CHRONIQUE / REVIEW
Pacha & Pörsti
Sea of the Mirrors
Releases information
Release date:
September 8, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Seacrest Oy
Multi
Pascaline Hauriez - October 2023
8,9
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Lorsque l'on évoque les noms du finlandais KIMMO PÖRSTI et de l'espagnol RAFAEL PACHA, on ne peut que penser aux deux membres éminents du collectif "The samurai of prog". Pour autant, le binôme peut se targuer d'une entrée remarquée, lors de la sortie de leur premier projet avec "Views From The Inner World" salué par une presse dithyrambique. Dorénavant, une nouvelle empreinte est née dans la galaxie des "Samurai": l'appellation, "PACHA et PÖRSTI". Elle sera associée à un rock progressif symphonique, aux influences folk, celtique, dans les veines du projet "The Guildmaster". Mais, venons-en au sujet du jour ! Au menu de "Sea of Mirrors" environ une bonne heure de folk/ rock symphonique quasi instrumentale, fractionnée en dix pièces avoisinant approximativement les cinq minutes, dont la plus longue dépasse à peine les neufs.
Le combo accueille pour cette nouvelle création, une partie de l'ossature du premier opus auquel viennent s'ajouter des artistes féminines qui assurent les vocaux, Laura et Paula PÖRSTI. On découvrira la voix suave de Alejandro Suarez, celle-ci, entourée d'instrumentistes de renom provenant de la constellation de TSOP. Le saxophoniste Marek Arnold, le pianiste Alessandro Di Benedetti, le multi-instrumentiste Olli Jaakkola (flûtes, hautbois), le bassiste Jan-Olof Strandber. A l'ouverture de l'œuvre, vous serez saisis par les vocalises enchanteresses de Laura PÖRSTI sous les fluctuations des vagues. Un silence, court, à peine perceptible, lorsqu'apparaît au premier plan, Rafael, pianissimo caresse la six cordes. Les motifs contrastés folk/celtique de la flûte de Olli Jaakkola, colorent l'atmosphère. Crescendo, Kimmo, les accompagnent derrière les fûts. Il délivre des saccades dont il a le secret vers un tempo soutenu. Il est suivi avec la basse de Jan-Olof qui se met au diapason. Un paysage symphonique s'impose dès lors avec les claviers. Incisive, la soprano se perche divinement avec ses vocalises tranchantes alors que la guitare délivre des riffs savoureux. Les harmoniques mélodieuses, chaleureuses des flûtes s'entremêlent, évoquant une sensation de légèreté. On perçoit dans cet entrelac, l'enveloppe douce et délicate du piano, agrémentée parcimonieusement par de légères percussions durant ces moments d'accalmie. Le morceau se clôt comme il a débuté… par le son des vagues.
Sur ce nouvel opus, on retrouve, la présence d'une acoustique d'instruments du terroir médiéval. Ère où la chaleur des harmoniques vous entraîne devant une scène moyenâgeuse. Là où le ménestrel charme son auditoire. Les deux comparses jouent sur ce registre, combinant avec symbiose les instruments d'hier et d'aujourd'hui. Une complicité s'installe, de facto, la magie s'opère. Revenons… oui…là, à l'ouverture du répertoire "Sailor's Tale " juste après les vagues, les vocalises aériennes de Laura, la soprano ; sublime n'est-ce pas ? En tout cas, voilà un début qui augure une suite fort prometteuse ! Cela dit, avec "Diving into Infinity" nous y voilà ! en territoire médiéval, dixit les sonorités vibrantes du hautbois, la guitare, la lyre, l'ampleur des claviers, la dichotomie entre les deux univers. L'amalgame, la fusion s'opère. Les breaks, la voix de Paula PÖRSTI vient nous surprendre par son charme et sa rondeur. De surcroît, une mélodie bien chaloupée, aux motifs harmoniques variés.
