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CHRONIQUE / REVIEW

Bruno Karnel

Villa Solitude

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Releases information

Release date:

March 1, 2025

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Bitume Prods

France

Mario Champagne - July 2025

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Bruno KARNEL, chanteur et multi-instrumentiste toujours aussi prolifique, a lancé en mars de cette année un nouvel album intitulé "Villa Solitude"qui suit la voie déjà bien tracée de ces deux derniers Opus, "Las Ilusiones" de 2021 et "Hic Sunt Dracones" de 2023. Un album qui devrait plaire à ceux qui recherche des ambiances introspectives, cinématiques et atmosphériques, dans une veine post-rock teintée d’éléments progressifs, de post-punk et de subtiles touches de métal. Fidèle à sa marque de commerce, il utilise toujours cette panoplie d'instruments exotiques que maîtrise ses doigts agiles, qui contribuent à une richesse instrumentale inhabituelle, dont la mandoline, la domra (un luth russe) et le saz (un luth à manche long de Turquie). Depuis quelques albums, Bruno KARNEL a su aussi s'entourer de beau monde pour enrichir son univers musical grâce aux contributions d'artistes invités au talent indéniable, comme Polina FAUSTOVA au violoncelle et Matthieu GAJEWSKI à la basse qui élargissent la palette sonore. D'ailleurs, on notera que la part instrumentale prend de plus en plus de place dans son œuvre, et que son choix d'instruments exotiques semble indiquer une grande fascination pour les sonorités de l'Europe de l'Est.

Bruno KARNEL nous propose huit compositions de son cru, dont deux pièces instrumentales, qui représentent une sorte de carnet de voyage musical pour suggérer des pérégrinations à travers des cités fictives, dystopiques ou terrassées par la folie meurtrière des hommes. Les morceaux "Leaving Diaspar", "Candlelight City" ou "Okhta-Tsentr" sont de bels exemples où l'on rejoint cette thématique. Le titre en lui-même et sa pochette qui suggèrent la grisaille, annoncent la couleur, confirment cette volonté de surfer sur des vibrations mélancoliques et sombres mais l’œuvre reste quand même poétique et lumineuse par moments, traînant avec lenteur pour apprécier chaque note, appelant à savourer une expérience où les détails comptent, surprennent et captivent, dans un écrin mastérisé par Thomas 'Plec' JOHANSSON qui œuvra entre autres avec les "Pixie Ninja".

Je n'en suis pas à ma première chronique de cet artiste qui s'est graduellement bâti une personnalité sonore reconnaissable, et pour qui je constate une évolution marquée pour ce qui est de la justesse du chant, avec une voix claire et fragile en français, une voix basse en anglais, chanteur caméléon, et qui prend une assurance remarquable en mode narration, comme le ferait un Bernard LAVILLIERS. Les voix féminines illuminent par leur présence, et à souligner le mignon accent de la voix d'ange de Mme YEVTUCHENKO, avec qui on aurait aimé passer plus de temps.

Les pièces instrumentales sont vraiment géniales, dépaysantes et riches. J'ai apprécié les variations stylistiques qui nous transportent du mode contemplatif aux frémissements protestataires, ou du rock de garage endiablé aux vibrations caverneuses des guitares "doom" à la SABBATH, ou dans l'authenticité des cordes folkloriques de terres lointaines, et ce, tout en y insérant des textes étoffés au vocabulaire balèze.

Je me suis éclaté avec les textes car j'adore quand cela est complexe, mais c'est risqué pour son auteur car l'effort des lobes récepteurs n'est pas assuré dans notre société trop pressée. Comme avec Daniel BELANGER, des textes pour faire réfléchir, mais ici chargés de la testostérone des Académiciens Français dans une poésie militante. Il n'y a probablement pas beaucoup d'artistes dans ce monde qui pensent à insérer dans leurs textes des choses du genre : « comme si la terre courroucée avait vomi pour finir dans un dernier soubresaut de désespoir, le phallus pétrifié et pustulent des titans condamnés ». Chapeau ! Sortez vos dictionnaires, car pour qui s'y s'attarde, c'est la chance d'assimiler des perles linguistiques pour briller en société ou de jouir d'un support inattendu pour battre votre belle-mère au Scrabble !

D'album en album, je note une amélioration constante où l'innovation et la diversité motivent la démarche de cet érudit qui prend les choses au sérieux, qui prend des risques, montre de l'audace, tout en polissant le son et restant fidèle à son univers très ouvert sur le monde, pour livrer en paroles cérébrales et musiques, les thèmes qui lui tiennent à cœur. Cela vaut la peine de s'y attarder pour capter son message. Il faudra faire l'effort de quelques écoutes attentives. Titres préférés : "Leaving Diaspa», "Okhta-Tsentr" et " Vndadiem ou le 21h06". Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Leaving Diaspar (03:27)
    2. Heliopolis (03:48)
    3. Candlelight City (ANOB) (05:39)
    4. Tvé Město I (01:56)
    5. Edepol (03:44)
    6. Lightnings (06:50)
    7. Okhta-Tsentr (06:53)
    8.Vndadiem ou le 21h06 (07:57)

musiciens / musicians

Bruno KARNEL - Acoustic & Electric Guitars, Borisov Bass, Domra, Saz, Mandolin, Keyboards, Sampler & Field Recording, Vocals, Lyrics & Music Composition
Basile COMBES - Drums & Percussions
Guests :
Matthieu GAJEWSKI - Bass Guitar (1,3,6)
Sonia - Vocals (3,6,7)
Roman STARKAN - Piano (1,8)
Polina CHORNA - Piano (6)
Iryna KULSHENKA - Vocals (2)
Ella YEVTUCHENKO - Vocals (8)
Polina FAUSTOVA - Cello (6)
Artem LITOVCHENKO - Cello (1)
Oleksandra VYENTSEVA - Violin (3)

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