THE CERES PHENOMENON est un projet de rock progressif conçu par quatre musiciens néerlandais chevronnés. Anciens de TIMELOCK et de THE LAST DETAIL entre autres, des formations de seconde division de la sphère progressive, le chanteur Ruud STOKER est le créateur de l'histoire présentée en soixante-quatorze minutes et dix-huit titres enchainés, son écriture a débuté pendant la pandémie de Covid 19, le mixage et le mastering ont été achevé à la fin du premier semestre de cette année.

Il s'agit d'un récit de science-fiction qui se déroule en l'an 5930 sur la planète MARS un coffre en cristal est découvert dans le camp de l’Observatoire de l’Univers. Il contient un fragment d’une histoire datant de l’an 3593 et qui commence par ces mots : "À ceux qui trouveront ce coffre en cristal…" mystère, mystère...

Sur TERRE en cette année 3593 des signaux inconnus sont captés depuis l’espace pendant qu'une radio reçoit des voix hurlantes qui semblent appeler à l’aide ; un jeune scientifique parvient à localiser leur source : la planète CERES. Le meilleur éclaireur, SENTEM est choisi pour s’y rendre et découvrir ce qu'il s’y passe, CERES étant connue pour son cristal bleu. Des armées d’autres planètes tentent depuis des siècles de s’en emparer. SENTEM rencontre le guerrier DIVIDIO et c'est le top départ...

Je ne vais pas vous détailler comme il m'arrive de le faire régulièrement les dix-huit tires qui sont tous enchainés (concept album oblige), nous sommes ici dans une veine néo progressive classique, plutôt douce mais surtout bien supérieure à ce que ces musiciens ont pu produire dans le passé avec leurs formations respectives.

Ruud STOKER n'est pas le meilleur vocaliste qui soit mais son chant reste correct, réminiscent d'un certain Barry HAY pour rester au pays des tulipes, une voix tantôt douce, tantôt plus rocailleuse ("Exploring the Surface" ou "Isolation"). Si je peux me permettre des références, je citerais le PINK FLOYD de la vache blanche et noire ou celui de "A Momentary Lapse of Reason", le meilleur de JADIS (premier album), puisque déjà cité pour son chanteur GOLDEN EARRING et même le coté genesissien de "Duke" pour "They Emerge at Night".

Si je devais vous conseiller quelques pièces parmi les dix-huit présentées, "Incident on Ceres" instrumentale énergique, puis "Between the Stars" ma préférée de l'album pour son symphonisme brillant et sa cavalcade de synthétiseurs (Julian DRIESSEN), "Rhea" accrocheuse, lyrique et radiophonique pour une planète pleine d'amour (dans le texte), "Adapt to One Another" met en valeur les deux solistes, le six cordistes Ron KOEL et le claviériste Julian DRIESSEN.

Conclusion j'attendais mieux de cet album, chacun fera son marché en fonction de ses gouts, en ce qui me concerne du très bon et du beaucoup moins bon.