
CHRONIQUE / REVIEW
Dave Bainbridge
On The Edge Of What Could Be

Releases information
Release date:
June 30, 2025
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Open Sky Records
Royaume-Uni / UK
Serge Marcoux - August 2025
9,4
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Je ne suis sûrement pas le seul à penser qu’il y a des artistes qui ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Je ne veux surtout pas dire par cela qu’ils sont absents du cœur des amateurs ou que leurs pairs ne les connaissent pas. Je pense simplement que le talent et la carrière d’un musicien peut mériter plus de reconnaissance que celle qu’il obtient déjà. Celui auquel je pense est M. DAVE BAINBRIDGE. L’occasion m’est offerte de vous dire tout le bien que j’en pense avec son nouvel album, double de surcroît, « On the Edge of What Could Be ».
Ce nouvel opus démontre, une fois encore, l’étendue des talents de ce maestro de l’univers progressif, et même au-delà. ! Si je mentionne au-delà, c’est qu’il a écrit des musiques pour le cinéma et la télévision, sans compter ses arrangements pour orchestre et la direction musicale qu’il a assuré pour divers projets. Hors des limites de notre genre de prédilection, il a collaboré avec BUDDY GUY, JACK BRUCE ou GLORIA GAYNOR, notamment. De mon côté, j’ai eu le plaisir de l’entendre pour la première fois avec IONA dont il a été un des membres fondateurs en 1989. En spectacle, la découverte fut en tant que claviériste avec les STRAWBS. Récemment, il m’a littéralement coupé le souffle avec ses performances à la guitare au spectacle de LIFESIGNS. Vous comprenez que j’admire ce musicien d’exception et j’ajoute pour faire bonne mesure qu’il est auteur-compositeur, producteur, arrangeur et mixeur de son.
La chronique est bien entamée et je n’ai même pas encore parlé des réalisations à son nom. J’écoute toujours avec un grand plaisir le très symphonique et folk « Veil of Gossamer », son deuxième album solo paru en 2004. Il était, ou est encore, mon préféré jusqu’à ce que je réalise la chronique de son plus récent « To the Far Away » qui a maintenant quatre ans. Je précise, si besoin est, que DAVE BAINBRIDGE est un multi-instrumentiste accompli. Cependant, je vous invite à regarder la liste des collaboratrices et collaborateurs ainsi que leurs importantes implications sur son nouvel album. On retrouve des partenaires des débuts de IONA comme TROY DONOCKLEY, DAVE FITZGERALD ou FRANK VAN ESSEN. Le talent est également présent au niveau des performances vocales avec, entre autres, les SALLY MINNEAR, RANDY MCSTINE et EBONY BUCKLE. Je termine cette incomplète énumération avec la solide et polyvalente section rythmique formée par l’incroyable batteur SIMON PHILLIPS et le collègue bassiste de LIFESIGNS, JON POOLE.
« On the edge of what could be » nous gratifie de quatre-vingt-trois minutes de musique. Puisque l’album est double, son écoute peut être facilement adaptée à notre goût du moment. En plus, la musique offre un éclectisme de bon aloi. Les influences que l’on a pu découvrir au fil des ans et des écoutes sont présentes à divers degrés. Plus tôt, j’ai mentionné le volet symphonique, bien sûr, mais le judicieux amalgame musical propose aussi ses touches de folk, de jazz, de rock et des diverses influences celtiques de l’Europe et des îles britanniques.
