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CHRONIQUE / REVIEW

Sfaratthons

Odi et Amo

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Releases information

Release date:

July 20, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-released

Italie / Italy

Mario Champagne - November 2023

8,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

J’avais eu la chance de recevoir les précédents albums des « Fainéants », car c’est bien ce que signifie « Sfaratthons » dans le dialecte local de la région du village de Borello, dans la chaîne des Abruzzes, au centre de l'Italie. Il aura fallu quatre ans pour voir naître ce troisième Opus qui fait suite à l’album précédent « Appunti di viaggio » (2019), et à la « La Bestia Humana » qui parut en 2016. Composé pendant la période du COVID, « Odi et Amo », « Je déteste et j'aime » en français, propose cinq pièces très étoffées et deux pièces courtes, dont une chanson « Ti dono una Canzone » qui rend hommage au personnel hospitalier qui s’est bien démené pendant la crise sanitaire. Une chanson courte, presque « mainstream » mais efficace et plaisante.

Pour le reste, les « Fainéants », qui sont du genre cérébraux et poètes, ont cherché leur inspiration dans des vers anciens et grâce aux paroles du poète Donato DI LUCA, ils ont élaboré des morceaux pour exprimer les contradictions de l’expérience humaine, le tout et son contraire, pour mettre en musique la joie et la douleur, la beauté et la laideur, la haine et l'amour, la raison et le sentiment. D’où le titre « Je déteste et j’aime ».

Je dois dire que l’album débute très bien avec la chanson titre de l’album où l’on retrouve les sonorités sages de nos amis qui adorent les ambiances classiques. Ils déploient une musique noble et calme, mature et toute en finesse. Piano et flûte ensorcellent sur un fond subtil de guitare électrique. Une musique où l’on prend son temps pour y insérer des détails magiques qui font la différence, comme des carillons par exemple. Le travail de flûte de Geoff WARREN est à l’évidence à souligner, ainsi que celui du claviériste qui génèrent des changements de rythmes excitants, livrant ainsi des airs progressifs et rocks d’inspiration « Tullienne ». On prend son temps, pour insérer des sons, on donne de l’espace aux notes, y insérant des percussions recherchées avec une fougue inhabituelle. Une flûte en forme, épique, des claviers volubiles et des moments vibrants et grandioses nous amènent dans un Néo Prog à l’élégance italienne.

Mais dans la chanson suivante « La Donna Amata », (en vf. « La bien aimée »), ils font encore mieux, et à mon avis c’est le sommet de cet Opus. Une longue introduction musicale, plus de six minutes, puissante, enveloppante, tourbillonnante, qui démontre rythme et classe avec des influences médiévales en filigrane, où se mélangent airs anciens et la modernité des claviers, avec des touches stylistiques qui pourraient vous rappeler des petits bouts de IQ, et de TULL pour la flûte. Une musique qui se montre émotionnelle puisqu’ici le bonheur est dans la perspective de retrouver sa douce. Crescendo, xylophone, orgue d’église associé à une flûte agile, pour six minutes brillantes. Pour le chant, je suis moins fan, car je trouve que le style n’est pas en adéquation avec la brillance qu’on nous a offert. Bon, c’est un choix d’artiste, dans une finale en mode « fade out » trop rapide, ce qui est dommage.

Avec un aspect très « space » et de belles vocalises féminines éthérées, « Maddalena » nous accueille ainsi, nous racontant la vie pénible d’une pécheresse. Nos « Fainéants » bâtissent lentement une ambiance mystérieuse, triste et sombre pour appuyer cette thématique dure d’une femme mis au banc par les autres. En mode cinématique, comme s’ils racontaient l’histoire de cette damnée, y allant avec une forte poussée de musique d’église qui ajoute prestance et sérieux. Encore une fois, le chant masculin est moyen, sans puissance, plus près de la narration que du chant. La flûte omniprésente tente de sauver la mise, et je me dis que j’aurais préféré entendre chanter la dame car une voix douce y ferait son effet. Percussions fines, ambiance pieuse, les paroles de la narratrice en fin de course passent beaucoup mieux.

« Saffo » se veut un hommage au poète du même nom, où le saxophone à la part belle, et où le chant surprend, en mode « crooner » italien, et cela passe très bien. A noter dans les premiers instants, le travail délicat et haletant des percussions qui soufflent une poussée atmosphérique mystérieuse. Pas banal, pour un beau développement qui appelle la présence d’une voix timide qui semble bien éloignée. Le saxophone, mélancolique à souhait, trouve sa place dans cette chanson calme, qui se muscle en mi-parcours, où la basse balise le tempo, et où l’on retrouve des filiations évidentes avec du bon vieux IQ. Plutôt intéressante !

Le plus long morceau, la chanson « Zarina », composée par le flûtiste Geoff WARREN raconte l'histoire d'amour, au XIXe siècle, d'une jeune fille de 14 ans qui épousa un Tsar. Autre compositeur, autre style, car ici on retrouve un son plus classique dans les première minutes, dans une évolution lente et mélancolique, appuyée par des passages lancinants à la flûte. Mais il y aussi des segments presque « jazzy » où cette flûte en fait des tonnes, très aérienne, se voulant une meneuse omniprésente. Mais globalement, c’est long, et difficile d’y accrocher. « Odi et amo – Closing Session » ferme ce chapitre en reprenant le thème principal du premier titre, joué par la flûte de WARREN, qui le remanie à sa guise, sous les chuchotements de personnes perdues dans une ambiance vaporeuse et étrange pour se perdre dans une longue vibration qui s’éteint. Elle laissera peu de souvenir.

Pour conclure, il est évident que cette troupe est dotée d’excellent musiciens. Musicalement parlant, les performances sont impeccables et les compositions intéressantes. J’ai des réserves pour la partie vocale, car j’y verrais plus une voix féminine en premier plan. J’ai senti une évolution dans le sens plus lourd que pour les albums précédents, comme une volonté de montrer un son plus rock, et moins artisanal. Mais la beauté du son réside dans ces mélanges adroits de beauté classique, et il faut dire que les « Sfaratthons » détiennent un flûtiste de première classe. La plupart des titres sont intéressants, et je vous les recommande quoique « Zarina » et « Closing Session » m’ont laissé de marbre. Titre préféré « La Donna Amata ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Odi et Amo (8:28)
    2. La donna Amata (9:45)
    3. Maddalena (8:47)
    4. Saffo (9:10)
    5. Zarina (12:34)
    6. Ti dono una Canzone (3:43)
    7. Odi et Amo - Closing Session (3:22)

Giovanni DI NUNZIO - Lead Vocals & Guitars
Cecilio LUCIANO - Drums
Luca DI NUNZIO - Keyboards, Guitars & Vocals
Giovanni CASCIATO - Guitars
Mario DI NUNZIO - Bass
Geoff WARREN - Flute
Sabatino MATTEUCCI - Saxophone

musiciens / musicians

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