CHRONIQUE / REVIEW
Narwhale
El Espacio Interior
Releases information
Release date:
May 16, 2022
Format:
Digital
Label:
From:
Self Released
Espagne / Spain
Mario Champagne - September 2022
7,7
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Vous avez le goût d’écouter de la musique mais pas nécessairement pour relaxer. « L’Espace Intérieur » n’est certainement pas fait pour relaxer, au contraire, car ce fruit issu des efforts de NARWHALE, ce quatuor établi sur la côte Nord de l’Espagne, plus précisément dans les Asturies, contient cinq titres intenses, sur ce qui est leur troisième parution, et vous le remarquerez, aves des longueurs conséquentes puisque nos amis ont beaucoup écrit et donc ils ont énormément à raconter. Puisqu’ils créent ensemble depuis 2016, on ressent à leur écoute une grande maturité dans ce qui est proposé, car la cohésion des multiples guitares est indéniable et l’ensemble des voix se marient à la perfection.
Sur des textes et des titres traitant de thématiques spatiales, un voyage intérieur lugubre et extrêmement angoissant aux frontières de la solitude, de la peur, de la souffrance, de la maladie et de la mort vous attend, et ce n’est évidemment pas sous des auspices joviaux. En effet, les excellents textes allégoriques et poétiques méritent d’être lus et traduits, car ils sont prenants, et chantés de manière théâtrale en espagnol, livrés avec beaucoup de conviction par un Javier FERNANDEZ très éloquent. Cette thématique est récurrente tout au long des quatre titres chantés, sachant que « Pantanos de Neptuno » (Les Marais de Neptune) est la seule pièce instrumentale de l’album d’où se dégage une certaine forme d’anxiété oppressante.
Ils nous livrent une musique percutante et chargée, un alliage de métal brut et sale qui est associé à des passages plus propres et délicats, où les percussions martèlent avec frénésie, dans des arrangements inventifs. Le premier titre, « Nebulosa Barnard 33 », un de mes préférés de cet album, est franchement bien réussi, et il séduit par sa puissance, l’atmosphère lourde, la complicité des voix, et les sentiments d'urgence et d'angoisse qui en émanent. Je vous invite à bien écouter la partie instrumentale à partir de la quatrième minute. C'est dément et stylisé pendant trois minutes de prestations enlevantes. Trop court. On en redemande !!
« Los Anillos de Saturno », soit « Les anneaux de Saturne » continue dans cette atmosphère très sombre, aussi sur une thématique de la maladie. Cela fait très « dark » métal », car des rythmes très martelés sont à l’œuvre, et à un moment donné on se dit qu’il manquerait un peu de « growl » à tout cela pour que cela ressemble à du OPETH, et finalement, vous y aurez droit. Un « growl » très timide mais compréhensible, ce qui surprend. Je vous laisse un peu de surprise pour les autres titres, mais ils sont dans la même veine. Des titres rageurs où le chant de FERNANDEZ semble être le remède ultime l’aidant à expurger la déprime et les souffrances intérieures dont son personnage est assailli, et dont il souhaite généreusement nous faire vivre les affres.
Pour conclure, une très bonne note pour ce chanteur, qui gère bien le processus de transmission émotionnelle, car on finit par se sentir solidaire avec son malheur. Les nombreuses guitares ravissent et nous offrent des passages excellents, mais trop courts, car vraiment ils excellent dans ces moments. Et que dire des quelques moments calmes de grattage de cordes presque bucoliques si ce n’est qu’ils sont plaisants et qu’ils démontrent une facette sage qui leur sied très bien. Titres préférés : « Oceanos del Tiempo » et « Nebulosa Barnard 33 ». Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
- 1. Nebulosa Barnard 33 (12:39)
2. Los Anillos de Saturno (8:43)
3. Océanos de Tiempo (6:44)
4. Pantanos de Neptuno (4:44)
5. Los Rojos Vientos de Marte (7:02)
Victor PUENTE – Drums
Ales SANCHEZ – Guitar
Diego APARICIO – Guitar
Javier FERNANDEZ – Bass & Vocals
Miguel VALLINAS – Background vocals
José MORA – Background vocals
musiciens / musicians