À travers le monde, l’univers du métal progressif et de ses satellites est devenu le style le plus prolifique de la planète prog. 2021 ne fait pas exception que ce soit par de nouveaux groupes ou de nouveaux albums. Un de ceux-ci est « The Mutiny » du groupe franco-irlandais MOLYBARON. Le groupe est associé à la mouvance expérimental/post métal voire au métal alternatif. « The Mutiny » est un brûlot mené par le chanteur et guitariste irlandais GAEY KELLY et ses acolytes francophones STEVEN ANDRE à la guitare, SÉBASTIEN DE SAINT-ANGEL à la basse et AURÉLIEN OUZOLIAS à la batterie. Ce dernier a maintenant été remplacé par CAMILLE GRENERON.
Les guitares vrombissent, la basse percute nos tripes et la batterie martèle le rythme sur les paroles et la voix plutôt caractéristique de KELLY. Les dix morceaux sont de puissants condensés métalliques de trois à cinq minutes et ne font pas de prisonniers. Ne cherchez pas les démonstrations de virtuosité, les arrangements complexes et une liste d’instrument à n’en plus finir. Le barrage de guitare, les rythmes de feu et les thèmes modernes et noirs, prédateurs monétaires, algorithmes pernicieux, santé mentale et Cie, sont omniprésents et dominent le paysage sonore. Le groupe que le magazine RockHard a nommé meilleure découverte en 2017 revient en force avec un deuxième album sans compromis dont les quarante-cinq minutes de feu tiennent plus d’un univers métallique que d’une planète progressive.