
CHRONIQUE / REVIEW
Lunatic Soul
The World Under Unsun

Releases information
Release date:
October 31, 2025
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Insideout Music
Pologne / Poland
Alain Massard - November 2025
9,0
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LUNATIC SOUL, groupe dans lequel Mariusz DUDA, bassiste chanteur de RIVERSIDE explore des sonorités douces, planantes avec synthés à l’appui depuis 2008. Un projet parallèle sous son propre nom distillant des ambiances électroniques plus marquées. Il conclut ici la saga ‘The Circle’ avec ce 8e album se déroulant entre « Fractured » et « Walking on a Flashlight Beam », nous transportant sur de la musique brute, tribale, intimiste, celle entre la vie et la mort. Un voyage par utilisation d’éidolies potentielles pour des introspections atmosphériques, cinématographiques. Un son lorgnant DEAD CAN DANCE, Peter GABRIEL pour ses BOF, Mike OLDFIELD, ANATHEMA et DEPECHE MODE pour une fusion ambiante, folk et électronique.
« The World Under Unsun » pour le titre éponyme, monolithique, entêtant, basé sur l’électronique répétitif. Un morceau étalon plus wavien que ses productions personnelles très minimalistes. C’est tribal et mantranique, c’est le générique d’un film à venir débuter il y a 10 ans sur la mélancolie glauque d’une éclipse de vie. « Loop of Fate » sur les percussions des 1001 nuits, un relent de DEAD CAN DANCE. Un rythme redondant, enflant, devenant agressif avec le saxo final de Marcin et un son complexe se rapprochant de son premier album de 17 ans. « Good Memories Don't Want to Die » harpe divine à la VOLLENWEIDER, un piccolo, bref Mariusz sombre jouant et narrant de façon mélancolique pour émouvoir et donner espoir. Le violon final avec les guitares rares lorgne sur des airs nonchalants flirtant la ballade diablement sinistre comme avec THE CURE. « Monsters » encore plus envahissant avec ce synthé bourdonnant, cette basse orientalisée, une rythmique d’enfer basée sur la basse chaleureuse. Le vocal mantranique et le final plein de fougue rempli de couleurs chatoyantes. « The Prophecy » titre épuré sur un piano électrique, l’air rappelant la BOF ‘Silent Hill’ dégageant ce sentiment de lassitude, de finalité morbide. L’apport batterie saccadée puis le piano prend toute la place, bourdonne et remplit les oreilles, Mariusz se contentant de laisser dérouler sa voix unique. Final solennel, prophétique sur la reconnaissance après la mort. « Mind Obscured, Heart Eclipsed » à l’entame atmosphérique lugubre, des sonneries de trompettes au loin amplifiant le côté majestueux. Le morceau long, envoûtant au riff aiguisé, flirtant les travaux de Mike OLDFIELD pour la guitare. Coupure franche avec le saxo évanescent, le final en mode dark wave guimauve et ce riff nerveux à l’opposé avec un hang imaginaire renforçant l’air aérien. Un morceau invitant au voyage contemplatif avec la basse basique. « Torn in Two » sur le vocal et le piano pour la comptine complainte solennelle et le violoncelle final.
« Hands Made of Lead » pour la baffe du second CD, le piano, la voix narrée, le crescendo onirique avec du saxo résonnant plus que de raison, le synthé old wave, des envolées dignes du grand OLDFIELD avec plus de puissance, comme celle contenue sur RIVERSIDE. Un beau voyage animal où les voix candides s’intègrent parfaitement à cet espace tonitruant sans avoir l’air. Du lourd avec ce final ambiant. « Ardour » arrive, mode folklorique tribal lorgnant PAIN OF SALVATION. Une complainte saccadée avec le synthé gras et la basse rappelant qu’elle est l’ossature des morceaux, encore un relent de Mike je trouve; un air médiéval, troubadour invitant à la danse transe. « Game Called Life » pour la seconde baffe, je dois être croyant; une intro comme on la rêve, mystique et intimiste, élégiaque et envoûtante sur ce synthé orgue à faire frissonner les poils. Du DEAD CAN DANCE religieux, du VOLLENWEIDER joué en lisière de bois, bref 2 minutes de pur bonheur. Et puis, et puis la variation électronique à la DEPECHE MODE, ces chœurs, cette ballade métronomique sans âme mais rythmée suffisamment pour rester éveillé. Quelques essoufflements et le synthé fleure les errements progressistes des SIMPLE MINDS, jouissif; l’outro accélère le tempo et sa basse nous assourdit pour nous terrasser. « Confession » se rapproche de l’univers de RIVERSIDE avec cette ballade rock multi couches où le synthé prend une place plus importante; facile air folk spleen. « Parallels » repart sur l’atmosphère lourde des DEPECHE MODE, réverbération des synthés à l’appui. Une bande son à la SERRA au loin, une ligne musicale hypnotique avec la basse égrenant quelques ‘la’ de ci, de là. « Self in Distorted Glass » basse à la Simon des CURE, percussions prégnantes, syncopées, Mariusz jouant de son organe pour allier le tout. La montée au riff heavy dark rock envoûte, ensorcelle, fait bouger les jambes, un bon point : j’y ressens le côté cinématographique des DEAD CAN DANCE avant l’heure, invitant au voyage ancestral dans l’ancien temps où l’on se terrait chaque soir de crainte des horreurs tapies dans le noir. Un morceau mantranique joué de façon compulsive, un relent du KING CRIMSON qui se tasse lors du final aqueux proposé par ces vagues reposantes aidé du piano électrique cristallin. « The New End » en final solennel, piano néo-classique rayonnant, Mariusz prenant sa plus belle voix, un euphémisme. De la beauté simple, minimaliste pour revenir doucement d’entre le monde des presque morts.
LUNATIC SOUL pendant de RIVERSIDE avec aux manettes Mariusz seul maître à bord, pouvant composer sans retenue. Sa voix est le plus, l’expérimentant sur des atmosphères sombres, lugubres, éclairées et méditatives. Il a demandé sa sortie en automne, époque idéale d’écoute entre obscurité et spleen mélancolique, un bel oxymore. Mariusz s’y joue des couleurs, des atmosphères et des rythmes en proposant cette intrigue musicale sur l’avant, l’après : gothique, dépressive, folklorique, ambiante, électronique, réverbérante, sidérante. Un album amalgame où Mariusz se permet de transcender sa voix, l’utilisation du piano et sa basse comme signature, deuxième âme du groupe. Un long album un tantinet répétitif, n’en écouter qu’un à la fois si c’est le cas. Un album qui montre une très belle facette de la musique progressiste, originale (dixit Mariusz).
PISTES / TRACKS
- CD1:
01. The World Under Unsun (06:57)
02. Loop of Fate (06:19)
03. Good Memories Don’t Want to Die (04:45)
04. Monsters (04:27)
05. The Prophecy (06:42)
06. Mind Obscured, Heart Eclipsed (11:42)
07. Torn in Two (03:55)
CD2:
01. Hands Made of Lead (08:04)
02. Ardour (04:26)
03. Game Called Life (09:41)
04. Confession (04:25)
05. Parallels (03:17)
06. Self in Distorted Glass (10:25)
07. The New End (04:29)
Total : 89’34’’
musiciens / musicians
- Mariusz Duda: Vocals, basses, piccolo basses, acoustic guitars, piano, keyboards, percussion, programming
With:
- Wawrzyniec Drumowicz: Drums
- Marcin Odyniec: Saxophone
- Mateusz Owczarek: Soundscapes



