
CHRONIQUE / REVIEW
Cosmic Cathedral
Deep Water

Releases information
Release date:
April 25, 2025
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Inside Out Music
USA
Serge Marcoux - May 2025
9,1
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Chronique d’une réussite assurée ! Voici ce que pourrait être le libellé associé à ce nouveau projet musical de M. NEAL MORSE. En effet, nous savons que le retour de MIKE PORTNOY au sein de DREAM THEATER a forcé un créateur déjà talentueux et prolifique à déployer des efforts supplémentaires pour alimenter ses filons créatifs. Le résultat de l’automne dernier avec les jeunes musiciens THE RESONNANCE fut un succès. Pour de nombreux amateurs de progressif, dont votre humble serviteur, l’album « No Hill for a CLIMBER » fut un choix de prédilection dans leur palmarès. Lors de l’entrevue que j’ai eu le plaisir de faire avec NEAL, il m’avait parlé de ce projet prévu pour 2025. Alors voici donc le nouveau groupe, COSMIC CATHEDRAL, et leur premier album « Deep Water ».
La perspective de collaborer avec CHESTER THOMPSON enthousiasmait NEAL MORSE. Il faut dire que ce batteur bien célèbre et reconnu pour ses collaborations avec SANTANA, FRANK ZAPPA, GENESIS, WEATHER REPORT, et bien d’autres, ne pouvait qu’insuffler un vent d’inspiration à un auteur-compositeur comme lui. Si vous créer une section rythmique avec BYRON HOUSE, un bassiste qui a joué avec AL GREEN, ROBERT PLANT, JOHNNY CASH, JORMA KAUKONEN, etc., alors l’assise du groupe est plus que solide. Pour compléter le quatuor, quoi de mieux qu’un musicien dont la carrière a démarré il y a cinquante ans et qui possède une soixantaine d’albums solo à son actif. En plus de ses multiples collaborations, il est un guitariste admiré et souvent cité comme un des meilleurs pour le picking, PHIL KEAGGY. Après un album propulsé par la jeunesse, voici un qui profite de l’expérience. Un autre fil conducteur du quartet est celui de leur foi partagée. Ainsi, le titre décrit une démarche spirituelle avec Dieu. D’une certaine façon, il s’agit pour NEAL MORSE d’un moyen d’affirmer ou de réaffirmer sa foi, comme il l’avait fait avec « Testimony » au début du millénaire. Le lien avec cet album peut aussi être celui d’une bien belle diversité musicale. Et pourquoi pas ajouter que BYRON HOUSE avait participé au dit album.
La rencontre avec CHESTER THOMPSON date de l’automne dernier à un spectacle donné par STEVE HACKETT à Nashville. Un mois après cette rencontre, les deux musiciens jammaient et partageaient des idées musicales. Et NEAL de nous dire que CHESTER joue d’une façon tellement cool et différente que cela le porte à jouer différemment. C’est quelque chose qu’on peut facilement entendre sur cet album, son jeu jazzé, limite jazz-fusion, au piano électrique et comment il utilise l’orgue. En plus de son jeu habituel rock et prog, on y trouve beaucoup d’inspiration soul, rythm’n blues et funk. Si l’album de l’année dernière était un peu plus aventureux, celui-ci se veut plein de groove, de passages qui détendent le bassin ou qui donnent même envie de chanter.
« Deep Water » commence très fort avec « The Heart of Life ». Une longue introduction plutôt spectaculaire teintée de jazz-fusion, avec un groove délicieux, agrémentée d’un solo de KEAGGY. Le chant transporte le morceau dans une autre direction mais toujours avec sur rythme intéressant. MORSE et KEAGGY partagent le chant tout au long de l’album et cela fonctionne drôlement bien. Écoutez comment ils entonnent le titre et dites-moi comment ne pas être conquis. Ajoutez-y un petit passage ou deux qui donnent dans le prog classique à la GENESIS et c’est juste du gros plaisir. « Time to Fly » change complètement de style. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à du STEELY DAN, période « Aja ». Tout y est, les cuivres bien enveloppés, les chœurs féminins, le piano électrique et un rythme irrésistible. La rythmique HOUSE/THOMPSON ne fait pas de quartier. Le jeu de KEAGGY est de toute beauté, ici comme sur tout l’album. Difficile de croire que ce guitariste né en 1951 a été opéré au pouce gauche l’année dernière. « I Won’t Make It » est une courte balade, fort émouvante, qui semblerait plus faite pour un de ces albums d’auteur-compositeur-interprète, comme « Life & Times » ou « Late Bloomer », que pour COSMIC CATHEDRAL.
