
CHRONIQUE / REVIEW
Pareidolon
The Unattainable Shore

Releases information
Release date:
September 5, 2025
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Shine Productions
Canada
Philippe André - October 2025
9,0
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La paréidolie est le processus mental qui consiste, face à des stimuli visuels ou auditifs, à reconnaître une forme familière, une voix humaine dans un bruit ou les paroles d'une chanson (merci WK).
PAREIDOLON qui s'en inspire est un groupe de rock progressif canadien formé en 2015 à NELSON, en COLOMBIE BRITANNIQUE (pas très éloigné de VANCOUVER à l'ouest ni de la frontière étasunienne au sud) par le bassiste et compositeur Lachlan TOCHER, entouré d'un batteur et de trois déesses aux guitares, aux claviers et aux vocaux principaux, NELSON est aussi appelé "The Queen City".
"The Unattainable Shore" est leur second album après "Aporia" de 2017 que je ne connais pas, il s'agit d'un album conceptuel ce qui peut en partie expliquer le laps de temps entre les deux œuvres du groupe, pas moins de huit années qui n'ont pas occasionnées de changement de personnel, passant néanmoins de six à cinq musiciens, Jonathan KWAK n'apparaissant que sur trois titres du nouveau disque. Bien que Lachlan TOCHER soit le compositeur principal, la six cordistes Ashley PEARCE apporte son écot sur les morceaux cinq et six particulièrement.
Un album qui comme tout concept est à écouter d'une traite et avec la plus grande attention au risque de bien vite s'égarer. ‘’In a Distant Orbit" porte bien son nom, c'est aussi la plage la plus accessible du disque de mon opinion, on commence en douceur et en facilité (toute relative cependant), bidouillages de synthétiseurs en entame, la basse commence son récital, la flute jouée par une invitée Sophie D'ORLEANS (regret la seule pièce où il y en a), les vocaux éthérés de Brittany KELLER, la guitare qui racle et s'envenime (Davis YATES autre invité en soutien d'Ashley PEARCE), superbe progressif moderne (9/10).
Beaucoup plus alambiquée dans sa construction "Emotional Tides (The Unattainable Shore)" la plage éponyme, une six cordes nerveuse qui domine comme les EAGLES quand ils s'impliquaient dans du WEST COAST haut en couleurs, relayée par des synthétiseurs spatiaux et psychédéliques à 4:10 tels HAWKWIND dans leurs meilleurs moments, la voix vocodérisée de Brittany et la guitare basse de Lachlan TOCHER pour enrober le tout aidée par un batteur invité (Baard KOLSTAD), honnêtement d'accès complexe mais au final, une pièce très plaisante (9/10).
"Ghost Ship" le sucre d'orge de l'album, une balade toute en retenue émotionnelle, l'impression d'entendre THE BANGLES ou EVANESCENCE, que tout le monde se doit de fredonner à un moment ou à un autre (8/10), un reposoir en attendant la suite, avec l'énergique "Invasion Part 3 Return to Earth" le morceau le moins passionnant, trop basique, trop rock "américain" (7/10) malgré un beau solo d'orgue à 3:47 un peu tardif. S'en vient "Exhaust/Manic" qui débute avec des vocaux trafiqués qui vont bien avec la partition instrumentale suivante, ça joue fort et tordu, d'où l'intérêt d'une écoute attentive, grosse quatre cordes encore et une guitare qui se déchaine, c'est violent à la façon THE MARS VOLTA, pas trop ma tasse de thé mais musicalement dans le "move" (7/10).
La Big One en français dans le texte s'il vous plait "Voie Aérienne", supérieure à vingt-quatre minutes qui requiert votre concentration maximale. La guitare acoustique en entame est un leurre (58 secondes) avant le déluge électrique qui suit, déluge très mélodique néanmoins, qui nous emmène sur un riff de basse jusqu'à 3:16 et les premiers "spoken words" que nous allons retrouver en plusieurs occasions durant la pièce (pas moins de cinq intervenants différents masculins et féminins), l'essentiel est de ne pas perdre le fil, sincèrement c'est plus complexe que le YES de la grande époque (10/10), une accalmie à 6:44, nous surfons sur une musique à la CATHEDRAL ("Stained Glass Stories") pour celles et ceux qui ont de la mémoire, quand j'ai dit alambiquée je suis resté soft...bon l'accalmie s'arrête à 13:20, nous repartons ensuite vers une séquence quasi métallique, ça dépote mon pote (marque déposée).
Le solo d'orgue et de synthétiseur de Derek SHERINIAN, oufti faut suivre ce n'est pas du petit bois, il ne fait pas semblant le garçon ! La six cordes sans électricité revient nous faire un petit coucou à 18:23 avec quelques notes de piano pour nous remettre de nos émotions, complétée par les vocaux presque angéliques de Brittany, que dire de plus, une plage à écouter et à réécouter de nombreuses fois pour en tirer la quintessence, les gens qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre le temps, circulez.
Il nous reste la plage conclusive "The Ebb And Flow Of Heartache", tempo lent voix et piano jusqu'à 3:43 avant la montée en puissance et l'arrivée de la guitare et des synthétiseurs, de la batterie seulement à 4:55 pour une partition finale énergique et empreinte d'un lyrisme inattendu, un titre que j'ai appris à apprécier au fil des écoutes (9/10) qui se conclut par un piano solo très calme accompagné d'un coup de gong surpuissant d'Aybars SAVAT.
Au risque de me répéter, un disque pas évident, conceptuel, yessien, soixante-six minutes ce n'est pas rien, qui se dévoile au fil du temps, un prétendant à un top 5 annuel.
PISTES / TRACKS
- 1) In A Distant Orbit (6:24)
2) Emotional Tides (The Unattainable Shore) (10:35)
3) Ghost Ship (4:22)
4) Invasion, Part III : Return To Earth (5:13)
5) Exhaust/Manic (6:33)
6) Voie Aérienne (24:22)
7) The Ebb And Flow Of Heartache (8:43)
musiciens / musicians
Brittany KELLER: Voice
Ashley PEARCE: Guitars, vocals
Anna KATARINA: Piano, organ, synthesizers, vocals
Lachlan TOCHER: Bass guitar, guitars, synthesizers, vocals
Aybars SAVAT: Drums, percussion, vocals
With the help from:
Davis YATES: Guitars on tracks 1, 2, and 6, vocals on track 2
Jonathan KWAK: Vocals on tracks 1, 4, and 6
Derek SHERINIAN: Organ and synthesizer solos on track 6
Baard KOLSTAD: Drums on track 2
Sophie D’ORLEANS: Flute on track 1, spoken word on track 6
Camilo RUIZ: Acoustic guitar on track 6
David TOCHER: Spoken word on track 4
Connor ROBINSON, Emilaea WOODWOLF, Rowell CASTILLO, Stephan JOZSA: Spoken words on track 6