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CHRONIQUE / REVIEW

Pattern Seeking Animals

Spooky Action At A Distance

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Releases information

Release date:

October 27, 2023

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Insideout Music

USA

Serge Marcoux - December 2023

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

J’ai déjà souligné le plaisir de voir évoluer les artistes au fil des ans et de leurs choix artistiques. Il va sans dire qu’on pense alors aux plus connus. Je vous épargne une liste. Cependant, les artistes de l’ombre peuvent aussi trouver, voire créer, un véhicule pour leur créativité et ainsi nous permettre de les découvrir et de suivre leur parcours. Le véhicule dont il est question dans cette chronique est le nouvel album de PATTERN SEEKING ANIMALS, « Spooky Action at a Distance ». Le compositeur et multi-instrumentiste qui guide le groupe à travers les routes du rock progressif est JOHN BOEGEHOLD.

J’ai parlé de travail moins connu car peu d’amateurs de musique connaissait sa collaboration de longue date avec SPOCK’S BEARD. Il a composé pour eux, joué pour eux, coproduit et fait des arrangements. Il a même été impliqué dans l’élaboration de la pochette de « Beware of Darkness ». Au départ, beaucoup de gens ont cru, à tort, qu’il s’agissait d’une extension ou d’une variation sur le thème SPOCK’S BEARD. Il faut dire que M. BOEGEHOLD a recruté trois compagnons de voyage qui ont fait ou font encore partie de ce groupe, soit le bassiste DAVE MEROS, le batteur JIMMY KEEGAN qui a tourné avec le groupe et a été présent à ce titre sur deux albums ainsi que le chanteur et guitariste, TED LEONARD. Cependant, les trois premiers albums ont permis de bien établir l’identité et le son de PATTERN SEEKING ANIMALS. Avec « Spooky Action at a Distance », le quatuor maintenant bien établi propose son quatrième album en cinq ans. C’est un rythme relativement inhabituel dans l’univers progressif. C’est pourquoi JOHN BOEGEHOLD, le pilote du véhicule, nous explique les changements que l’on peut entendre à l’écoute du nouvel opus : "Comme il s'agit de notre quatrième disque en moins de cinq ans, mon intention était de changer de vitesse et de ne pas parcourir un terrain déjà parcouru. En plus d’utiliser des sons, des textures et des styles musicaux différents, nous avons abordé le chant, notamment les chœurs, sous un angle assez différent. De plus, l’album a été enregistré, mixé et masterisé dans un studio différent avec un ingénieur différent de celui de nos trois albums précédents. "Et JOHN BOEGEHOLD d’ajouter, "Cette approche différente ne se remarque pas seulement dans la production et les sons, mais aussi dans les paroles. Le sujet des pièces inclus un roi nordique contemplant la vie alors que son pays est conquis, un chercheur vieillissant sur le chemin de l'illumination, des extraterrestres traquant les humains essayant d'échapper à la capture, la vie d'un soldat en guerre avant et après la Première Guerre mondiale, une adolescente enceinte quittant la maison à cause d’une mauvaise situation, un héros réticent qui a remporté son combat final et la petite amie d'un homme qui le quitte à cause de ses théories du complot."

Le mariage de la sensibilité pop de belle teneur, une partie de la marque de commerce du groupe, et de l’efficacité que le rock peut avoir dans un contexte progressif est rehaussé par l’apport des voix, comme précisé plus haut, mais aussi par l’apport significatif d’une section de cordes, du saxophone, du cor anglais et de flute. Dès le premier morceau, « The Man Made of Stone » soit l’histoire du roi conquis, avec son introduction un peu martiale et un petit côté celtique, on remarque les effets bénéfiques des changements. La section médiane avec les cordes, la voix féminine sur fond de piano, le duo violoncelle et synthétiseur, tout ça est de toute beauté. Le morceau est une réussite coiffée par un court solo de guitare de TED LEONARD. Sur l’album précédent, « Said the Stranger » avait démontré la capacité du groupe de nous transporter ailleurs musicalement parlant. « Window to the World » fait la même chose avec son énergie et son rythme up-tempo qui font des clins d’œil au ska ou au reggae. La rythmique KEEGAN/MEROS y est efficace à souhait. La basse de DAVE MEROS initie « What Awaits Me ». Son travail est d’ailleurs à souligner sur ce disque et le mix permet de bien discerner son talent. C’est un morceau mid-tempo typique du groupe avec une présence remarquée des cordes et des vocaux et ici aussi, un solo de guitare pour conclure.

