SAMMARY et le cap du troisième album, sachant que j'ai pris le temps d'écouter le second disque du groupe "The Dream" paru en novembre 2023 et chroniqué par mon confrère Denis Boisvert sur Profilprog.com.

SAMMARY est un projet de musique progressive allemand, créé par le compositeur et multi-instrumentiste Sammy WAHLANDT, leur nouvelle livraison est un concept album inspiré du "Faust" de GOETHE. Le chant féminin interprété par Stella INDERWEISEN nourrit à merveille les idées de Sammy et leur confère une touche unique.

La mise en bouche "Mother" débouche sur la pièce éponyme "The Deer Pants For Flowing Streams" et après plusieurs écoutes disons-le tout net c'est le top de l'album (10/10), énergisante, lyrique, un chant excellent (Jon COURTNEY de PURE REASON REVOLUTION en invité surprise), une production à l'avenant, des relents de beaucoup de formations passées (pas seulement teutonnes), pour celles et ceux qui connaissent un FREQUENCY DRIFT ‘’survitaminé’’ ou un CRYSTAL PALACE (pas le club londonien de foot hein !) au féminin, pour rester de l'autre côté du RHIN, les guitares surtout puissantes et lyriques.

La pièce suivante "Kyrie" se laisse écouter avec aisance (8/10) avec une voix différente, une six cordes très en avant, presque métal, qui me rappelle Markus STEFFEN du temps de SIEGES EVEN, plutôt que du SUBSIGNAL concomitant, plus pop que progressive à mon sens. "Wasser" l'eau en allemand, chanté dans cette langue par Theresa TADDAY, invitée pour la circonstance, une trame mélodique lourde, carrément métallique cette fois, ça décoiffe les plus chevelus (8/10), ça pulse grave dans les enceintes, Sammy WAHLANDT et Randy McSTINE en même temps, voilà qui ne peut qu'élever le niveau, déjà fort appréciable par ailleurs.

"Lullaby" (rien à voir avec le titre de "THE CURE") est introduit par le piano d'un autre invité Soren RIESNER et la voix diaphane de Stella pendant deux minutes cinquante-deux avant le déluge du père McSTINE d'un lyrisme éperdu, proche encore et toujours du métal progressif (9/10) jusqu'au final vocal d'un calme absolu. Suit le court et reposant "Sanctuary" que j'ai trouvé bushien première époque par la démultiplication des voix, fréquentable mais très dispensable (6/10).

Puis la plage qui m'a semblé la plus accessible dès sa première écoute "Will-O'-The-Wisp ", boum badaboum de rythmique en ouverture, la voix quasi angélique de Stella, une batterie à contre temps, un labourage (sans le pâturage) qui m'a fait penser au dirigeable dans ses vertes années, une guitare basse de dingo (Julius STAPENHORST), donc entre hard et prog rock (8/10), à la différence que le ZEP était chanté par un organe masculin qui a d'autre part marqué son époque, bref ça décoiffe encore une fois, aérée par un passage calme à mi morceau et une partie conclusive du même acabit.

Conclusion en douceur avec "Drinking Water" (9/10) un piano voix pour démarrer, des volutes de synthétiseurs en apnée pour suivre, la six cordes n'apparait qu'à 2:51 mais elle est tout simplement majestueuse, mister McSTINE (là où le mister devient master), une fin trop abrupte à mon gout comme trop souvent devrais-je dire !

Prenez le temps avec SAMMARY, vous en serez récompensé!