Un 23e album en carrière pour cette quarantenaire ultra productive qui fut 13 ans la voix de « The Gatering » avant de se lancer en solo en 2007. On ne compte plus ses multiples collaborations, mais rappelons ici celles avec Devin TOWNSEND et Arjen LUCASSEN. On se souviendra aussi de sa dernière tentation métal de 2017, VUUR, qui reçut un accueil plutôt tiède et qui faillit la ruiner.

Son nouvel album solo, « The Darkest Skies Are The Brightest », devrait surprendre à nouveau ses fans car elle se retrouve là où on ne l’attendait pas. Loin du métal qui claque, de la musique prog ou des arrangements classiques de son dernier album « Symphonized » de 2018, la voici en mode acoustique, offrant une musique organique avec violon, violoncelle et trompette, dans 11 chansons de courts formats, entre 3 à 4 minutes, pour panser les plaies relatives à ses sérieux problèmes de couple, en se permettant une introspection face à cet écueil, et prodiguer une déclaration d’amour à son homme. L’exercice fut concluant car en becquant bobo, tout s’est rafistolé.

Un album qu’elle conçut seule, en retraite méditative dans sa maison de campagne avec sa guitare. Un album très personnel dans un style proche de FLEETWOOD MAC, mais avec une touche souvent tzigane, trouvant ses racines dans le folk et la musique « country » avec toute la beauté des vibrations de cordes en tout genre, et offrant l’écrin requis pour soutenir sa voix un tantinet enfantine mais puissante. Entre titres mélancoliques aux textes émouvants et à forte charge émotionnelle, et autres chansons un peu plus légères et lumineuses, elle arrive à nous absorber dans le trauma de sa problématique et nous faire taper du pied allègrement avec des rythmes très addictifs, tout en y faisant jaillir de l’espoir. Un album très agréable avec de très bons arrangements qui m’a fait découvrir une nouvelle facette de cette papesse tatouée de l’empreinte du métal. Titres préférés : « Hurricane », « My Promise » et « Losing you ». Bonne écoute!