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CHRONIQUE / REVIEW

Thirteen Of Everything

Time And Other Delusions

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Releases information

Release date:

April 17, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-Released

USA

Hauriez Pascaline - June 2023

8,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

"Thirteen of Everything" est un groupe que je ne connaissais pas ! Il faisait partie de la liste prioritaire à chroniquer ce mois-ci ! Aucun ne m'était familier. J’avais l'impression que personne ne s'y intéressait. Pour autant, réflexion faite, je décide d'y jeter un coup d'œil. Je prends note, je l'écoute. Waouh ! quelle surprise, je ne m’y attendais pas, ça sonne vintage ! Il va falloir que je creuse un peu plus. Du coup, j'ai demandé à le chroniquer. Heureuse que cela ait pu être accepté. Maintenant, je vais pouvoir vous donner mon impression.

Dès les premières mesures, un son enivrant au parfum seventies de provenance Britannique envahit l'espace. Je précise, au cas où, que ce sont des Texans originaires d'Austin. Enfin, c'est ce que j'ai appris en lisant leur biographie. À les écouter, on n'y croirait pas. Leur rencontre remonte à une vingtaine d'années. Je comprends dès lors, pourquoi une telle osmose, ils se comprennent parfaitement. Le jeu qui s’y dégage exprime, déploie in fine un son très mature, de surcroît bien orchestré. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, à priori l'ossature de départ s'édifie dès 1999. La formation comprend alors TED THOMAS et MICK PETER. Leur rencontre s'est faite de façon fortuite lors d'un concert local de ProjekCt three (un side-project de KING CRIMSON). Les déboires de la vie, les opportunités pour d'autres, ont fait que le line-up de la création est étoffé par de nouvelles recrues qui sont : à la guitare Brett Crosby et au Keyboards That Miller avant de laisser sa place à Bob Villwock.

Côté discographie, pas très prolixe, puisque trois albums sont à mettre à leur actif, dont le dernier en date sorti le 19 avril. En effet, "Time and other Delusions" est leur troisième album. Deux décennies se sont écoulées depuis leur premier opus. Pour mémoire, je rappelle, qu'une démo a été enregistrée en 2003, distribuée au festival prog-rock Nearfest. Le label MUSEA Records avait en sa possession une copie qu'il a réenregistré pour produire un album sous le nom de "Welcome Humans" en 2005. Les travers de la vie, quelques changements au sein de la distribution, le quatuor a mis 14 ans pour sortir leur deuxième album : "Our Own Sad Fate" en 2019. Ajoutez à cela quatre autres années, avant qu'ils puissent sortir le troisième album "Time and other delusions".

Passons maintenant à la partie musicale. Difficile de passer à côté, surtout au vu des antécédents de la formation. Je ne vais pas nier l'évidence de la relation avec KING CRIMSON qu'entretient le combo. Les harmoniques résonnent aux travers de ce nouvel opus. L'atmosphère sombre et tortueuse de VDGG y est présente également. On retrouve aussi, les claviers luxuriants, la richesse mélodique de GENESIS. J'entends déci-delà le son de GENTLE GIANT et de YES ; voilà en partie les références stylistiques qu'aborde le quatuor Texans. Je ne peux pas passer sous silence l'illustration qui me laisse perplexe quant à sa symbolique. Est-ce un hasard si le visuel de la jaquette représente un chat aux couleurs pourpre confortablement assis sur le trône orné de sa couronne? Aurais-je commis une erreur en 1er lieu en pensant à KING CRIMSON? Peut-être ! Le titre ‘’king of Istanbul’’, dans la métropole turque, les chats ne sont-ils pas les rois ? Serait-ce la signification entre le visuel et l’écoute ? Musicalement, un petit indice, un léger miaulement dès la 1ère seconde. À chacun d'en déduire son explication. Dès les premiers instants de "Thirteen of Everything" lève le doute quant à la qualité musicale. Ils mettent en avant la guitare aux riffs acérés à la limite de la transgression auditive des frontières de la dissonance, juste ce qu'il faut pour ne pas déranger l'appareil auditif. Les auditeurs apprécieront les variations de rythme, les tonalités et les ambiances symphoniques. Les envolées au synthé de « Bob Villwock » qui me rappellent ELP mais aussi GENESIS de la période "Selling England by the pound". La basse de Mick Peters très efficace ronfle à souhait au diapason des frappes sèches, de Ted Thomas derrière les fûts. La dichotomie des paysages bucoliques symphoniques colorés avec un rock grinçant. Rentrons, maintenant, plus en détail sur ce que j'ai apprécié de cette dernière mouture.