Une ouverture lente et spirituelle, « For Evermore », prépare notre séjour sur les pentes de Sliabh Mis. Cette deuxième pièce inspirée d’une légende irlandaise sur Saint-Patrick rassemble l’essentiel du son BAINBRIDGE. On y trouve la touche celtique de bon ton, un rythme enjoué et fluide, la cornemuse irlandaise de DONOCKLEY, les voix angéliques. Ce duo constitue une entrée en matière savoureuse. « Colour of Time » est un morceau plus rock et très mélodique où la voix de MCSTINE et la guitare de BAINBRIDGE donnent le ton. Mais on remarque également la basse enjouée de POOLE. La pièce est dédiée à sa sœur, Maureen, morte beaucoup trop jeune à l’âge de quarante-sept ans. Le magnifique livre de l’album permet de découvrir l’inspirante histoire que l’on entend. DAVE nous offre ensuite « That they May Be One », une superbe instrumentale où la guitare joue avec nos sentiments seulement accompagnée de claviers. Puis la pièce titre chantée par IAN HORNAL (10CC, solo) offre un écrin de beauté et de douceurs dans un monde à l’équilibre fragile. L’harmonieux jeu de guitare de BAINBRIDGE et la flute de DONOCKLEY complémentent le tout. Quoi de mieux qu’une guitare sèche pour apprécier le murmure du paysage. C’est ce que nous offre l’avant-dernier morceau qui permet d’apprécier cette facette du musicien. « Hills of the Angels » est la pièce de résistance du premier volet. Un morceau enthousiasmant inspiré par l’influence des levers et couchers de soleil, tel des messagers de la lumière pouvant illuminer nos vies. La voix angélique de SALLY MINNEAR partage la vedette avec celle de HORNAL. Les divers instrumentistes tirent leur épingle du jeu, la guitare de BAINBRIDGE, le violon de VAN ESSEN, DONCOCKLEY et sa cornemuse. Mais pour bien rendre justice à cette musique et aux paroles, y compris en Irlandais et en Écossais gaéliques, il faut prendre le temps d’écouter, de s’imprégner.
Le deuxième disque débute avec « Farther Up and Farther In ». BAINBRIDGE a composé la musique en étant inspiré par une improvisation de SIMON PHILIPS. Celle-ci a été enregistrée en une seule prise. Cela faisait suite à une discussion entre eux où DAVE expliquait au batteur le tempo recherché. Un instrumental rapide qui lorgne du côté du jazz fusion avec la touche irlandaise de M. DONOCKLEY. Si « Reilig Òdhrain » ne vous transporte par sur la lande écossaise, près de la mer et entouré de vieilles pierres qui ont beaucoup à raconter, rien ne le fera. Le titre de cette chanson réfère au lieu de sépulture de quarante-huit rois d’Écosse, huit de Norvège et quatre d’Irlande. C’est un morceau qui met en valeur toutes les belles influences celtiques que vous pouvez souhaiter. Pas moins de douze musiciennes et musiciens contribuent à un des plus beaux morceaux de l’album. La guitare de Sieur BAINBRIDGE m’a arraché de nombreux frissons et l’équilibre entre le chant et la musique est superbe. Un morceau qui est tout simplement magnifique, magique même. La finale est inspirante ! « Beyond the Plains or Earth and Time » continue avec douceur et en beauté. Cet instrumental est d’abord caractérisé par les cordes savamment agencées de FRANK VAN ESSEN et JONAS PAP. Il faudrait être de marbre pour ne pas être touché par la beauté qui émane du voyage proposé lorsque la guitare électrique, surtout, et les claviers de DAVE s’ajoutent à l’environnement.
« Fall Away » est inspiré par le poème « Fall Leaves Fall » d’Émily Brontë. Le plus long morceau des deux disques débute sur un tempo rapide et plutôt symphonique. Une fois encore, la section rythmique démontre tout le bien que l’on peut en penser. Mais une telle pièce offre ses moments de répits, ses changements. Le premier survient après deux minutes alors que le chant de SALLY MINNEAR nous enchante sur une trame acoustique et un peu celtique. Elle harmonise aussi avec IAN HORNAL. Et c’est très beau, il va sans dire. Ensuite, le piano se marie aux voix pour ajouter charme et délicatesse. Le son s’enrichit au fur et à mesure et la musique est devenue plus intense quand HORNAL prend les commandes du chant. BAINBRIDGE ajoute un solo de guitare et l’intensité monte jusqu’à un deuxième passage plus calme. Doucement, les deux voix tissent une trame musicale où la flute de FITZGERALD se mêle. Grâce et finesse se matérialisent une autre fois. Puis, la musique s’emballe. Le rythme est rapide et nous entraîne irrésistiblement. Il change de nouveau et devient plus lent et symphonique avec une guitare plus présente et toujours enchanteresse. Le solo s’allonge, guide et maitrise notre plaisir. Le rythme part de nouveau, frénétique. Le guitariste suit puis, tout à coup, le calme revient pour une douce finale. Celle de l’album est « When All will be Bright » qui nous refait le coup de la douceur et de la beauté. Ce sont des valeurs omniprésentes dans l’œuvre de ce musicien. Ici, les voix, les cordes et les claviers s’unissent pour venir nous enchanter et nous accompagner jusqu’à la toute fin.
