CHRONIQUE / REVIEW
The Flying Caravan
I Just Wanna Break Even
Releases information
Release date:
January 11, 2021
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Paella Records
Espagne / Spain
Mario Champagne - October 2021
8,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Voici le premier album d’un quintet espagnol qui naquit en 2014 sous la houlette du guitariste espagnol Antonio VALIENTE, lui-même issu d’une formation Prog appelée NUMEN. Et pour un premier effort, ceux-ci n’y vont pas de main morte et ne font pas dans la demi-mesure. 98 minutes de musique, ce n’est pas rien ! Pour ce faire, ils ont aussi fait appel à quelques invités pour les instruments à vent et au niveau du support vocal. Et puis, pourquoi ne pas vendre la mèche immédiatement, il y a dans l’ensemble des plages proposées des moments d’inspiration qui ravissent les sens, et qui font que cet album se présente comme une belle surprise !
Vous noterez en regardant la liste des chansons, que les pièces sont longues, et qu’il y a même une suite de plus de 36 minutes sur laquelle nous reviendrons. A l’écoute, musicalement parlant, on y reconnait rapidement et sans hésitation des sonorités qui pourraient être issues de formations majeures comme CARAVAN, CAMEL, FLEETWOOD MAC et très régulièrement STYX pour ce qui est des claviers et des harmonies vocales franchement bien exécutées.
J’ai écouté en boucles multiples les deux premiers superbes titres, et vous ferez sûrement de même. « Get Real », une pièce instrumentale du genre blues polyrythmique, un tantinet « funky », où les influences de la musique de Canterbury et de CAMEL rayonnent dans un très long développement musical joyeux et vivant, qui mue progressivement vers le « AOR » de JOURNEY qui rencontre par la suite le « power pop » des CHARLATANS UK et des STONES ROSES. Avec cela, une finale camélienne à souhait ! L’extase, c’est bien pensé ! Quant à la suivante, « The Flying Caravan », elle nous offre une courte intro à la EAGLES, passe par le style STYX aux claviers qui cèdent la place à une belle voix féminine très haute, qui sonne un peu adolescente comme celles des chanteuses de LUSH sur leur phase plus « Pop », suivi de claviers dithyrambiques et virevoltants à la CHEETO’s MAGAZINE. Il en résulte une musique vitaminée sertie de tambourinage et de claviers versatiles qui mènent le jeu. Bonne mention pour la basse très agile en fin de course. On passe un très bon moment en compagnie de ces artistes.
Les deux autres titres suivant, « Upstream to Manonash » et « Love’s Labour Mislaid » s’enchainent, et se ressemblent, plus langoureux, plus matures, plus chantés, offrant un contraste majeur avec les deux précédentes qui étaient tellement dynamiques. Des ambiances romantiques et mélancoliques, un chant superbe, un solo de guitare à la SANTANA, où les cordes pleurent sur l’un, alors que sur l’autre, un solo de clavier enlevant chapeaute le tout finement. Deux titres qui nous font comprendre qu’ils ont la bonne chanteuse, et un gros potentiel pour pondre des chansons compatibles avec les radios FM, bien qu’au niveau prononciation cela soit parfois un peu machouillé.
« The Bumpy Road to Knowledge » nous est offerte en deux versions, une au saxophone et l’autre à la flûte, mais se ressemble tout de même énormément comme deux jumeaux homozygotes. Un bord de l’eau qui clapote comme dans « Natural Science » de Rush, une atmosphère d’ambiance alors que l’orage gronde et que les vagues s’affolent. Musique solennelle, émanant d’un orgue pointu, une musique lancinante propre à la luxure comme dans feu « Bleu Nuit », l’excitation monte tout autant ! Le chant est plaintif, et les effets de voix en surimpression ajoutent au mystère. Mme PLATA assure le chant et les voix d’arrière-plan avec brio. Et le saxophone que j’adore, ajoute une légère ambiance Jazz, qui se marie bien avec un rock pêchu servi à la guitare et aux percussions. Seul regret, le titre s’étire en longueur, et donne l’impression de tourner en rond. Mais heureusement, nos amis musiciens retrouvent la voie royale en réquisitionnant de nouveau le saxophone « jazzy » de SALIDO ou la flute « folk » d’ARACIL selon la version, ce qui permet de sauver une situation qui semblait vouloir s’enliser, ceux-ci livrant des performances exceptionnelles. Dès que les claviers salvateurs réapparaissent, l’intérêt remonte à 200%, car on retrouve l’esprit franchement « camélien » des premiers titres. Pour orner la finale, on assiste au retour de l’orgue majestueux qui est réquisitionné pour agrémenter une marche militaire qui célèbre cette victoire car la route pleine d’embûches fut tumultueuse !
Venons en maintenant à la super suite en sept parties, réparties sur 36 minutes ; un véritable conte de fée pour adultes ! Une belle suite épique aux multiples variations stylistiques qui permet à cette fine équipe de mettre en évidence leurs capacités et un talent évident pour offrir des compositions mélodiques simples mais qui se laissent apprécier par leurs enchainements totalement digestes. Un gros coup de cœur pour les sections instrumentales où règnent la guitare acoustique et la guitare électrique lancinante qui gémit dans le style camélien, le piano aux notes claires, avec des courts instants « jazzy », et toutes ces envolées qui rappellent les moments les plus emblématiques de STYX que ce soit dans les chœurs ou dans l’allégresse des claviers. Quant à la chanteuse, Izaga PLATA, sa voix rappelle par moment celles de la chanteuse de GOLDEN CAVES, Romy OUWERKERK, avec un entrain semblable à celle de LUSH, Miki BERENYI, mais aussi parfois des similitudes avec celle d’Annie HASLAM de RENAISSANCE. Cette suite constitue vraiment le grand moment de cet album, et mérite toute votre attention.
Voilà, on pourrait croire que cet album a été écrit dans les années 70, tellement il célèbre les sonorités de cette époque. Dans l'ensemble, c'est un très bon premier album qui plaira assurément aux amateurs de rock progressif symphonique pour son aspect très mélodique et tellement accessible. Cela s’écoute vraiment tout seul, sans avoir à se casser la tête. Il y a des moments pour cela dans la vie, où ce genre de « comfort music », (parlons de jus d’orange digital !), peut aider à évacuer les passages ternes et nuageux du quotidien. Titres préférés : « Get Real », « The Flying Caravan » et la longue suite en conte de fée ! Bonne écoute et savourez !
- 1. Get Real (7:43)
2. Flying Caravan (6:49)
3. Upstream to Manonash (7:20)
4. Love's Labour Mislaid (6:39)
5. The Bumpy Road to Knowledge (16:45)
6. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part I - Northern Lights (6:46)
7. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part II - Change of Revue (5:05)
8. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part III - S.A.D. (Solitude Affective Disorder) (9:10)
9. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part IV - The World Had Turned Over (And I Couldn't Hold On) (4:41)
10. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part V - Moonlight Labyrinth (3:51)
11. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part VI - Second Thoughts (2:56)
12. A Fairy Tale for Grown-Ups. Part VII - The Sum of Your Fears (3:28)
13. The Bumpy Road to Knowledge (Alternative Version) (16:55)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Antonio VALIENTE - Guitars & Bass
Izaga PLATA - Vocals & Backing Vocals
Pedro Pablo MOLINA - Bass
Juan José SANCHEZ- Keyboards
Lluís MAS - Drums & Percussions
Manuel SALIDO - Saxophone
Juan Carlos ARACIL - Flute
Jorge ANIORTE - Vocals & Backing Vocals