"Timeline" qui donne le "La" de ce que sera la couleur de l'album. Un dosage subtil entre harmonie et dissonance. Une guitare de haute volée, façon « Frippienne ». Des claviers luxuriants. Un rythme effréné me rappelant, FOCUS dans "Hocus Pocus". S'ensuit des arpèges au piano sous une forme néo-classique participant à la fluidité des enchaînements. Comme entre "Timeline" et "Alternate life" l'un de mes morceaux préférés des sept titres de cet album, une pièce à double tiroir calme et débridée. Elle débute comme elle finit avec des mesures néo classiques au piano : une première partie mélodieuse et harmonieuse, quant à la deuxième plus tortueuse, débridée, avec de subtiles dissonances. Revenons à "King of Istanbul", une balade sereine progressant vers un passage jazzy au piano soutenu par une guitare plus expressive emmène l'auditeur vers un tempo plus rythmé. Ponctué avec des solos de guitare aux riffs parfois grinçants, et du synthé aux arpèges redondants. Puis, une atmosphère plus planante ravira les papilles auditives du paysage mélancolique embaumé de son parfum onirique que procure "Warm of Darkness", agrémenté par de belles envolées « floydiennes » à la guitare. Cependant, cela débute par un récit narratif dans une ambiance plutôt sombre au rythme d'un battement de cœur. L’album se clôture par la pièce épique de plus de 16 minutes "Count all the Days".

Un aparté avant de débuter mon ressenti : Je ne saurais vous expliquer, mais, un beau matin j'ai couché sur le papier alors que j’étais en pleine réflexion sur la dissonance, un être mystique aurait-il pris le contrôle de mon esprit? Sur, comment aborder les cinq premières minutes de "Count all the Days" ? En tout cas, voilà mon récit. Durant les cinq premières minutes, sans outrecuidance excessive, les notes se déversent, se juxtaposent, dans un ordre établi. Les mesures s'accrochent en harmonie limpide, la quintessence harmonique, cette probité à l'accord préparatoire à la dissonance, le temps fort de l'appogiature, c’est la signature de KING CRIMSON à la fin des années 60, d'où émerge VDGG et YES en autres. Et au demeurant, héritage qui coule dans les veines de "Thirteen of Everything’’. Bon, je reprends, le ressenti de "Count all the Days" est un premier tiers où se juxtaposent la dissonance et l’harmonie aux tonalités sombres et torturés de VDGG. Puis, vers les deux autres tiers une ambiance plus planante.

En conclusion, "Thirteen of Everything" sur ce dernier opus, délivre un rock progressif symphonique alambiqué rétro réorienté seventies. Une orchestration sophistiquée, armée d'une solide production qui ravira de nombreux amateurs du genre. A écouter sans attendre !

PISTES / TRACKS

    1. Timeline (8:57)
    2. Alternate Life (12:02)
    3. Where the Time Goes (5:32)
    4. The Penultimate Flight of Armando the Pigeon (7:11)
    5. The King of Istanbul (10:35)
    6. Warmth and Darkness (7:32)
    7. Count All the Days (16:33)

- Brett Cosby / Guitars
- Mick Peters / Chapman Stick, bass, pedals, vocals
- Ted Thomas / Drums & percussion, vocals
- Bob Villwock / Keyboards

With:
- Thad Miller / Keyboards

musiciens / musicians

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