CHRONIQUE / REVIEW
Rain
Radio Silence
Releases information
Release date:
January 27, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
GEP
Royaume-Uni / UK
Alain Massard - February 2023
9,1
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
RAIN groupe de Rob GROUCUTT et John JOWITT ayant joué dans ARK, JADIS, ARENA, BLIND EGO, IQ et FROST*! De l’art-rock musical à tiroirs évolutifs, endiablés, alambiqués et énergiques. Son compère Andy batteur de FROST* l’aide à sortir un 1er album étrange, schizoïde, oui vous pensez comme moi déjà au maître crimsonien, qui sort des tiroirs habituels. Je ne pouvais m’empêcher de me plonger dans leur second opus, allons-y.
« Genaú » intro rock festif, symphonique avec clavier néo et chœurs tonitruants, de quoi chauffer l’atmosphère amenant « Hypnosis » avec un air rock prog AOR, un peu fourre-tout, pop alternative; le break renvoie à un son jazzy-rock où la guitare me rappelle celle de Crichton des SAGA, déboussolant puisqu’elle se met en connexion plaintive; retour au refrain avant un dernier solo écorché. « Something New » jazzy, un son à la XTC, avant-gardiste pour le phrasé à la Joe JACKSON, basse en avant, air reggae au loin, oui ça part… partout; parenthèse dansante, soul-jazzy puis rock-pop dynamique pour apostropher. « Radio Silence » titre éponyme envoûtant, sonorité porcupinienne avec un long crescendo d’à peine 5 minutes, un solo guitare pré-post rock qui monte, monte, bourré d’intensité; un final tout en douceur avec ces voix qui reviennent telles des vagues le long de falaises, bluffé.
« Solid State » continue pour l’un des 3 titres de plus de 8 minutes; air frais, tranché, rythme saccadé et je ressens à nouveau la créativité d’XTC; dès les 2 minutes le sang prog musical monte et part sur une improvisation mélodique mouvementée où Andy montre l’étendue de son talent; arpège guitare génésisien, riff nerveux et voix variées pour un final hypnotique, déroutant et jouissif.
« Bring it Back » air pop lancinant, je pense un temps à ‘C’est la Ouate’, bref rassurez-vous les musiciens se lancent dans un jig où chacun se met en avant; c’est frais, rock-pop fruité; le soli guitare se veut brûlant, déconcertant, hystérique avec une percussion, la guitare flirtant avec une trompette, un xylophone, de la magie musicale. « Never Ending Circle » au groove funky évident, pas loin d’un EARTH, WIND & FIRE, ne vous inquiétez pas c’est dansant rock et la fusion se fait jour; le break spleen s’engage dans un air mélodique où la complainte se fait jour de façon admirable avant un final au rythme intensif rappelant la deuxième période du KING CRIMSON. « Winter Sun » interlude piano cristallin, glacial; rêverie pour laver ses oreilles après tant d’idées nouvelles abordées. « Fear in the Night » air plaintif, encore du KING CRIMSON pour la voix, l’ambiance; un gros riff guitare vient percuter l’idée de la mélodie mélancolique, un arpège guitare andalouse ensuite pour jeter le trouble musical; cette guitare répétitive permet d’asseoir un chant plaintif et donne l’évolution progressive certaine, celle qui coule de source, celle qui te fait frissonner la nuque; dérive qui te déroute, te fait te demander comment ils en sont arrivés à te faire oublier tous tes préceptes, chapeau bas et le solo final fluide, rapide risque de vous achever.
RAIN change son registre musical en proposant un album incroyable au niveau sonorité et composition; un album progressif en son corps avec des montées d’adrénaline musicale, surfant entre pop, jazz et funk; dansant, rythmé surtout dans la deuxième ‘face’. Après avoir joué dans QUILL groupe folk, c’est bien dans l’art-rock lumineux qu’ils investissent. On est sur le rock prog fusion alternatif censé montrer la création post pandémique où les musiciens pouvaient enfin se retrouver pour créer. Un album qui aide à partir dans des endroits imaginaires merveilleux, l’essence même du Prog, où l’exploration est liée à chaque oreille mais garde le fil conducteur de certains maîtres Dinos qui nous ont bercé auparavant. Un album qui aurait été parfait si le début avait été moins éclaté musicalement parlant.
PISTES / TRACKS
- 1. Genaú (1:40)
2. Hypnosis (5:41)
3. Something New (3:22)
4. Radio Silence (5:23)
5. Solid State (8:08)
6. Bring it Back (8:16)
7. Never Ending Circle (6:50)
8. Winter Sun (1:48)
9. Fear in the Night (8:29)
Total : 49’37’’
Rob Groucutt: Vocals, Guitar, Keys
Mirron: Vocals, Guitar
Andy Edwards, Drums plus additional instruments
John Jowitt: Bass
musiciens / musicians