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CHRONIQUE / REVIEW

Oiapok

Oisolun

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Releases information

Release date:

February 9, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-Released

France

Alain Bourguignon - August 2023

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

‘’Oisolün’’. Quel nom particulier pour un album. Quelques explications me semblent nécessaires : il s’agit d’un oiseau imaginaire, une chimère, le dernier de de son espèce. Il survole notre monde dévasté écologiquement où sévissent des conflits terribles dû au manque d’eau, des migrations climatiques, une pollution démentielle. Il voit se mettent en place des dictatures… Notre monde devient de plus en plus « orwellien » ; le débat est confisqué. Il est le témoin d’une période sombre, mais dans laquelle l’espoir subsiste encore. Le néologisme a été créé en inventant son orthographe. Le morceau qui s’appelle « OisoLün » est chanté en français, il est très court et parle de ces thèmes forts avec des paroles simples.

OYAPO !? Quel est ce truc ? C’est un néologisme qui fait office de pont entre le fleuve OYAPOCK (Amazonie) et le centaure de Chariclo (hors du système solaire) entouré d’une ceinture de deux anneaux denses comprenant Oiapoke et Chui. Oiapoke est, également, la formule portugaise donnée par le découvreur brésilien Felipe BRAGA-RIBAS (3 juin 2013). Dans le choix du nom de la formation, la lecture du roman « Aventures en Guyane » de Raymond MAUFRAIS n’y est pas pour rien.

L’initiateur de ce projet est un ancien CAMEMBERT…si ! Pas le fromage, bien entendu, mais le groupe qui portait ce nom en référence à l’album « Camembert Electrique » de GONG. Je vous conseille d’aller y goûter si vous ne connaissez pas, leur EP et les deux albums qui sont excellents. Pierre WAWRZYNIAK s’est engagé dans une autre voie que le RIO-FUSION-WORLD-FAZZ-FUNK instrumental pour nous narrer le constat amer de Oisolün. En compagnie de Guillaume GRAVELIN, Etienne AGARD et Valentin Sylvain METZ (anciens CAMEMBERT), Frédéric DURRMANN, Clarissa IMPERATORE, Matthieu LENORMAND et Mélanie GERBER. Comme il s’agit, cette fois, de compositions chantées, débutons par la voix. Mélanie est dotée d’une tessiture claire, haut perchée, fragile, qui enchante d’entrée et offre un contrepoint des plus attachant et original avec la musique. C’est l’anglais qui domine mais le français est également présent. Le lyrisme des textes est incarné avec éloquence et la soprano semble réellement nous survoler. Tout comme elle plane au-dessus de la musique.

Passons maintenant à la musique dans son ensemble. OIAPOK interprète un mélange savant de Jazz (Future et New) /Fusion / Drum’n’Bass / Funk « tropical » afro-brésilien / Folk / Musique Répétitive (un soupçon, pas trop) et Rock Progressif (of course) le tout baigné dans un groove qui se veut irrésistible. Ce mélange étrange s’explique par les nombreux voyages professionnels de Pierre qui est géophysicien (Caraïbe, Haïti, Indonésie, Afrique…) Impossible de ne pas être marqué par ces cultures bigarrées et florissante. Avec Etienne AGARD au trombone, Jacopo COSTA aux vibraphone, marimba et percussions, Frédéric DURRMANN au trombone et sifflements, Bertrand EBER à la trompette, Stéphane GALESKI aux guitares, Valentin Sylvain METZ aux guitares (6) et mixage, Guillaume GRAVELIN à la harpe, Clarissa IMPERATORE aux xylophone, vibraphone, flûtes et percussions, Paolo SKE BOTTA aux claviers additionnels et mixage (1-5), Mélanie GERBER au micro, Matthieu LENORMAN à la batterie et Pierre WAWRZYNIAK à la basse (et composition), les possibilités sont nombreuses. Le collectif s’exprime avec une belle variété de tonalités différentes, de changements rythmiques, de colorations sonores mais en laissant un maximum d’espace, de respiration. Le mix est limpide et la scène sonore parfaitement définie. S’il subsiste un peu de RIO dans cette proposition musicale, la rigueur des compositions et les arrangements ouvragés évitent les dissonances mal venues, les égarements et c’est une magnifique musicalité qui vient flatter nos oreilles et notre intellect, générant des images mentales lors de ce voyage dans l’éther accompagné par une bande sonore cinématique évocatrice.

Il est certain que, lors de l’écoute-découverte de « Oisolün » des noms, des références célèbres peuvent venir à l’esprit. Mais il n’en subsiste que des traces. OIAPOK est original et unique. Hors des voies tracées par leurs prédécesseurs, les musiciens obliquent vers quelque chose de plus chaud, organique, planant, personnel et à nul autre pareil. L’exécution impeccable et le choix lumineux des différentes interventions instrumentales forment un ensemble de plages bien distinctes, savamment mises en valeur par Eric Gauthier LAFAYE, ingé son, Paolo « Ske » BOTTA au mixage et Udi KOOMRAN à la masterisation.

« Oisolün », pièce introductive, nous porte haut pour contempler l’état trop souvent lamentable de la nature sur notre si merveilleuse planète. Un court intermède instrumental (« Summer 19 ») précède « Les Grands Equipages de Lumière » (adaptation d’une nouvelle de science-fiction de Michel DEMUTH) qui narre l’exode d’un groupe d’humains dans l’espace à la recherche d’une autre Gaïa…décrite très lyriquement. En conservant les références spatiales, le titre « Le concierge », aux différents niveaux de lecture, évoque une personne anonyme, passionnée d’astrophysique, qui a réellement existé et c’est sa mort soudaine qui a déclenché le processus d’écriture. La possible disparition des batraciens est finement évoquée dans l’habilement troussée « Frogs Might Dissapear » et c’est avec « So Empty, It Looks Real » (dédié à Raymond MAUFRAIS, voir ci-dessus) ; un constat amer, désolant de ce que l’humanité à fait subir à la terre, le plus souvent par cupidité (We, fucked up everything we had, people can’t eat money now) que nous terminons.

L’illustration a, elle aussi, une histoire et n’est pas due au hasard. C’est à partir d’une photo d’Angel ALBARRÁN et Anna CABRERA, extraite de leur série « In The Mouth Of Krishna » que le flash s’est déclenché. Autorisation d’utilisation obtenue, elle a été recadrée pour ne laisser que l’ombre d’Oisolün au-dessus d’un paysage montagneux d’un vert tendre. Vous avez dit cohérence ?

PISTES / TRACKS

    1. Oisolün (02:22)
    2. Summer 19 (00:31)
    3. Les grands équipages de lumière (06:04)
    4. Le Concierge (07 :29)
    5. Frogs Might Disappear (08:42)
    6. So Empty, It Looks Real (07:16)

Etienne AGARD: Trombone
Fréderic DURRMANN: Trombone, whistling
Mélanie GERBER: Voice
Guillaume GRAVELIN: Harp
Clarissa IMPERATORE: Xylophone, Vibraphone, Flutes, Percussion
Matthieu LENORMAND: Drums
Valentin Sylvain METZ: Guitars, Mix (Track6)
Pierre WAWRZYNIAK: Composing, Bass

musiciens / musicians

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