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CHRONIQUE / REVIEW

Loonypark

Sad Songs For Upcoming Days

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Releases information

Release date:

May 26, 2025

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Lynx Music

Pologne / Poland

Thomas Szirmay - August 2025

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Ce groupe de Cracovie vient de sortir son huitième album, les possédant tous sans vergogne, ayant débuté avec « Egoist » en 2008. Dirigé par l'inépuisable claviériste, compositeur et producteur Krzysztof LEPIARCZYK, avec plusieurs excellents albums solos à son actif et ayant joué avec une multitude de groupes polonais par le passé. Les quatre premières sorties de Loonypark contenaient du matériel prometteur et des pochettes survoltées (Leszek KOSTUJ), tandis que les quatre dernières ont obtenu des notes plus éloquentes, en particulier l'incroyable « the 7th Dew » sorti en 2021, alors que le groupe solide continuait à peaufiner son style résolument Néo.

Le prolifique bassiste Krzysztof WYRWA et le batteur Grzegorz BAUER ont tous deux joué avec Ryszard KRAMARSKI Project, Padre et Framauro, entre autres et ils forment la nouvelle épine dorsale rythmique, un standard polonais qui ne déçoit jamais, puis on termine les introductions initiales avec Sabina GODULA-HARE qui s'occupe adroitement des tâches vocales. Ajoutons à cela les solistes à la guitare le loyal Piotr GRODECKI et le nouvel homme Pawel HEBDA, voilà que le décor est planté pour un néo-prog mélodique polonais typique, un style romantique sur lequel ils ont obtenu un brevet critique indiscutable. Ce n'est pas nécessairement un album concept en soi, mais plutôt une histoire en 8 volets, débordant de sincérité et d'humilité.

Bauer donne un bon coup de pied où je pense à « Tough Love », avec une ambiance palpitante, d’où émerge la voix suppliante et hoquetante de Sabina, principalement pour souligner la partie « dure » de l'amour, alors qu'elle se plaint d'être repoussée puis éventuellement angoissée par l’abandon, WYRWA sculptant aussitôt quelques gémissements grondants, les synthés gazouillant sauvagement dans un mécontentement manifeste, tandis que le piano transmet autant le courage que le défi.

On retrouve des climats plus sombres sur « Questions », le tourbillon électronique se fait entendre, alors que Sabina s'enquiert de son sort, espérant trouver une solution à son spleen. Les guitares électriques tentent des rationalisations directes, dans une turpitude plutôt exaltée semble-t-il, avant de finalement céder la place à un solo libérateur qui fait mouche. Les parties instrumentales ne sont pas ouvertement complexes, mais s'appuient sur l'impact émotionnel ainsi que sur l'insistance sonore (le motif du piano insolite) afin de proposer une sorte d’épiphanie feutrée.

Wyrwa est l'un des bassistes progressifs les plus célèbres du pays, menant « Breakin' Free » avec un doigté magistral, accompagnant les implorations bluesy de Sabina, en passant par les pirouettes du guitariste, un morceau romantique à la sensibilité déchirante, attirant ceux qui vivent réellement leurs émotions dans leurs vies et ont besoin de les entendre exprimés. La basse serpentine revient charmer le final par sa somptuosité.

« In New World » est la transition idéale, une histoire d'amour qui évolue constamment comme de rigueur, n’accordant aucun temps à l'ennui ou son grand copain, la routine. La voie demeure sincère, survolant une palette instrumentale obsédante, des doux synthés tourbillonnent dans un bonheur exalté, décorés par ce soutien rythmique implacable, comme une étreinte chaleureuse qui ne veut jamais lâcher prise.

Avec un titre tel que « Strong Woman », on peut acquiescer à l'imagerie romantique véhiculée ici, un groupe qui semble se concentrer sur les multiples chapitres qui forment les relations amoureuses, là où la force des sentiments honnêtes et la compréhension du compromis règnent en grand seigneur, et ce, depuis le jardin d’Eden. Après tout, la confiance reste l'exigence la plus insaisissable de l'amour éternel. Un morceau persuasif, avec une démonstration insistante de beauté et d'intelligence, ainsi qu'une livraison vocale imposante qui n'hésite pas à exprimer les émotions les plus intimes. Aucune fioriture inutile et un torrent de sensations fortes.

Comme l'indique le titre de l'album, « les chansons tristes des jours à venir » satisferont toujours les idéalistes incurables, imbibés de nostalgie, souvenirs d'époques révolues qui ne réapparaîtront peut-être jamais. « Memory of You » est ce coffre au trésor mental que chaque humain traine dans son esprit et qui se retrouve bien enraciné dans l'âme. La caresse de la guitare bluesy est à la fois douloureusement triste et autant rédemptrice. Un autre morceau formidable.


« Road to Hell » est le titre le plus long présenté ici, ayant une durée de 7 minutes +, il est donc peu surprenant qu'il lui faille un doux temps pour s'éclore en un opus à part entière. Un courant électronique brumeux signale un chemin pénible à travers le brouillard du temps, une virée vers un abîme des plus sombre, où réside sans doute les sataniques fleurs du mal. Le piano et la voix tremblent en empruntant cette route dans laquelle l'âme se voit obligée de s'engager. Le refrain de « losing myself » est terriblement attendrissant, franchement un morceau qui se devrait d’être joué sur les radios progressives du monde entier. Sabina chante « Nothing is ever it seems », ce n'est pas exactement une révélation, plutôt une évidence à laquelle il faut toujours faire face. Une prodigieuse guitare acoustique s'enroule autour de la mélancolie fugace du piano, offrant réconfort et sérénité.

Pour donner suite à cette déclaration perçante, « After All » ne servira que comme aboutissement vers une conclusion ultime, voir un haussement d'épaules musical, un mécanisme de défense taciturne que les Européens centraux ont certainement maîtrisés à la pelle tout au long de leur histoire interminablement turbulente. Les motifs de batterie convulsifs, la basse éruptive et les synthés stridents rejoignent la voix désespérée du récitatif dans un fatalisme flegmatique, le combat vaillant devenant néanmoins un fardeau éternel.

Ce groupe ne cherche pas à réinventer la roue progressive ou à aller audacieusement au-delà des limites de la créativité, préférant creuser profondément dans la condition humaine pour trouver la stimulation nécessaire. Sa musique est sans doute séduisante, faisant appel à l'état d'esprit féminin, et au quotient émotionnel qui nous rend finalement humains. Pour ma part, j'ai carrément adoré.

PISTES / TRACKS

    1 -Tough Love (5:11)
    2 - Questions (6:40)
    3 - Breakin Free (6:35)
    4 - In New World (6:48)
    5 - Strong Woman (6:03)
    6 - Memory of You (5:40)
    7 - Road to Hell (7:27)
    8 - After All… (5:24)

musiciens / musicians

Sabina Godula -Hare - vocals
Piotr Grodecki - guitars
Pawel Hebda - guitars
Krzysztof Wyrwa - bass
Grzegorz Bauer - drums
Krzysztof Lepiarczyk - keyboards

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