CHRONIQUE / REVIEW
Molybaron
Something Ominus
Releases information
Release date:
September 15, 2023
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Insideout Music
France-Irelande
Alain Bourguignon - November 2023
8,5
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
MOLYBARON s’est constitué autour de Gary KELLY, irlandais ayant vécu en France. C’est à Paris, en 2014, qu’il s’associa avec Sébastien de SAINT-ANGEL (basse) et Steven ANDRE (guitare). Trois années furent nécessaires pour lancer l’album éponyme. Passant en quatuor avec l’arrivée de Aurélien OUZOULIAS, le collectif a sorti « The Mutiny » en 2021. Une des révélations de l’année.
Pour « Something Omnious », qui nous occupe actuellement, Florian SOUM s’est emparé de la guitare lead tandis que Camille GRENERON s’installait derrière les fûts. Gary écoute peu (d’autre) musique et son inspiration lui vient de notre société. Voici ce qu’il en dit : « En général, beaucoup de mes paroles ont tendance à se concentrer sur la santé mentale, l'abus de drogues et d'alcool, mais j'écris aussi sur la corruption politique, la collusion entre l'État et les médias, les entreprises, les grandes sociétés pharmaceutiques et technologiques, la censure systématique. Ce nouvel album explore le vieillissement et la conscience aiguë du temps qui passe, l'anticipation de perdre ceux que l'on aime, les regrets persistants du temps précieux consacré à des choses sans importance, la peur d'être vieux et seul ».
Les choses sont mises au clair dès la pièce éponyme introductive. MOLYBARON a mangé du lion. Descente de toms et frappes décidées, basse ronde à l’unisson, riffs rageurs et chant assuré, puissant, mis en avant. Le côté immédiat se révèle sans atermoiement. Pour « