THE FORTY DAYS, 2014 comme année de naissance; un groupe qui a mis 40 jours entre leur première répétition et leur premier concert; des reprises psychédéliques, de l’art rock sur un PINK FLOYD avant tout; son sur WILSON, MARILLION voir RIVERSIDE au départ, son qui se transforme pour sonner différent, loin du RPI déjà, beaucoup plus sur un CELLAR NOISE de fait, plus moderne, sensible; un 2e opus à se plonger de plus près pour essayer d’en saisir leurs particularités musicales, une histoire sur les pensées d’un personnage au fil de sa Vie.

« Monday » entame piano et air frais, moderne, enjoué, un synthé velouté, oui ça donne envie, loin du RPI annoncé; un lundi jour de naissance pour un air mélodique et Giancarlo avec une voix douce prenante; le clavier chaleureux enfonce le clou; riff haché pour avertir des dangers de la vie et solo aérien qui suit sans vouloir faire dans la démonstration, un bon new prog moderne de fait avec une note vintage par le clavier chaleureux digne des 80’s. « Under the Trees » intro bucolique sur un néo prog bien ciselé pour l’insouciance de l’enfance; un titre rock pop, un air avec un break intimiste, contemplatif et l’association guitare-claviers bien mis en valeur, sans oublier la section rythmique avec une batterie efficace, bon pour la suite; ne pas oublier le solo de Dario qui arrache l’air. « The Fog » pad batterie, une note d’A-HA et un synthé spatial en entame; le son est plus rock atmosphérique et électrifié comme le faisait RUSH, dans la lignée d’un PORCUPINE TREE, dont le groupe n’hésite pas à revendiquer l’influence; une voix plus torturée comme celle du héros qui doute de sa condition dans le monde actuel, rien de neuf là; évolution progressive avec solo guitare agressif et nappes de synthés veloutées, pas le temps de s’embêter, c’est bon car mélodique mais pas soporifique, notez le détail! « Broken Bars » intro belle, pas trop travaillée mais progressivement latente; l’orgue et la voix spleen sur un PINK FLOYD au départ, un air qui monte sur une base AOR, heavy, au son bien gras tiens je pense à Bob SEGER; le riff basique annonce le break sur un son zeppelinien, porcupinien, un beau passage où la guitare trace la voix; allez le synthé y va de son solo et amplifie encore plus le côté proggy; WILSON et RUSH en réminiscence pour le morceau de l’album, ouh là un cri heavy, un riff hard, ça s’emballe, ça se ficelle vraiment bien.

« B4 the Storm » arpège guitare pour un interlude planant, amplifiant la débauche musicale précédente, espace onirique contemplatif qui donne du poids à cet album. « Bi! » change carrément de registre, air funky à la barre bien rythmé, Giorgio montrant un frappé énergique et créatif; c’est le synthé de Giancarlo qui donne le ton pour cet instrumental surprise où la guitare crichtonienne virevolte agréablement. “Beyond the Air » intro piano méditatif pour le héros réfléchissant à son mode de vie, air et voix lorgnant ici sur les magnifiques ENCHANT pour une ballade nerveuse et envoûtante; lorsque la voix et la guitare se compètent harmonieusement pour un son chaud, prenant, vibrant et le plus beau solo guitare de l’album. « In Glide » intro à la HENDRIX ça s’est dit; ça monte doucement sur un rock proggy avec des touches romantico-mélancoliques, une ballade réflexive sur la vie passée avec l’optimisme voulu; le break soudain heavy garde le riff et la voix se veut plus élevée; le piano se met en scène, cristallin, aérien je pense aux sons US qui flirtaient sur l’espace prog mais qui se revendiquaient rockers avant tout; une ballade finale émouvante avec Moog et guitare gilmourienne envoûtante accompagnant Giancarlo dans un méandre intimiste.

THE FORTY DAYS rock new prog mélodique, frais et très bien amené pour l’une des surprises de l’année, tout simplement. Des compositions ciselées pour un mélange progressif inventif, des ambiances qui détendent et donnent l’impression que la musique est facile à jouer. De l’art, de l’art-rock musical qui surprend par un genre nouveau, à part d’où les influences sont diverses mais suffisamment variées pour ne pas être happé par un genre particulier.