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CHRONIQUE / REVIEW

Trevor Rabin

Rio

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Releases information

Release date:

October 6, 2023

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music / Sony

Afrique Du Sud / South Africa

Jean-François Petit - October 2023

7,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Trevor Rabin, il a fait partie du « nouveau » YES du milieu des années 80 (des albums « 90125 » (1983) à « Talk » (1994)) et il faut bien le reconnaître, et même les purs nostalgiques invétérés du YES des 70’s ne pourront le contredire, il a su apporter une dynamique et même un « renouveau » au sein du grand groupe progressif anglais.

Surdoué de la six-cordes et multi-instrumentiste d’origine sud-africaine, Trevor RABIN n’avait pas sorti d’album en tant que chanteur depuis 34 ans (« Can’t Look Away ») et d’album pour la partie uniquement instrumentale depuis 2012 (« Jacaranda »). Entre temps, l’artiste s’est entièrement consacré à l’écriture et la réalisation de nombreuses musiques de films tels « Armageddon » (1998) ou « Flyboys » (2006) pour ne citer que parmi les plus connus. C’est donc avec « Rio » que Trevor RABIN revient sur le devant de la scène, après avoir signé tout récemment chez lnsideOut Music, un des plus gros labels actuels spécialisé dans le rock dit progressif. La belle pochette est la reproduction d’une peinture de l’artiste même, et le nom « Rio » tout simplement le prénom de sa petite-fille.

Les trois premiers titres de l’album ont été choisis judicieusement comme premiers singles pour promouvoir l’album, étant pour le moins très inspirés. Dès la 1ère écoute, avec le titre dynamique d’ouverture « Big Mistakes », on se retrouve en terrain connu. Trevor RABIN y présente ici d’emblée le son YES de l’époque de « 90125 » ou « Big Generator » : son puissant et guitare électrique survitaminée au menu avec en cerise sur le gâteau la voix très reconnaissable de Trevor RABIN qui semble intemporelle. Le temps ne semble pas avoir eu d’effet néfaste sur les cordes vocales de l’artiste. « Push » enfonce le clou « yessien 80’s » avec une rythmique et une écriture très voisine d’« Endless Dream » sur « Talk » (1994) voire «Our Song » sur « 90125 » (1983), avec en supplément un passage de violon électrique très opportun vers la fin du titre. « Oklahoma », comme son nom l’indique, dernier single en date extrait de « Rio », a une thématique cette fois plus grave et invite à la mémoire des 168 victimes de l’attentat perpétré en 1995 au sein du bâtiment fédéral d’Oklahoma City et de ses alentours.

Après une belle introduction électro-acoustique magnifiquement jouée par l’artiste, la voix plus posée de Trevor RABIN se prête cette fois au recueillement avec l’appui de claviers et d’un solo guitare électrique, à la fois graves et puissants, le tout accompagné d’un orchestre fort à propos. Séquence émotion garantie ! A mon avis le titre le plus réussi de l’album. S’ensuit « Paradise », à la tonalité évidemment plus joyeuse, sur lequel Trevor RABIN nous montre à nouveau tous ses talents de six-cordistes et sa voix puissante, avec des jeux de voix qui s’entrecroisent et il faut l’avouer, traînant cependant en longueur, pour se terminer par une ambiance plus jazzy. « Thandi », à l’inspiration très indienne au commencement, se poursuit par plusieurs solos guitares électriques pour le moins très incisifs à la limite de la saturation. « Goodbye » n’invite toujours pas au calme, bien au contraire, aux relents même (volontairement ?) très country, peu avenants. Nous sommes là, très éloignés désormais de l’inspiration de son auteur-compositeur, et qui pourtant a participé aux heures de gloire de YES quand il en faisait partie lors de sa métamorphose salvatrice au milieu des années 80.

Après un « Tumbleweed » très artificiel dans les voix et arrangements, à mon avis à oublier rapidement, Trevor RABIN nous propose enfin à nouveau un titre de grande qualité : « These Tears », avec ses sonorités typiques probablement à la Lap steel guitar, comme il aime souvent l’utiliser tout autant que son ex-comparse Steve HOWE au sein de YES. A croire que l’artiste se bonifie en écriture et création dans les morceaux plus sombres voire dramatiques. Malheureusement les deux derniers titres « Egoli » et « Toxic » ne clôturent pas l’album avec grandeur. Et c’est bien le souci avec cet album, qui aurait pu être magnifique si la qualité d’écriture avait été plus régulière sur l’ensemble des titres, et c’est bien dommage car l’inspiration est bel et bien au rendez-vous, à mon avis, … mais sur 4 morceaux sur 10 seulement.

Pour un retour, l’essai de Trevor RABIN est, vous l’aurez compris, une demi-réussite pour les optimistes, pour ne pas dire un demi-échec pour les plus pessimistes. Pour un artiste de cette qualité, au passé glorieux, l’impression reste… en quelque sorte en demi-teinte.

PISTES / TRACKS

    1 - Big Mistakes (5:34)
    2 - Push (6:48)
    3 - Oklahoma (6:52)
    4 - Paradise (7:03)
    5 - Thandi (4:22)
    6 - Goodbye (5:10)
    7 - Tumbleweed (4:08)
    8 - These Tears (5:18)
    9 - Egoli (4:03)
    10 - Toxic (5:45)

    Durée totale : 55:03

Trevor Rabin: Guitars and all other instruments
Lou Molino: Drums
Vinnie Coliuta: Drums on “Push”
Liz Constantine: Backing vocals
Dante Marchi: Backing vocals

musiciens / musicians

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