CHRONIQUE / REVIEW
Steven Wilson
The Harmony Codex
Releases information
Release date:
September 29, 2023
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Virgin Music
Royaume-uni / UK
Alain Massard - Novembre 2023
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Steven WILSON l’une des barres étalons prog; compositeur et multi-instrumentiste dans de nombreux projets, nombreuses vies (PORCUPINE TREE, BLACKFIELD, NO-MAN, STORM CORROSION, FISH), producteur de talent pour OPETH, le champion de la re masterisation de classiques albums prog; on ne va pas le présenter plus, juste vous parler de son 8e opus pour se perdre et faire travailler ses propres souvenirs; un album patchwork rassemblant les divers tiroirs musicaux qu’on a bien voulu lui poser dessus et ayant l’opportunité de vous évader de ce monde noir grâce à son univers musical unique; Steve sait utiliser les mots et les sons pour nous heurter à l’intérieur du rock prog d’aujourd’hui.
« Inclination » intro arabisante, un peu de vent, du prog; une basse assourdissante qui jette le doute, un air transe déjà entendu avec des nappes d'instruments à vents samplés, le break évident qui part sur une piste d'avion; trois minutes et déjà la fin; non Steve arrive, sa voix, un piano, cristallin, l'ambiance prog contemporaine, les synthés électro reviennent donnant dans la boîte à rythme à ciel ouvert; très/trop monolithique et un air latent répétitif, des chœurs enflent l'atmosphère, quelques bidouilles du genre trompettes utilisée par Nils, bref singulier et moderne sans se noyer. « What Life Brings » mélodie avec piano, Steve monte sa voix sur une ballade arpège 60's, temps des BEATLES et des films de gangsters mods; un beau solo guitare de Steve enfonce la connotation lascive amplifiée par Ninet qui apparait au fond. « Economies of Scale » avec un retour aux samples; seule sa voix devient progressive, le reste boîte à rythmes basique, que tout le monde pourrait reproduire; oui mais un air latent, une montée douce, prenante, je pousserai un peu et je dirai spleen mélancolique des doigts d’Adam pour partir sans s’en apercevoir. « Impossible Tightrope » intro travaillée, cordes et riff rock nerveux, ça change de ses nombreuses tendances antérieures; un riff aigu partant sur PINK FLOYD psychédélique, sur son immense ‘the sky moves’ aussi; des bruits de pas, le saxo teigneux de Theo puis un break éthéré, on est bien sur une corde raide; 5'22'' et des chœurs angéliques viennent jeter la discorde; un peu de THE ENID maintenant pour le côté symphonique, au loin un solo de BANKS de GENESIS, l'air devient simple d'un coup, le moment pour Adam de se lancer dans une veine jazzy loufoque; le son spleen avant le final contemplatif et le retour des cordes du départ; la baffe... Oui j'assume. « Rock Bottom » avec Ninet en guest, voix rocailleuse sur une complainte; montée lancinante, slow d'un autre temps pesant, guitare d’ANATHEMA; Ninet hausse le ton lançant un solo gilmourien qui confirme le talent de cet artiste. Ninet me rappelle la voix de la chanteuse des RUBY DAWN.
