CHRONIQUE / REVIEW
Final Conflict
The Rise Of The Artisan
Releases information
Release date:
January 15, 2020
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Goalhouse Records
Royaume-Uni / UK
Philippe André - March 2020
8,8
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
FINAL CONFLICT Acte huit en ce tout début d'année 2020, huit albums en trente-trois ans, voilà un rythme de parution façon gastéropode (ce qui n'est pas forcément pour me déplaire) et surtout près de huit (encore) années sans nouvelles de la formation originaire de STOKE ON TRENT, ville célèbre pour ses poteries et aussi un peu pour son équipe de football (pour ceux qui s'y intéressent évidemment). C'est un album conceptuel (c'est quelque part difficilement évitable dans la musique progressive) et présenté comme le second volet de la trilogie "Artisan", il continue de raconter l'histoire de la quête de la renommée et de la reconnaissance artistique dans le désert dystopique de l'ère des médias sociaux. Rapide salto arrière sur l'album précédent en 2012 qui était un bon album mais avec des disparités qualitatives marquantes ce qui génère toujours une retenue quant à l'appréciation globale d'une oeuvre.
Ce nouvel opus commence fort, très fort avec le titre éponyme "Rise of the Artisan" et ses plus de neuf minutes (ce sera le titre le plus long de l'album), un titre qui frôle l'excellence, un mid tempo bien chanté, avec ses guitares multiples maniées avec la plus grande dextérité et tour à tour par les deux instrumentistes Andy LAWTON et Brian DONKIN, tous les deux présents depuis l'origine en 1987, complémentaires et brillants, un pur bonheur néo progressif, pas forcément original mais diablement bon (10/10). "Life # 1" débute par un chant doublé, presque a cappella, nonobstant une forte présence des claviers de Steve LIPIEC, un instrumentiste que l'on n’entend pas assez à mon sens, ce titre pourrait être le "single" du disque tant il est aisé à mémoriser (7/10). A noter que tous les titres sont calibrés allant de 4:36 à 7:37 du second au dixième, ce qui d'une part facilite l'écoute de ce "Rise of the Artisan", d'autre part et à contrario peut lasser l'auditeur potentiel sur la durée ? "A Clockwork Echo" met encore Steve LIPIEC en valeur, pas en solo mais comme efficace accompagnateur des deux six cordistes (qui rivalisent de brio dans ce titre en particulier), et si j'insiste sur ce point c'est parce que nous l'entendions beaucoup moins sur les albums précédents du combo britannique (8/10). Place ensuite à "Stop and Stare", un morceau lent ou plutôt un mid tempo lent, d'un remarquable lyrisme et qui inclut encore une belle partition des claviers de qui vous savez ! L'une de mes trois pièces préférées sur l'ensemble de l'oeuvre (9/10).
Encore une pièce calme avec "A River of Dreams", remarquablement chantée, agrémentée dans sa première moitié par un solo de moog de Steve LIPIEC et qui dans sa seconde partie met en avant les guitares, comme dans la grande majorité des compositions de FINAL CONFLICT avant cet album, mais des guitares douces (si, si ça existe) propulsées par une mélodicité haut de gamme, superbe pièce dont on ne lasse pas (10/10) ; à noter, pur fruit du hasard bien entendu que cette pièce n'aurait pas déparée dans l'album de BARCLAY JAMES HARVEST de 1997 "River of Dreams" !!! "Four Domains" continue sur le même tempo calme (vraiment surprenant eu égard à leur disque précédent), inondé de claviers multiformes qui donnent l'occasion aux guitares de se mettre en valeur dans le final avec un excellent travail percussif du nouveau venu Eden LONGSON, une fin trop brusque néanmoins (8/10). "This Pulse" le second titre long de ce "Rise of the Artisan" débute avec un piano véloce qui laisse place immédiate aux guitares posées sur les tapis des claviers, et un second et brillant travail des percussions, bien aidé en cela par le binôme bassiste Barry ELWOOD, j'apprécie moins le chant mi récité mi déclamé, peut-être à force d'écoutes répétées (à voir ?), le maillon faible de l'album pour moi, probablement parce qu'il sort des sentiers battus (6/10). "Lights" n'a rien à voir avec le titre de JOURNEY du même nom, une belle entame toutes six cordes dehors, qui orientent cette pièce sur la face énergique du néo progressif de FINAL CONFLICT, le tout avec un chant bien maitrisé et de très belles harmonies vocales, ça déménage pas mal l'affaire ! (8/10).
Il nous reste deux morceaux courts, "The Door" tout d'abord, introduit tout en légèreté claviéristique par Mister LIPIEC, qui mute sur un tempo faussement reggae arrosé de synthétiseurs, original et franchement plaisant, mon coup de coeur de l'album pour son coté hors des modes qui ne plaira évidemment pas à tous (9/10). "Breaking the Circle" enfin, (allo La Terre, ici La Lune), aérien, floydien, symphomagique, tout est ici remarquable, les claviers en tout genre, les guitares, la paire rythmique bien posée, les vocaux, quel dommage que cette pièce soit si réduite...elle aurait mérité un traitement à mon sens plus étendu (9/10).
Une oeuvre, certes imparfaite mais globalement très réussie, digne des meilleurs moments de FINAL CONFLICT, bien supérieure à l'album précédent qui m'avait laissé un gout bizarre dans les oreilles, oui on peut gouter avec nos oreilles !!!
- 1. Rise of the Artisan (9:14)
2. Life #1 (5:06)
3. A Clockwork Echo (6:29)
4. Stop & Stare (5:58)
5. A River of Dreams (5:37)
6. 4 Domains (5:46)
7. This Pulse (7:37)
8. Lights (6:00)
9. The Door (5:25)
10. Breaking the Cycle (4:31)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Andy Lawton : Guitars, Lead Vocals
- Brian Donkin : Guitars, Lead Vocals
- Steve Lipiec : Keyboards
- Barry Elwood : Bass Guitar
- Eden Longson : Drums and percussion