On redémarre la grande messe cosmique avec « Walking In Daylight » et son rythme entêtant. Le chant principal, est assuré par PHIL KEAGGY. Des chœurs féminins lui prêtent main-forte. Le piano électrique est très présent et dialogue joyeusement avec la guitare à de multiples occasions. À mi-parcours une basse bien juteuse prend les choses en main avec juste ce qu’il faut d’accompagnement. Un solo de guitare un peu spatial vient faire sa place. Il s’incruste, devient plus terre à terre. La section rythmique est savoureuse à souhait. L’orgue funk remet le rythme à l’heure du groove, bientôt rejoint par les voix.
Depuis le tout premier album de SPOCK’S BEARD, on connaît la capacité de NEAL MORSE de composer des suites de fort calibre. Alors que sa première composition dans cette veine se nommait « The Water », celle-ci est la pièce titre « Deep Water ». Oserais-je dire qu’il a … approfondi son talent. Jeu de mot discutable mis à part, tout est vraiment offert pour une réjouissance musicale de trente-huit minutes.
Cette suite en neuf sections explore toutes les possibilités du groupe ainsi que celles du compositeur. Celles du groupe car de nombreuses minutes sont le résultat d’improvisations des quatre musiciens. Ce qui permet des moments rafraichissants et souvent très enlevants. COSMIC CATHEDRAL n’oublie pas la composante rock du prog, notamment dans « Launch Out, Pt. One » ou encore avec les puissants riffs et les solos de « Storm Surface ». Cette dernière est une section instrumentale particulièrement inspirée progressivement parlant. Entre les deux, « Fires at the Sunrise » est une bien belle envolée mélodique. Le jeu de BYRON HOUSE illumine toute la suite mais il est particulièrement remarquable sur « Nightmare in Paradise ». Une autre intéressante section est « New Revelation » avec son rythme sautillant, un orgue et un piano à l’avenant, le chant fédérateur et un solo court et inspiré de KEAGGY. La conclusion de cette pièce épique est du MORSE pur jus. C’est mélodique, c’est grandiose, c’est beau. MORSE et KEAGGY, appuyés par les chœurs, y vont de leurs messages et de leurs sensibilités. Pensez à « A Love That Never Dies » sur « The Great Adventure » ou, plus récemment, à « Dawning of a New Day » sur « The Restoration Joseph Part Two ». Ce sera emphatique pour d’aucuns ou irrésistibles pour d’autres. Moi j’aime beaucoup « The Door to Heaven », cette finale qui permet de bien sentir l’unité du groupe et son plaisir d’avoir accompli une démarche musicale commune et, comme je le disais au tout début, tout à fait réussie.
PISTES / TRACKS
- 1. The Heart of Life (13:35)
2. Time To Fly (6:53)
3. I Won’t Make It (3:55)
4. Walking In Daylight (8:56)
Deep Water Suite
5. Deep Water Suite I: Introduction (3:03)
6. Deep Water Suite II: Launch Out, Pt. One (4:37)
7. Deep Water Suite III: Fires of The Sunrise (4:04)
8. Deep Water Suite IV: Storm Surface (2:40)
9. Deep Water Suite V: Nightmare in Paradise (6:58)
10. Deep Water Suite VI: Launch Out, Pt. Two (1:51)
11. Deep Water Suite VII: New Revelation (5:15)
12. Deep Water Suite VIII: Launch Out, Pt. Three (1:48)
13. Deep Water Suite IX: The Door To Heaven (7:51)
musiciens / musicians
- Neal Morse / Keyboards, guitars, lead and backing Vocals
- Phi Keaggy / Guitars, lead and backing vocals
- Byron House / bass guitar
- Chester Thompson / Drums & percussion