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CHRONIQUE / REVIEW

Nine Skies

The Lightmaker

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Releases information

Release date:

September 18, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-Released

France

Serge Marcoux - September 2023

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Les années pandémiques que nous venons de passer ont appris la résilience à l’ensemble de la population. Cependant, depuis la nuit des temps, individuellement ou collectivement, nous faisons face aux épreuves et allons de l’avant avec les difficultés et les changements que cela peut impliquer. La création artistique, si clairement associée aux humains, est immanquablement touchée et influencée par l’épreuve. L’histoire des groupes de musique regorge d’exemples divers, de la dissolution à la relance et avec toutes les nuances entre les extrémités. La parution de « The Lightmaker » du groupe NINE SKIES, à la suite de la tragique perte du talentueux ÉRIC BOUILLETTE, est le parfait exemple de la résilience musicale.

L’exemple est tel que, non seulement NINE SKIES nous offre un quatrième album studio, mais il le fait aussi deux ans après l’excellent « 5.20 ». Il s’agit du même rythme de parution que depuis leurs débuts. Et ce qui est encore mieux, c’est la qualité de la musique qui est offerte. Cette capacité d’offrir un tel résultat dans la difficulté démontre que la création est souvent stimulée par les émotions. Afin de partager celles-ci, afin de nous procurer de tels moments, NINE SKIES nous offre l’histoire de Rudy. Ce personnage, au cœur de l’album concept qu’est « The Lightmaker », vit sa 1001e et dernière vie. Les paroles d’ANNE-CLAIRE RALLO explorent les expériences de Rudy et alimentent la réflexion sur la condition humaine. Chacune des vies offertes à nos oreilles et à notre cœur, est incarnée par un chanteur différent. Ce choix est intéressant et pertinent lorsque l’on considère le concept et ses personnages. Ce que l’auditeur attentif remarquera, c’est la capacité des divers chanteurs à transmettre les émotions et la pertinence de leur choix. Ce même auditeur constatera aussi que même avec cette diversité, le résultat sonne bel et bien comme NINE SKIES.

Les principaux créateurs musicaux du groupe étaient ÉRIC et ALEXANDRE. Aussi, le groupe a dû adapter sa démarche créatrice. Le premier pas, le plus difficile, fut celui d’aller de l’avant, de conserver le groupe vivant et ce, afin de réellement rendre hommage à ÉRIC. « The Lightmaker » lui est d’ailleurs chaleureusement dédié. Pour la musique, ALEX a créé le canevas des morceaux sur lequel les artisans du groupe ont pu broder leurs notes en recevant les fichiers. D’échanges en échanges, les huit compositions ont pris forme et ont été bonifiées par l’apport de talentueux invités. Ainsi, cette heure de musique est créditée à tout le groupe, soudé par la création. Le périple de l’existence de Rudy commence par un instrumental délicat et aérien, « An Fanai », dont le titre est repris plus tard dans l’album, en anglais cette fois, lors d’un l’interlude, « The Wanderer », ou une cinquantaine de voix se réunissent pour saluer l’aventurier, le voyageur. « The Explorer » suit logiquement cette intro et la musique nous transporte par monts et par vaux. Ces variations de tempo habitées par la voix de RICCARDO ROMANO (RANEST RANE, STEVE ROTHERY BAND et solo) font de cette pièce un bijou dont il faut se parer. Est-ce le pays d’origine du chanteur ? Est-ce l’inspiration des mots d’ANNE-CLAIRE ? Je lui trouve un côté méditerranéen à cette pièce et elle nous donne clairement le goût de poursuivre notre écoute. Je souligne que RICCARDO accompagnera le groupe pour la tournée française du mois d’octobre.

Le rêve peut devenir une réalité grâce à la voix rauque et puissante de MARTIN WILSON (THE ROOM, GREY LADY DOWN), de savantes orchestrations et un solo de guitare sublime d’ALEXANDRE LAMIA. Il m’a confié avoir été directement inspiré par ÉRIC pour jouer ce solo. Pour moi, c’est le type de solo qui marque certains classiques du prog ; beau, mélodique et savant à la fois. Rien de surprenant à ce que le groupe le mette en valeur sur son site Internet et sur son Facebook. Et comment ne pas mentionner la présence d’ÉRIC BOUILLETTE à la guitare sèche ! « The Dreamer » est un morceau d’anthologie et un de mes favoris de cet album. On change complètement de registre avec « The Chaotic ». On commence sur des chapeaux de roues avec la guitare déchaînée et une rythmique qui ne donne pas sa place. La voix de ARNAUD QUEVEDO est transformée, adaptée au chaos. LAURA PIAZZAI (IMAGINAERIUM) intervient avec plus de calme mais encore faut-il bien lire ce qu’elle dit. C’est le début d’un solo de synthétiseur d’ADAM HOLZMAN qui ramène d’abord un peu d’ordre. Le superbe solo se transforme, s’accélère pour mieux faire repartir le désordre. Une guitare en feu nous transporte à la conclusion de ce morceau qui tranche un peu comme le faisait « 21st Century Schizoid Man » pour le premier KING CRIMSON.