S'ensuit, "Tara's Joy in the Beach". Une mélodie colorée, joyeuse, dû, à priori à la présence de plusieurs motifs rythmiques. Cette parure harmonique rend cette pièce dynamique et riche en saveurs folkloriques. "The Island of Lotus-eaters", une pièce où l'on retrouve au chant le duo féminin PÖRSTI. Elles nous gratifient de contrepoints du plus bel effet. Puis, irradie l'auditoire, dans le final par de superbes vocalises. D'autant plus que la mélodie est bien orchestrée, ce qui est des plus exquis pour nôtre ouïe. Pour "Charybdis», j’ai comme une vague impression que nos deux protagonistes ont composé ce morceau comme un interlude, afin d'amener son auditoire vers le morceau titre de l'album "Sea of Mirrors". J'en reviens à "Charybdis" Alessandro Di Benedetti vous accueille, accompagné de Rafael, dans un dialogue piano/guitare, plutôt bucolique en première partie. Celle-ci sera agrémentée par de belles envolées à la guitare aux couleurs Jazz fusion. Cela nous amène tout droit vers "Sea of Mirrors" où l’on retrouve pour notre plus grand plaisir la sensibilité du saxophoniste Marek Arnold. Il est en compagnie du duo dans une mélodie plutôt mélancolique dans le premier tiers du morceau. Puis, dans les deux autres tiers, elle prend de l'ampleur et du dynamisme. Pour se clore comme elle a commencé.
S'enchaîne, "Fascination" le morceau le plus long de l'album, légèrement supérieur à 9 minutes. On reconnaîtra ici, la voix ronde de Alejandro Suarez. Plutôt créatif, mais contrasté. On y retrouve du sax plutôt soprano, des guitares plutôt électriques, des claviers plutôt synthés, etc… l'ensemble revêt des motifs disparates, mais néanmoins uniformes et harmonieux dans sa conception. Les interventions de Rafael et Marek sont un régal. Une composition avec les arrangements à mon sens, les plus progressifs de l'opus. Cela dit "Lead, Silver and Gold (Song for Cadiz)" ne manque pas d'inspiration dans sa démarche progressive. Une compo agréable plutôt bien chaloupée, ornée d'éléments rythmiques rappelant l'Andalousie, la belle de Cadix ! Non, non, pas Luis Mariano ! La ville ! Avec cette parenthèse humoristique, nous arrivons à "Shipwreck" avec en vedette ici, les flûtes et le sax d’Olli Jaakkola. Cela commence ainsi : un paysage sombre, voire inquiétant. Au détour de cette atmosphère aérienne se dégage un folk à la Mike Oldfield, exprimé par la flûte de notre invité d'honneur. On retrouve également dans le final des riffs d'Olli au saxo rappelant David Jackson avec VDGG.
Pour conclure, cet opus "House Of The Light" se divise en 3 parties. La première commence avec la flûte et la lyre, s'ensuit le chant dans une ambiance chaleureuse, élégante, la mélodie prend de l'envergure, s'accélère vers un bouquet final dynamique et vivace. En conclusion je fus conquise par cette deuxième production. Si le premier fût prometteur, le second, convainc.
PISTES / TRACKS
- 1. Sailor's Tale (7:08)
2. Diving into Infinity (6:27)
3. Tara's Joy in the Beach (4:19)
4. The Island of Lotus-eaters (5:24)
5. Charybdis (3:59)
6. Sea of Mirrors (5:07)
7. Fascination (9:09)
8. Lead, Silver and Gold (Song for Cadiz) (5:56)
.9. Shipwreck (7:22)
10. House of the Light (5:31)
a) Sailing Scared
b) Afraid of Drowning
c) New Path
- Kimmo Pörsti / Drums, percussion, keyboards, bass, acoustic guitar
- Rafael Pacha / Electric & acoustic guitars, bass, keyboards, lyre, mandoline, viola da gamba, electric violin, melodica
With:
- Marek Arnold / Sax
- Alessandro Di Benedetti / Piano
- Olli Jaakkola / Flute, bass flute, oboe, sax
- Laura Pörsti / Vocals
- Paula Pörsti / Vocals
- Alejandro Suarez / Vocals
- Jan-Olof Strandberg / Bass
musiciens / musicians