« Beautiful Scarecrow » retour au son samplé, électro, signe de facilité ultime pour tout progueux; l’air s'assombrit un temps avant de servir ses sons comme basse malfaisante; un break violon spleen, cette atmosphère musicale break tribal avec cor, sur du Peter GABRIEL; une transe assourdissante avec peu de vocaux en fait; Steve revient, nous remet dans le bon sens, les cheveux sont partis dans tous les sens, enfin pour ceux qui en ont encore. « The Harmony Codex » titre éponyme, intro me rappelant VANGELIS bien sûr et un son d'outro qui vient se glisser; une mélodie minimaliste et des mots de Rotem comme ceux de Marta d'AMAROK; un long et lent crescendo atmosphérique, en dehors du système ambiant, onirique; un titre hypnotique comme le superbe ‘Music for a Nurse’ d’OCEANSIZE; envoûtant comme une artère prog. « Time Is Running Out » balade électro un temps, ça bouge avec l'air entraînant des 80-90's montrant que ces décennies n'étaient pas aussi vides; solo guitare chaleureuse flirtant avec la guitare de MAY, mais c’est bien celle du jeune Niko. « Actual Brutal Facts » acoustique guitare et basse sombre, à noter cette dichotomie des instruments utilisés pour surprendre; voix phrasée, air dub atmo comme ses travaux personnels d’antan; une lente vague musicale, entêtante et hypnotique avec son lot de bruitages comme ce ‘’ha-ha’’ à la ANGE dans 'Fou'; la basse devient sourde; ça explose sur un son moderne, trafiqué, traficoté, engluant notre perception dans un désarroi musical voulu à n'en point douter. « Staircase » un escalier, oui pour monter, chuter? Un escalier pour le 4e grand morceau et l'utilisation de ces sonorités 'musik elektronische' à outrance; comment faire évoluer la musique sur une pente progressiste, tiens ce solo floydien qui coule de source faisant oublier l'électro; un couplet méditatif amène l'auditeur à écouter le message; trace synthé spatiale de 'Blade Runner'; ça bouge, preuve sur un break piano avec son violon divin, là c'est 'Interstellar' au loin; Rotem vient encore phraser un temps, expliquer par où prendre l'escalier? Les entourloupes synthés d’Adam et Jack rajoutent à l'atmosphère cinématique pour un album varié et bien construit.
Steven WILSON a sorti un album avant-gardiste d’un style qui se meurt à vouloir les mêmes tessitures musicales; pour éviter de s’enfermer dans le genre que je ne nommerai pas il a tout simplement transcendé la musique en général; un album culte avec 3 déclinaisons possibles, le CD pur, le second Harmonic Distortion aux titres alternatifs et 12 minutes de plus, le BluRay pour l’immersion totale; un bon casque ou une chaîne 6 points suffit amplement ne vous inquiétez pas; des sons de toute beauté pour nous faire rêver, voyager, c’est ça avant tout le rock prog; Steven l’a fait.
PISTES / TRACKS
- 1. Inclination (7:16)
2. What Life Brings (3:39)
3. Economies of Scale (4:18)
4. Impossible Tightrope (10:44)
5. Rock Bottom (4:24)
6. Beautiful Scarecrow (5:21)
7. The Harmony Codex (9:50)
8. Time Is Running Out (3:58)
9. Actual Brutal Facts (5:06)
10. Staircase (9:26)
Total: 64’02’’
- Steven Wilson: Vocals, guitars, keyboards, sampler, bass, percussion, programming
With:
- Adam Holzman: Rhodes piano (1,4,7), piano (9), DFAM loops (10), Modular synthesizer (1,3,6), Moog synthesizer solo (10), Wurlitzer organ (5)
- Ben Coleman: Violin (4)
- Craig Blundell: Drums (2,5,6,10), hi-hat (9), percussion (6,9)
- David Kollar: Lead guitar (1,9), ambient guitar (4)
- David Kosten: Programming (1,10)
- Guy Pratt: Bass (2)
- Jack Dangers: Electric beats (6), programming (9)
- Jason Cooper: Tom drum (6)
- Lee Harris: Psychedelic guitar (4)
- Nate Wood: Drums (4)
- Nick Beggs: Chapman Stick (6,10)
- Niko Tsonev: Guitars (1,4,10), lead guitar (5,8,10)
- Nate Navarro: Fretless bass (1), bass (9)
- Nils Petter Molvaer: Trumpet (1)
- Ninet Tayeb: Vocals (5), guitars (5), backing vocals (1,2)
- Pat Mastelotto: Drums & percussion (1)
- Rotem Wilson: Voices (7,10)
- Samuel Fogarino: Drums (10)
- Theo Travis: Flute (1), saxophone (4), duduk (6)
musiciens / musicians