AMANDA le retour ? Pas du tout rien de commun avec le formidable groupe d'Outre Quiévrain du début des années deux mille et de son exceptionnel vocaliste Thibaut DE HALLEUX (qui depuis a ressuscité SCANDALE dont je vous ai parlé en 2024 avec leur premier opus).

L'AMANDA dont il s'agit ici est une formation originaire de VIENNE capitale de l'AUTRICHE et qui nous allons le voir butine allègrement sur des plates-bandes historiquement Pinkfloydiennes et psychédéliques bien que le chant soit dans la langue de GOETHE, ce qui peut en rebuter certains. La musique proposée par AMANDA se rapproche stylistiquement de la peinture, révélant des atmosphères sonores bien particulières, du PINK FLOYD première époque avec les avantages de la technologie de 2025, "Perpetuum" est leur troisième production discographique (je ne connais pas les deux précédentes).

La plage inaugurale "Morgenlandfahrt" est une pure merveille floydienne (10/10) il y a tout dedans, les claviers spatiaux, la guitare aérienne et mélodique en diable (écoutez ce solo à 5:47), un chant bien posé, une paire rythmique qui assure méthodiquement, un seul mot, grandiose et "Sunsmaschin" est enchainé dans le même genre en plus Eloyien de l’âge d'or (DAWN/OCEAN) avec un refrain aisément mémorisable (9/10), des notes de piano délicates parcourent cette pièce, la six cordes est au minima du même tonneau que dans "Morgenlandfahrt".

Après cette entrée en matière pour le moins orgiaque que nous réserve AMANDA ? "Mondfieber" débute sagement, la vache du FLOYD en première position avec le tempo lent impulsé par Herbert ADELWOHRER, un coté JANE marqué dans la seconde moitié (8/10). "Nymphe" ou le titre qui ressemble le moins aux précités avec une introduction mi folkisante, mi paysages tyroliens, très calme (7/10), probablement trop différent du reste d'où ma note plus basse. La plage éponyme "Perpetuum" (9/10) ressemble assez à "Mondfieber" avec une introduction arabisante et un chant en mode JANE (encore) la tessiture vocale de Klaus MEISSNITZER rejoignant celle du regretté Peter PANKA ; la seconde moitié de la pièce s'inspire des sables mouvants augmenté d'une guitare puissante digne de Frank BORNEMANN avec des volutes et des arabesques chatoyantes.

Comme celles et ceux qui me lisent le savent, je ne note pas les morceaux inférieurs à trois minutes ce qui est le cas des deux derniers, nous mettrons la conclusive "Radio Solis" dans la frange musicale initiée il y a fort longtemps par le rêve orange pour être plus précis.