Toujours difficile de donner un avis circonstancié quand une formation se réclame du genre "expérimental", un terme qui veut tout dire et ne rien dire…C'est pourtant le créneau choisi par les scandinaves de PIXIE NINJA avec leur troisième album (après 2017 et 2020). Le duo fondateur de 2015 Jostein HAUGEN et Marius LEIRANES est toujours en place et l'omnipotent mais remarquable Mattias OLSSON est toujours derrière les futs.

Nous avons donc affaire à un opus totalement instrumental et particulièrement aventureux, "Hypnagogia" décrit l'état de conscience transitoire entre l'éveil et le sommeil, un sujet tortueux qui colle parfaitement avec la musique. A l'écoute de cet album, il vous faudra être concentré à l'extrême, heureusement dirais-je il ne dure que quarante minutes…certaines plages étant néanmoins plus accessibles que d'autres.

La pièce inaugurale "Thanatosis" est la plus passionnante probablement par la grâce du saxophone de Jorgen MUNKEBY qui l'adoucit considérablement, c'est une musique très cinématique qui ne pourra vous laisser indifférent, pour faire court je dirais que PIXIE NINJA ne ressemble qu'à PIXIE NINJA sur ce titre en particulier. ‘’Silver Paper Unicorns’’ est plus léger, plus lyrique aussi, avec un thème principal facile à mémoriser, j'apprécie beaucoup. ‘’Dance Macabre’’ porte bien son nom, le travail percussif de Mattias OLSSON est ici à son apogée, c'est lui qui porte et propulse la pièce vers les hautes sphères de la musique progressive, le terme expérimental prend ici tout son sens...cela reste écoutable n'ayez crainte. ‘’Ora Antarctica’’ qui suit, sonne comme un hommage à notre planète et à la déchéance qui se profile à l'horizon, un morceau à part car relativement calme. La pièce conclusive "Oneironaut" se balade des brumes septentrionales aux confins désertiques d'un autre endroit non déterminé de la Terre, très aventureux également, à ne pas mettre entre toutes les oreilles, en toute sincérité il faut suivre, ça dépote grave dans le genre......jusqu'à 4:50 ça coule doucement, après...

Je n'ai pas aimé "Pandaemomium" heureusement moins de trois minutes, un peu bordélique ni "Alpha Waves" dans le même registre mais malheureusement bien plus long....

Évitez l'écoute un soir de déprime !