CHRONIQUE / REVIEW
Yes (1)
Mirror To The Sky
Releases information
Release date:
May 19, 2023
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Century Media / Inside Out Music
Royaume-Uni / UK
Serge Marcoux - June 2023
8,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
À l’instar de la plupart des amateurs de rock progressif, j’avais et j’ai toujours un groupe favori parmi les plus connus et reconnus. Ils sont quatre, cinq ou six selon les points de vue. YES est ce groupe et je confesse volontiers avoir un biais favorable pour la majeure partie de leur discographie, qui compte quand même vingt-deux parutions officielles, y compris des mal-aimés comme « Tormato », « 90125 » ou « The Ladder » pour donnes quelques exemples. Cependant, j’avoue aussi avoir été déçu des deux plus récents, « Heaven and Earth » et « The Quest » auquel je pourrais ajouter le discutable réenregistrement de « Fly from Here ». Ce dernier choix fait partie de la saga qui caractérise YES depuis des décennies et qui fait en sorte que l’histoire du groupe peut faire penser à une téléréalité musicale aux multiples rebondissements. Je n’avais donc aucune attente pour le nouvel opus, « Mirror to the Sky », qui paraît à l’occasion du cinquante-cinquième anniversaire de ce groupe phare du prog.
« Mirror to the Sky » marque une première pour le groupe. En effet, c’est le premier album sur lequel on ne retrouve aucun membre du groupe original. Certes, STEVE HOWE représente très légitimement YES en 2023 mais il faut se rappeler qu’il a joint le groupe à partir de « The Yes Album », leur troisième. Nous savions déjà que BILLY SHERWOOD avait remplacé CHRIS SQUIRE à la basse, avec la bénédiction de ce dernier. Le décès de ALAN WHITE, auquel l’album est dédié, a concrétisé l’arrivée d’un nouveau batteur, soit JAY SCHELLEN. Le musicien ne nous était pas inconnu puisque depuis 2016 il a eu l’occasion de remplacer ALAN WHITE en spectacle lorsque celui-ci ne pouvait le faire. De plus, il a aussi joué des percussions sur « The Quest ». Ce sont des idées musicales apparues à la fin de l’enregistrement de l’album en question qui ont emmené HOWE à travailler sur deux longues pièces que l’on retrouve sur ce nouveau disque. Il s’agit de « Luminosity » et de la pièce titre qui ont servies de canevas pour cette bien agréable surprise qu’est « Mirror to the Sky ».
D'entrée de jeu, « Cut from the Stars » place l’album dans une perspective intéressante et capte l’attention. Le morceau est dynamique. Les sonorités sont bien actuelles et chaque musicien apporte une contribution intéressante bien mise en valeur par la production de qualité de STEVE HOWE. C’est à la fois le premier single et la première vidéo, fort jolie au demeurant. Le morceau a été écrit conjointement par SHERWOOD et le chanteur JON DAVISON qui a maintenant onze ans d’ancienneté avec YES. Son chant est tout à fait convaincant et ses paroles offrent ce bel équilibre entre poésie et métaphysique. Cela vous rappelle quelqu’un ? On passe ensuite à un des quatre morceaux d’une durée de plus de huit minutes. Si le titre, « All Connected », donne une bonne idée de la teneur des propos, il ne nous dit pas le plaisir d’entendre HOWE à la pedal steel guitar, les lignes de DOWNES au synthétiseur ou les orchestrations de PAUL K. JOYCE. À l’instar de « Magnification », le groupe a ajouté de très nombreuses cordes à son arc en faisant appel à un orchestre et le résultat est souvent très convaincant. Ainsi, la pièce suivante, « Luminosity », débute avec un superbe travail ou guitare et cordes souligne l’ouverture d’un troisième morceau consécutif fort réussi. La musique est harmonieuse, douce et belle sans être fade ou ennuyante pour autant. Ici encore, DAVISON offre une belle prestation et le son d’ensemble l’emporte sur les performances individuelles. La conclusion que prépare HOWE à la sixième minute est superbe. Peu à peu l’espace sonore se remplit. L’intensité augmente et nos sensations suivent avec la rythmique, puis les cordes et toujours cette guitare jusqu’à la fin. Superbe !
« Living out their Dream » est peu convaincant et refroidit mes ardeurs malgré un intéressant riff de guitare de Mr. HOWE. Mais peut-importe car voici la pièce maitresse de cette œuvre avec la pièce titre. Le plus long morceau du groupe depuis « Mind Drive » et « That, that is » du milieu des années 90. Rappelons-nous que « Fly from Here » était divisée en section distinctes et minutées. Une guitare électrique lance un appel, une guitare sèche et un piano lui répondent. Puis le groupe se lance dans un break instrumental puissant et bien rock, ça fait plaisir à entendre. À la troisième minute, DAVISON et la guitare sèche prennent le relais pour être rejoints par les cordes et le clavier. Le morceau prend ensuite un rythme un peu mid-tempo avec des belles interventions de STEVE HOWE. La musique continue d’évoluer, de changer. On remarque le jeu de basse de SHERWOOD et HOWE continue de démontrer son talent. Les claviers et les cordes nappent l’atmosphère. Une section plus acoustique vient parer notre écoute mais toujours avec des interventions à propos de STEVE HOWE. Il est rayonnant sur cet album. Un passage lent et un peu planant nous transporte ailleurs à son tour et prépare la finale. Les cordes s’y insèrent et un court passage symphonique cède la place à une finale électrique mais surtout électrisante. Une superbe fin, assaisonnée à souhait par le maestro guitariste, qui conclue un morceau formidable. Vous en redemanderez. Le premier album se termine sur une balade de DAVISON qui n’est pas mauvaise mais qui n’est certes pas mémorable.
La suite passe par le deuxième album. « Unknown place » est un morceau intéressant et, ma foi, un peu complémentaire à l’offre usuelle du groupe. Les trois premières minutes font un peu folk et pop avec la guitare sèche, la voix et le rythme. Puis DOWNES est enfin mis de l’avant avec un superbe travail à l’orgue accompagnés de bons riffs de HOWE et d’une section rythmique plus dynamique. Après cinq minutes trente, un doux passage à la guitare sèche prépare le terrain pour la conclusion. HOWE continue de plaire à nos oreilles et DOWNES y va d’un travail à l’orgue un peu plus solennel. Le chant de DAVISON vient se joindre au décor musical et le morceau se termine en beauté. Les deux morceaux suivants sont peu convaincants malgré quelques bonnes idées, surtout au niveau de la guitare. En conclusion, ajoutons « Unknown place » au premier album et retirons « Living out their Dream » et nous aurions un solide album du groupe. Tel qu’il est, il n’en demeure pas moins qu’il est le meilleur du groupe depuis « Magnification » et qu’il saura plaire aux amateurs du groupe.
PISTES / TRACKS
- CD 1 (47:08)
1. Cut from the Stars (5:25)
2. All Connected (9:02)
3. Luminosity (9:04)
4. Living Out Their Dream (4:45)
5. Mirror to the Sky (13:53)
6. Circles of Time (4:59)
CD 2 (16:37)
1. Unknown Place (8:15)
2. One Second Is Enough (4:14)
3. Magic Potion (4:08)
- Jon Davison / Vocals
- Steve Howe / Guitars, vocals
- Geoff Downes / Keyboards
- Billy Sherwood / Bass, vocals
- Jay Schellen / Drums & percussion
With:
- F.A.M.E. Orchestra / Orchestra
- Paul K Joyce / Orchestrations
musiciens / musicians