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CHRONIQUE / REVIEW

Gazpacho

Magic 8-Ball

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Releases information

Release date:

October 31, 2025

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

KScope

Norvège / Norway

Serge Marcoux - November 2025

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Est-ce que ce n’est pas formidable pour un artiste d’être reconnu grâce à son style. Que ce soit une signature visuelle, sonore ou littéraire. Prenez l’exemple des peintres que sont Van Gogh ou Monet. En musique, on reconnaît aisément les BEATLES ou PINK FLOYD par exemple. Les Norvégiens de GAZPACHO sont évidemment moins célèbres que les exemples mentionnés précédemment mais leur signature sonore est cependant familière et aisément repérable par les amateurs de rock progressif.

La formation de GAZPACHO date de 1996 mais leur première empreinte discographique date de 2003 avec « Bravo ». Depuis, le groupe a conservé un rythme constant puisque ce nouvel album, « Magic 8-Ball », est leur douzième. À dire vrai, il n’’il n’y avait jamais eu cinq ans entre deux parutions, ce qui est le cas entre celui-ci et l’excellent « Fireworker ». Cette constance se manifeste aussi au niveau des musiciens. Ainsi JAN HENRIK OHME, chanteur et un des éléments distinctifs, est présent depuis les débuts. Il en va de même du claviériste THOMAS ALEXANDER ANDERSEN et du guitariste JON ARNE VILBO. On retrouve MIKAEL KRØMER, violon et guitare, et KRISTIAN "FIDO" TORP, basse, comme membres réguliers à partir de « Night » mais aussi comme invités d’albums précédents. Quant au batteur ROBERT RISBERGET JOHANSEN, il était déjà présent du deuxième album au cinquième album. Après une absence de quelques années, il est revenu derrière les fûts et les cymbales sur les trois plus récents.

À mes oreilles, GAZPACHO c’est un peu le spleen. Pas celui de Baudelaire mais plutôt un spleen scandinave. Leur son, en règle générale, transmets bien la mélancolie poétique associée à ce nom. Au-delà de ce mot, la musique du groupe défie une catégorisation bien claire. N’est-ce-pas merveilleusement prog que de le dire ainsi ? Les ambiances, l’atmosphère l’emportent sur la performance pure ou la démonstration. Ceci n’exclue pas, loin de là, la qualité musicale. Lorsqu’on écoute GAZPACHO, on pense à la musique progressive mais aussi au rock dit alternatif, à certaines ambiances, cinématographiques notamment, qui ont fait le renom de RADIOHEAD, et plus encore. « Magic 8-Ball » ne fait pas exception à la règle. Les repaires qui nous font reconnaître le groupe sont bien présents.

Les huit histoires de « Magic 8-Ball » s’inscrivent dans l’idée de ce qui est aléatoire et inévitable. On brasse quelque chose pour obtenir des réponses que l'on soupçonne déjà, et on répète le cycle encore et encore. L'idée de l’infini y est centrale. La pièce titre est le premier single offert sous forme d’une vidéo qui évoque la nature oppressive et suffocante des cultes. Voici ce que nous en dit le groupe : Nous avons supprimé Dieu et n'avons rien laissé pour le remplacer. Nous avons commencé à croire au vide, abandonnant tout au hasard. « Magic 8-Ball » raconte l'histoire de quelqu'un qui joue tout, persuadé que chacun finira par avoir sa chance. Ce court morceau accrocheur et évocateur rejoint les propos de MATTHEW PARMENTER (DISCIPLINE) sur la pièce titre de « Breadcrumbs ». Inévitablement, c’est dans l’air du temps. Un morceau comme « Strangers » aborde aussi les thèmes que j’ai évoqué plus tôt, tel un écho. Il est encore plus accrocheur au point où je ne peux m’empêcher de chanter quant JAN HENRIK OHME entonne le refrain « We are strangers - In the silver sky we fly ». C’est une des forces de GAZPACHO que de proposer ce type de composition. En revanche, « Starling » qui ouvre l’album est d’une autre teneur. Un long morceau qui se développe lentement, savamment. Le piano et la voix permettent au climat de s’installer. Quelques belles lignes de synthétiseur ajoutent du caractère à point nommé. La montée en puissance que le groupe offre concrétise la force de ce morceau qui, lui aussi, est typique du genre d’œuvre que ces musiciens peuvent offrir. La teneur poétique de l’histoire qui nous est chantée mérite d’être soulignée.

L’univers musical de GAZPACHO n’est pas celui des murs de guitare et de la batterie tonitruante. C’est pourquoi les puissants riffs qu’on peut entendre sur « Sky King » captent notre attention. Le groupe a cette façon de porter des coups efficaces car utilisés judicieusement et parcimonieusement. Le début et la conclusion de cette pièce sont faits de douceur pour une histoire un peu triste. « Ceres » est un autre court morceau. Mais ces quelques minutes sont habillées par de superbes arrangements, une puissance latente que l’on ressent et un piano qui s’offre élégamment tout au long. Cette chanson qui utilise la déesse romaine de l’agriculture n’est pas une histoire isolée. Elle aussi fait écho aux thèmes de l’album et se termine d’ailleurs par les mêmes mots que « Starling ». Tout comme l’histoire du bonhomme en pain d’épice n’est pas simplement celle d’un biscuit au gingembre, « Gingebread Men » offre plus que ce qui est révélé par la première écoute. Je pense à l’analogie avec la morale de ce conte de fée. J’ai aussi en tête la basse de KRISTIAN "FIDO" TORP mais au cette façon typiquement GAZPACHO de faire monter l’intensité musicale et vocale entre des moments plus calmes. « Immerwahr » est un morceau formidable, probablement mon favori. Le texte mérite votre attention, prenez le temps de le faire vôtre. Il est enveloppé par des arrangements à saveur symphonique et cinématographique. Ici aussi, le piano enchante et la conclusion grandiose nous laisse une impression de beauté qui satisfait l’amateur de musique en nous. « The Unrisen » termine splendidement ce « Magic 8-Ball ». Un début en douceur caractérise également cette pièce. On note la superbe montée à mi-parcours. Elle est suivie d’un moment enveloppant où la voix et la rythmique donnent le ton. La prenante relance nous transporte jusqu’aux dernières notes de piano.

C’est Thomas Juth (A-HA/ELTON JOHN/PAUL MCCARTNEY/CAT STEVENS) qui a mixé l’album et contribué à la magie de GAZPACHO. Je souhaite que l’écho de ces huit histoires pleines d’atmosphère et d’émotions résonnent jusqu’à vos cœurs et vos oreilles.

PISTES / TRACKS

    1. Starling (9:12)
    2. We are Strangers (4:47)
    3. Sky King (5:02)
    4. Ceres (3:22)
    5. Gingerbread Men (7:10)
    6. Magic 8-Ball (3:10)
    7. Immerwahr (7:41)
    8. The Unrisen (6:12)

musiciens / musicians

- Jan Henrik Ohme / Vocals
- Thomas Alexander Andersen / Keyboards, programming
- Jon Arne Vilbo / Guitars
- Mikael Krømer / Violin, additional guitars
- Kristian "Fido" Torp / Bass
- Robert Risberget Johansen / Drums

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