ZIO est le groupe tiré d’une idée originale de son batteur Jimmy PALLAGROSI amoureux des jeux vidéo, d’où son album prog précédent; épaulé par Olivier aux claviers sur un versant métal prog sympho à la AYREON. Sur ce dernier pas mal de voix en guests dont John, Hayley des KARNATAKA comme lui après une éviction comme souvent dans ce groupe, Eric ou Gabriel pour continuer sur la lignée. Voyons si l’orientation prog-pop-métal continue sur ce nouvel opus, Jimmy se disant influencé par TOTO, DREAM THEATER, RADIOHEAD et GENESIS dans les grandes lignes, dernièrement plus par HAKEN et TOWNSEND.

« Truewaves » entame S-F et jeux vidéo, on est bien sur la suite de ‘Flower Torania’ on va voir, en tout cas John montre déjà son talent; des vagues qui inondent ces derniers temps. « Untenable » ouh là non ça passe la vitesse supérieure, un métal prog endiablé; les vocaux assurés par Eric et Hayley donnent du piment à ce titre lorgnant sur Frost*, prog métal moderne au riff des DREAM THEATER intéressant. « Amused » pour la voix d’Hayley, belle, sublime, un interlude entre piano et voix haut en couleur musicale. « Space Heater » reprend sur le son récent avec synthé en avant, la voix d’Eric et celles de Magda & Miranda en chœurs donnant un reflet musical aérien; morceau qui vaut par la déclinaison instrumentale énergique en second temps. « Living Behind » survient comme chansonnette-comptine sur un mid tempo bucolique, une opérette avec violons et la batterie métronomique de Jimmy au loin. « Above the Wheels » dauphin au loin; orage, montée avec riff hard, la batterie qui claque, l’une des plus belles intro de l’album; la voix rauque de John tire sur celle de l’archange, chaleureuse, engageante et envahissante; le riff hard reprend et lance le break instrumental avec un très beau solo synthé d’Olivier, son me rappelant LONELY ROBOT. « Lonely Diamond Pt. 1 » pour l’intermède floydien enfin à vous d’écouter, un espace qui appelle un acte 2 de fait; la montée avec batterie et guitare rageuse, le tout accentué et le morceau qui me fait le plus vibrer tellement cela a l’air simple de mettre une note après une autre. « Close » arrive, arpège piano vite compléter de la voix d’Hayley, mise en valeur; voix envoûtante et ballade mélancolique sur une note positive puis break nerveux d’un coup avec AYREON en toile de fond qui fait plaisir à entendre; le solo guitare aérienne, c’est le maître mot de cet album boostant le final. « I Hear Them Whistling » avec Gabriel en avant et un son folk irlandais, oriental et moyenâgeux; le morceau de plus de 9 minutes qui va s’étirer, se retourner, se convulser pour sortir le prog métal de demain; le son part sur du Neal MORSE BAND, bon vous savez pourquoi au vu des invités; quand c’est fini ça repart parfois de façon grandiloquente; retour à l’air d’intro avec piano et duo vocal, quelques notes des GENESIS d’un coup qui font frissonner et la question; mais pourquoi un seul titre de cet acabit dans cet album? « Endwave » oui la fin avec le retour de l’air S-F et jeux vidéo, comme si on venait d’en faire une partie.

ZIO sort cet opus avec le souvenir des vagues inondant notre espace depuis la pandémie; des moments inimaginables en bien et souvent en négatif; un espace musical traduisant cela en mélangeant le tout; du pur prog métal vitaminé, des ballades, des mélodies, du métal avec des riffs révélateurs; innovant oui, désopilant oui, trop court oui. Au départ assez conventionnel, par la suite cette douce folie musicale bariolée commence à porter ses fruits et crée justement le manque.