Lorsque Gérald m’a donné son accord, et ce après ma demande de chroniquer STREAM OF PASSION, ce fut pour moi un réel bonheur, car j’avoue vouer une admiration sans borne pour Marcela BOVIO la chanteuse de ce groupe super énergique. J’apprécie énormément cette artiste, comme j’ai de même une grande admiration pour Anneke Van GIERSBERGEN (ex GATHERING) qui elle aussi a collaboré avec Arjen LUCASSEN.

La belle rousse Marcela fut jadis l’une des fondatrices du groupe Mexicain ELFONIA, elle rejoindra ensuite le combo néerlandais qui a connu différents changements au cours de sa carrière. Celle-ci qui débuta en 2005 et ses deux créateurs furent la belle Marcela, et Arjen LUCASSEN qui fonda aussi AYREON restant à ce jour une des meilleures formations de métal progressif, toutes périodes confondues.

Marcela m’a toujours passionné, et ce quel que soient ses projets musicaux, car parallèlement à ce groupe elle maîtrise parfaitement une carrière solo, dans un registre légèrement différent de STREAM OF PASSION. Après 10 ans de carrière, le groupe s’était cependant dissous en 2016, mais le voici reformé pour ma/notre plus grande joie, c’est en quelque sorte un retour en force, mais en partie seulement, car cet effort sera de courte durée.

« Beautiful Warior », est donc le septième album (y compris 2 albums live), des néerlandais amenés par la voix de sa maîtresse Marcela, qui pulse le combo vers des chemins légèrement plus mélodiques qu’à l’accoutumée, mais encore à base de métal soft, sur ce disque qui n’est qu’un EP de cinq titres assez enlevés cependant. Cela démarre sec avec « The Hunter » au rythme saccadé porté par les deux guitaristes tout en puissance, nous offrant des riffs bien ciselés. Mais c’est vraiment avec le second morceau « Tonight » que le combo s’envole vers une destination moins commune, par intermédiaire de sa chanteuse très charismatique qui montre l’étendue de son registre vocal comme elle s’y emploie le plus souvent.

On reste néanmoins dans un registre métal progressif de bonne facture sur « Chasing a dog », chanté en partie en espagnol, qui est la langue maternelle de la belle Mexicaine. L’avant dernier morceau « The End Of The Beginning » est sans conteste le plus réussi de cet EP, son refrain hyper entraînant doit faire « mouche » lors de leurs concerts. Cette compo accrocheuse, mais aux différentes cassures permet à STREAM OF PASSION de se hisser, pour cette résurrection, dans le peloton de tête des groupes de ce type, tels EDENBRIDGE voire AYREON (entre autres). La conclusion de ce minidisque arrive avec « The Promise » qui est le morceau le plus mélodique de cette œuvre, et ceci n’est pas pour me/nous déplaire. Marcela démontre une fois de plus qu’elle est une chanteuse exceptionnelle, dont le talent progresse d’album en album.

On reste un peu sur sa faim après seulement vingt-sept minutes de plaisir, nous aurions aimé que la fiesta continue, mais non, le disque s’arrête pile, en pleine ascension. Il faut espérer que STREAM OF PASSION réitère ce comeback, avec encore dans ses rangs la protégée d ‘Arjen LUCASSEN pour une suite qu’on souhaite le plus rapidement possible. Ce hors d’œuvre nous laisse frustrés, mais si le succès est au rendez-vous, on est à peu près surs d’entendre à nouveau ces mélodies teintées de métal dont je/nous sommes très friands. Marcela for ever, « un ange est passé », essayons de lui dire de revenir nous charmer comme elle l’a fait de façon écourtée pourtant avec grande classe.