’album KOMPENDIUM avec quelques pointures progressives tel STEVE HACKETT, NICK BARRETT, MEL COLLINS et GAVIN HARRISON pour ne donner que ce quelques noms. Ajoutons le groupe CHIMPAN A et sa musique au croisement de genres multiples, trip hop, techno, lounge et prog. De plus, il a aussi enregistré quelques albums avec LES PENNING et TOM NEWMAN. Et, bien sûr, il y a ses six albums parus sous son nom depuis 2014 où, à l’instar d’un certain MIKE OLDFIELD, un autre grand musicien, qu’il aime particulièrement, il tient tous les rôles musicaux avec quelques invités pour se faire plaisir et enrichir la palette sonore. Il faut noter que les albums « Cursus 123 430 » et « Cursus A Symphonic Poem » diffèrent des quatre autres plus axés sur le son développé par MIKE OLDFIELD. « The Ringmaster Part One » s’inscrit nettement dans la veine de la série « Sanctuary I, II et III ».
Notre talentueux multi-instrumentiste a recruté de fidèles accompagnateurs. Parmi eux, nous réentendons avec lui, SIMON PHILLIPS (TOTO, DARWIN et tant d’autres) qui joue de la batterie. TROY DONOCKLEY (NIGHTWISH, IONA, AURI, etc.), un autre multi-instrumentiste, prodigue des touches celtiques de bon goût. LES PENNING apporte ses talents de flutiste. Il y a aussi la voix angélique de ANGHARAD BRINN, présente également sur l’album de CYAN mentionné plus haut. Et puisque notre homme a de la suite dans les idées, musicales et autres, TOM NEWMAN est présent pour jouer du bodhrán, un instrument de percussion associé à la musique irlandaise. Ce dernier est bien connu comme producteur de MIKE OLDFIELD, y compris le célèbre « Tubular Bells ». ROBERT REED de dire, "C'était génial de travailler à nouveau avec TOM NEWMAN et LES PENNING. TOM m'a vraiment poussé avec l'écriture et la production, et LES a proposé le thème et le concept de l'album." Il ajoute, "Le concept du Ringmaster est associé à la muse artistique sise sur notre épaule et qui joue avec nous. Certains jours il est donne tout et la musique coule en nous. D’autres, il est cruel et méchant et n’offre aucune musique ou créativité. "
Une courte narration accompagnée de piano constitue le point de départ d’un fort agréable périple musical de près de cinquante minutes. « The Farewell/The First Guardian of Everywhere” est vraiment une bien captivante et somptueuse suite. Après un début tout en douceur, l’arrivée de la batterie, des chœurs, des flutes et de la guitare est un réel envol. Mais la musique va par monts et par vaux et nous suivons ces mouvements tantôt celtiques, ailleurs plus folkloriques, souvent amples et symphoniques. Elle évolue avec ces sonorités caractéristiques que nous avons appris à connaître et à aimer. Mais c’est écrit et joué avec tant de goût et de talent que nous laissons l’esprit du voyage nous transporter sans regarder en arrière.
"Tout le monde connaît mon amour pour le jeu de guitare de MIKE OLDFIELD, mais sur « The Defeated Army », j'ai pu me tourner vers certains de mes autres guitaristes préférés tels que PETER GREEN de FLEETWOOD MAC, j'aime particulièrement la chanson classique « Albatross », et HANK MARVIN AND THE SHADOWS, explique REED. Ce morceau apporte une dimension additionnelle à l’album avec un savant mélange à la fois bluesy et martial. La vidéo qui combine les images de deux combattants médiévaux dans une forêt et de ROBERT qui joue de la guitare sur un escarpement rocheux près des ruines d’un château dans la verdoyante campagne est superbe et mérite un visionnement … ou plus. Puis un ange passe pour un court moment avec Dame BRINN et « A Touch of Song ». Les pièces qui suivent ponctuent joliment, joyeusement notre parcours. De toute évidence sa muse était bien présente. Et ROBERT de nous dire, "J'avais environ 100 minutes de musique pour l'album, mais je pensais que c'était trop pour les gens à prendre sur un seul album. Donc, j'ai divisé l'album, permettant aux gens de vraiment absorber le premier opus et de ne pas avoir à attendre quelques années pour un album de suivi." Le dernier morceau témoigne bien de son inspiration et donne le goût de cette deuxième partie à venir. Les colorations celtiques et pastorales y sont, une fois encore, bien présentes. L’instrumentation est variée, violon, flute, guitare sèche, xylophone et cette guitare électrique amoureusement colorée par les doigts du créateur de « A Dream of Home/Arcadia in Ruin ». On y retrouve aussi des envolées enrichies par les chœurs, la batterie ou une guitare électrique qui peut se faire plus bavarde.
À mes oreilles, ROBERT REED a su transcender ses influences, les siennes de ses autres projets ou celle de M. OLDFIELD, néanmoins bien audible, pour livrer un magnifique album, inspiré et où la magie opère. Il reste à espérer que le Ringmaster donnera tout de nouveau et laissera la musique couler pour la deuxième partie à venir.
PISTES / TRACKS
- 1. The Farewell/The First Guardian of Everywhere (16:37)
2. The Defeated Army (4:37)
3. A Touch of Song (1:25)
4. Storytown (3:06)
5. The Gatekeeper/The First Large Water (6:17)
6. Mr. Penning Standing Blue (3:10)
7. A Sign of Sendlinger (1:43)
8. A Dream of Home/Arcadia in Ruin (10:57)
Robert Reed: Guitars, keyboards, and various instruments
With
Simon Phillips: Drums
Troy Donockley: Uilleann pipes and whistles
Les Penning: Recorders, whistles, and narration
Micaela Haslam: Synergy vocals
Heather Cairncross: Synergy vocals
Angharad Brinn: Lead vocals
Tom Newman: bodhrán
Steve Bingham: Violin
Karla Powell: Oboe
musiciens / musicians