THE ANCESTRY PROGRAM est le groupe allemand de néo-prog fondé très récemment par Andy. La baffe de 2021 pour la part1, des sonorités sur TALK TALK, DREAM THEATER, SUBSIGNAL, HAKEN voir ARENA, un son melting-pot qui m’a laissé coi brassant un rock prog symphonique sublime; un 2e guitariste vient les épauler, une section cuivre fournie pour leur 3e album et l’histoire des baleines sauveuses de planète, c’est parti.

« Mysticeti Ambassadors... » l’intro mystérieuse recalibrant l’histoire de ces baleines tentant de sauver la planète, tiens ça me rappelle Spock; ambiance sombre des abysses! « Path of Inspiration » enchaîne, riff gras et sax au menu; voix typée, monocorde, batterie imposante et donc ce sax qu’il faut maîtriser, qui part sur une ambiance jazzy-prog; le solo guitare bluffant me renvoyant aux SAGA : le final cuivré sur un EARTH, WIND & FIRE désopilant et un air sombre inquiétant, original. « Pangreta's Box » suit, puissant avec Ben qui surfe de sa voix suave puis limite growl; un break violoncelle en l’occurrence et la déclinaison vibre sur les terres néo floydiennes des 80 avec soli guitares énergiques. « War Is Over » va plus loin; du violon à la KANSAS, du blues au rythme gras, un orgue Hammond chaleureux, une sonorité latine qui se fait jour, un piano aérien, entreprenant, un bijou avec des voix off prog, PINK FLOYD et SUPERTRAMP et l’éternel ‘Never Surrender’; la fin space bruitage qui introduit « Maria's Smile » sublime, oui l’intro planante, abyssale, sur un ‘Grand Bleu’ des espaces où claviers et guitares inondent de notes; le côté psychédélique des PINK FLOYD en évidence; une déclinaison mélodique aérienne, une ballade pour explorer les contrées de la forêt noire, un solo guitare guimauve, une montée symphonique glorieuse avec des chœurs émouvants.

« Ancestors » pour la baffe, changeant de style et le retour au néo prog métal, vitaminé, expressif avec à nouveau cette singularité d’entendre Ben mélanger son organe mélodique et voix death grognement explosif; un mélange tonitruant varié à la IQ. “Star to Follow » et un roulement de tambour qui te fait remettre l’intro; solo guitare à la TOTO, non à SAGA, bien foutu; des nappes synthé new wave pour brouiller les cartes, mais oui sur TALK TALK; mélodie soft qui s’écoule sans peine avec une voix aérienne, un riff proggy qui évite la lassitude; le clavier vintage 80, l’air qui s’épanche sur une ballade acoustique à DURAN DURAN par exemple, incroyable car on reste dans le prog comme preuve ce magnifique solo guitare; final à la AYREON des synthés qui fait fondre. « Paranoid Structures » arrive, intro étrange, électro; paf un air digne d’un ZAPPA ressuscité, puis l’air jazzy puis le néo reprend ses droits, gras, mélodique et nerveux; un peu fourre-tout, distrayant; un orgue, une voix off qui lui répond; mélange de douceur de la voix au riff enflammé typé de ce groupe novateur; final arpège guitare à la Steve HOWE et « Create Our Sins » enchaîne, ballade limpide piano et sax que j’avais oublié; titre qui part sur des contrées funky où le piano se part le lion; break jazzy trompette qui déroute et peut décontenancer pour une fusion singulière; le final avec un riff hard rappelle la base rythmique du groupe. « ...of Silent Mammalia » vient clore cet album déconcertant avec une ballade country fraîche qui va me rappeler à mes cours de danse; singulier, folk à prendre comme outro.

THE ANCESTRY PROGRAM sort la suite, moins étonnant car là je connais; plus varié, mélodique, prog, métal, jazzy, groovy, néo métal : déconcertant, peut-être trop pour les puristes; un son graisseux, des variations de couches musicales imposantes, un peu à l’image de cette baleine sauveuse de monde, un album innovant et grouillant de réminiscences progressistes, voilà l’important.