La voix grave de KRISTOFFER GILDENLÖW (PAIN OF SALVATION et solo) et la musique, calme d’abord puis un peu inquiétante, permettent de faire connaissance avec « The Lost », une incarnation un peu troublante de notre personnage central. La montée en puissance portée par la basse de l’invité, la batterie du nouveau venu, JOHNNY MARTER (ALASKA, MARILLION, FISH, etc.) et la guitare accentuent le volet mystérieux et font des dernières minutes les plus puissantes et les plus hard du disque. Les routes de NINE SKIES et JOHNNY MARTER s’étaient déjà croisées en 2019 pour l’album « Sweetheart Grips » sur lequel il avait joué … de la guitare sur une chanson. Eh oui !

C’est à CHARLIE BRAMALD (GHOST OF THE MACHINE, NOVA CASCADE) que revient le soin d’incarner l’âme tourmentée de Rudy sur « The Haunted ». Il passe de l’insouciance au tourment porté par une musique un peu atmosphérique, pleine de finesse et de subtilité. Nous flottons avec lui. Par moments, nous dansons presqu’avec lui sur des accents d’un genre de valse progressive, ou d’une balade teintée par ses émotions ambivalentes. Vers la fin, une jolie guitare sèche intervient et change le ton pour lui permettre de dire ses pensées les plus profondes :’’Quand les lames de l'angoisse se rapprochent trop de nos rêves, nous devenons aussi fragiles qu'un cœur solitaire.’’ À prime abord, un morceau qui saute moins immédiatement aux oreilles. Mais au fil des écoutes et plus on prend connaissance du texte, alors grandes sont les chances qu’il revienne nous hanter. Toute résistance devient alors inutile. Écoutez-le encore !

« The Architect » termine le disque en grande beauté musicale et en profondes réflexions lexicales. Rudy reprend là où l’incarnation précédente l’avait mené, y compris dans certains propos entendus précédemment. Il regarde son passé et envisage maintenant la conclusion de sa vie, de ses vies. Nous avions découvert la voix de ACHRAF EL ASRAOUI sur le superbe « 5.20 » et c’est à lui que revient le soin d’incarner les derniers moments de RUDY. C’est le jeu imaginatif et nerveux de MARCO MINNEMAN (ARISTOCRATS, THE MUTE GODS, etc.) qui anime la rythmique avec la basse d’ALEXIS BIETTI. ANNE-CLAIRE nous enchante par ses claviers et les guitares de DAVID DARNAUD et ALEXANDRE LAMIA sont bien présentes et costaudes. Mais ce n’est pas tout ! En effet, JOHN MITCHELL (ARENA, FROST, LONELY ROBOT, etc.) nous démontre, une fois encore, son talent. Son solo vers la fin de la pièce est complètement enthousiasmant. Il cède sa place à une douce nappe de clavier qui représente peut-être les derniers moments de cette ultime vie de Rudy et la fin de l’album. C’est un des morceaux que je préfère avec « The Explorer » et « The Dreamer ». Mais ce que j’aime encore plus, c’est l’écoute complète d’un opus qui devient meilleur avec chacune d’entre elle. Je suis persuadé qu’il sera parmi les meilleurs de l’année pour plusieurs amateurs. Pas seulement pour moi !

Tu peux être fier Éric et reposer en paix. Ton amour, tes amis et ta famille musicale ont canalisé leurs émotions, utilisés leurs talents et leur résilience pour propulser NINE SKIES vers l’avenir.

PISTES / TRACKS

    1. An Fanai (Intro) (2:40)
    2. The Explorer (6:10)
    3. The Dreamer (8:04)
    4. The Chaotic (7:21)
    5. The Lost (9:14)
    6. The Wanderer (Interlude) (1:30)
    7. The Haunted (11:28)
    8. The Architect (11:19)

- Alexandre Lamia / Guitars, keyboards, piano, arrangements, recording, mix, mastering
- Anne-Claire Rallo / Keyboards and lyrics
- David Darnaud / Guitars
- Alexis Bietti / Bass
- Johnny Marter / Drums & percussion
- Achraf El Asraoui / Vocals (8)
- Éric Bouillette (RIP) / Acoustic guitar (8)

With:
- Riccardo Romano / Vocals (2)
- Martin Wilson / Vocals (3)
- Adam Holzman / Keyboards (4)
- Arnaud Quevedo / Vocals (4)
- Laura Piazzai / Vocals (4)
- Kristoffer Gildenlöw / Vocals & bass (5)
- Charlie Bramald / Vocals (7)
- John Mitchell / Guitar solo (8)
- Marco Minnemann / Drums (8)

musiciens / musicians

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