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Second album en dix-huit mois pour la fratrie HORN (rien à voir avec Trevor), l'un Richard vivant à TUCSON en ARIZONA, l'autre David dans le NEW JERSEY. Une précision je n'ai pas écouté leur premier disque avant de vous parler de celui-ci.

Les deux frères ont des contributions égales en ce qui concerne le concept, les compositions et la majorité de l'instrumentation. Le batteur invité comme sur le premier album n'est autre que le bien connu Scott HIGHAM (ex PENDRAGON et très récemment IMAGINAERIUM). Le thème de l'œuvre n'est pas anodin puisqu'il s'agit du premier vol humain vers la planète rouge avec à son bord cinq astronautes, un voyage qui ne va pas bien évidemment se dérouler comme prévu…sinon ça ne serait pas drôle! le livret du cd est à cet égard très bien documenté.

La suite en cinq parties de vingt-sept minutes "Beyond Mars" (9/10) inspirée des planètes de Gustav HOLST est bien entendu le morceau de bravoure de "Beyond the Beyond", totalement instrumentale, attention aux allergiques, une piste où inévitablement les claviers s'en donnent à cœur joie, une piste que n'auraient aucunement renié Keith ou Rick du temps de leur splendeur, ça pulse, ça pète dans les enceintes......Vous pouvez l'écouter cinq fois, dix fois, vingt fois, vous lui trouverez toujours quelque chose de nouveau, quelque chose que vous n'aviez pas remarqué auparavant, l'utilisation d'instruments plutôt rares dans le domaine progressif n'y étant pas totalement étrangère (duduk arménien, cor français, trompette et saxophone).

Après cette orgiaque grand-messe, le court et électronique "Fantasia : Space" parait quelque peu incongru (non noté car trop bref justement). Pour le suivant avec son intitulé drolatique "Baa Baa Goes the Sheep" (8/10) nous retournons à la fin de "Beyond the Beyond" là où l'aventure cosmique s'était arrêtée et où le saxophone de David HORN justifie à lui seul le mot "Sheep", saxophone = mouton, bien pensé !

La seconde partie de "Fantasia : Time" courte elle aussi, tout pour le piano, précède l'épique "Dream of Life" (10/10), une mini symphonie en mode majeur, avec des tours et des détours d'une extrême délicatesse, des ondulations orchestrales de grande classe, portées par les baguettes sobres de Scott HIGHAM, et les interventions aux violons acoustique et électrique de Kyle PUDENZ digne émule d'un Marcus VIANA ou d'un Darryl WAY au meilleur de sa forme, du superbe progressif intemporel, comme je les aime, qui se termine un peu trop brusquement !

La troisième "Fantasia : Fate" bien plus longue que les deux précédentes (presque six minutes) nous propose un beau motif saxisé qui nous entraine à la rêverie (7/10), un morceau solo où David HORN joue de tous les instruments (comme sur les deux autres Fantasia d’ailleurs…). Dire que je n'ai pas apprécié outre mesure le titre conclusif "Day I Lost You", le seul chanté de l'œuvre, est un doux euphémisme sur lequel je ne m'étendrai pas (6/10), chez moi nous appelons cela "un cheveu sur la soupe".......n'ai peut-être possiblement pas tout compris ? Heureusement le STRING FEVER STUDIO AUSTRALIA sauve la mise (et la pièce par la même occasion) avec ses instruments à cordes pleins d'entrain et de justesse.

L'essentiel de cette œuvre est que les deux longues pièces soient les deux meilleures.