Ce nouvel opus qui s’inspire des mystérieuses histoires des saints celtes et des merveilles du monde naturel tout en y ajoutant des préoccupations actuelles, changements climatiques et enjeux de société, confirme ce que je pense de DAVE BAINBRIDGE. Je cite textuellement ce passage du communiqué qui accompagne le lancement du disque car il révèle beaucoup sur les valeurs de cet homme : Aujourd'hui plus que jamais, le monde a besoin de la communauté artistique pour nous rassembler et nous montrer, à travers l'art, combien ce monde est beau et précieux, et combien la voie de l'unité, de l'amour et du respect est bien meilleure. Sur ces belles pensées, je lui souhaite les plus belles choses pour son avenir musical et, pour vous, je vous souhaite de prendre le temps de découvrir ce superbe témoignage musical et le musicien qui vous l’offre.
PISTES / TRACKS
- Disc 1
1. For Evermore (2:06)
2. On the Slopes of Sliabh Mis (7:06)
3. Colour of Time (5:34)
4. That they May be One (3:00)
5. On the Edge (of What Could Be) (6:39)
6. The Whispering of the Landscape (3:07)
7. Hill of the Angels (12:30)
Disc 2
1. Farther Up and Farther In (4:04)
2. Reilig Òdhrain (12:25)
3. Beyond the Plains of Earth and Time (6:29)
4. Fall Away (16:40)
5. When All will be Bright (3:14)
musiciens / musicians
- Dave Bainbridge / Electric, six and twelve strings acoustic guitars, ebow guitar, bouzouki, mandolin, piano, synthesizer, keyboards, Whitby chimes, bamboo chimes, shell shakers, thunder stick, medieval horse bells, backing vocals
With:
- Simon Philips / Drums, concert bass drum, tambourine, shakers, glockenspiel, jingle bells, gong, tongue drum, congas, frame drum, tea, Branston pickle
(Disc 1-1,2,3,5,7) (Disc 2- 1,2,4)
- Jon Poole / Bass & fretless bass (Disc 1-1,2,3,5,7) (Disc 2- 1,2,4)
- Troy Donockley/ Uilleann pipes, wood flutes, low whistle & whistles, Cumbrians voices, steelworks guitar (Disc 1- 2,5,7) (Disc 2-1,2,4)
- David Fitzgerald / Soprano & tenor saxophone, flute, tin whistle (Disc 1- 2,7) (Disc 2-2,4)
- Nigel Cameron / Low & tin whistles, vocals (Disc 1- 2) (Disc 2-2,4)
- Rachel Walker / Lead & backing vocals, solo Gaelic voice & whispers
(Disc 1-1,3,7) (Disc 2-2,5)
- Sally Minnear / Vocals, layered & whispered vocals, layered Gaelic voices, vocal choirs
(Disc 1-1,2,3,5.7) (Disc 2-1,2,4,5)
- Susie Minnear / Vocals (Disc 1-1,2,7) (Disc 2-2)
- Ebony Buckle / Lead, backing & spoken vocals (Disc 1-1,2,7) (Disc 2-2,5)
- Randy McStine / Lead and harmony vocals (Disc 1-3)
- Frank van Essen / Violin, ensemble violons, viola (Disc 1-3,7) (Disc 2-3,4,5)
- Ian Hornal / Lead vocals & backing vocals (Disc 1-5,7) (Disc 2-2,4)
- Nick Burns / Vocals (Disc 2-2,5)
- Jonas Pap / Celli (Disc 2-3,5)