« He Onces Was » n’est pas que le plus long morceau. C’est aussi un bijou que cette histoire de soldat. La mise en bouche musicale avec le piano et la flute donne le goût de se plonger dans ces douze minutes. Les différents mouvements de la pièce, ils sont nombreux, permettent de bien ressentir l’histoire que ce soit grâce aux émotions véhiculées par TED LEONARD et les autres voix ou même par la musique seule. De plus, ALEX BONE nous gratifie d’un solo de saxophone bien senti. Au fils des écoutes, je me suis surpris à fredonner, à ressentir ces petits frissons que procure la bonne musique. Bref, un des meilleurs morceaux de l’année pour moi.

Une autre composition que l’on remarque est la balade « Under the Orphant Moon ». Le piano de BOEGEHOLD, les orchestrations et les voix permettent de vivre les émotions de l’adolescente enceinte qui quitte la maison. Ici aussi, LEONARD y va d’un court mais efficace solo de guitare. « Clouds That Never Rain » nous emmène en plein cœur du territoire prog avec touche celtique, guitare sèche, mellotron et une finale avec une montée en puissance sur fond de cordes. « Bulletproof » est une relecture d’un morceau du disque bonus de Noise Floor » de SPOCK’S BEARD. « Somewhere North of Nowhere » et ses extraterrestres me plait beaucoup plus avec, une fois encore, MEROS et KEEGAN qui accomplissent tout un boulot. LEONARD offre une belle prestation à la guitare électrique. On y retrouve des pulsations électroniques, des sonorités fouillées de claviers et plusieurs changements de rythme et de textures pour un morceau intriguant, fascinant et totalement prog. « Summoned from Afar » est un autre long morceau. Son côté hautement mélodique, un peu symphonique ainsi que les voix magnifiques, l’utilisation de la flute et de la mandoline en font une autre réussite. Ce n’est pas toujours évident de clore un disque avec une balade. Que cela ne tienne ! La performance des trois voix, celle de LEONARD, plus touchante que jamais au point de sembler fragile, et celles de ABBIE PARKER et DIANE BOOTHBY est si belle, superbe même, que je me suis laisser happer par la musique et les propos. Avec plaisir d’ailleurs ! Comme ces belles voix le chantent, ‘ "L'amour est toujours la réponse, l'amour est toujours la lumière". Et, en effet, l’amour ne passera jamais !

L’année dernière, j’ai beaucoup aimé « Only Passing Through » que j’avais eu le plaisir de chroniquer. À mes oreilles, « Spooky Action at a Distance » est une proposition supérieure car, d’une part, les voix, celle de Leonard et les harmonies vocales, ainsi que les orchestrations enrichissent la musique, ajoutent diversité et nouveauté dans la démarche du groupe et de son leader. D’autre part, la qualité des compositions et les émotions qu’elles procurent sont au rendez-vous et on y trouve le quatuor en pleine possession de ces moyens. Pour moi, il s’agit de la meilleure réalisation du groupe qui se hissera dans mon palmarès annuel.

PISTES / TRACKS

    1. The Man Made of Stone (7:01)
    2. Window to the World (3:58)
    3. What Waitz Me? (5:22)
    4. He Once Was (12:17)
    5. Underneath the Orphan Moon (3:53)
    6. Clouds That Never Rain (5:17)
    7. Bulletproof (4:17)
    8. Somewhere North of Nowhere (6:46)
    9. Summoned from Afar (7:33)
    10. Love Is Still the Light (4:42)

Ted Leonard – Lead vocals, guitar
Dave Meros – Bass guitars
Jimmy Keegan – Drums, percussion, vocals
John Boegehold – Synths, programming, mellotron, guitars, electric sitar, charango, ronrocco, vihuela, mandocello, autoharp, string arrangement, vocals

With:
Abbie Parker, Diane Boothby, Holly Rix, Ivy Marie, Marcella Detroit – Backing vocals
Alex Bone – Tenor sax
Gary Cambra – Additional guitar
Liz Hanks – Cello
Maisie Ireland – English horn
Sue Winsberg – Flute
Vesislava – Cello
Quartet405 – Strings

musiciens / musicians

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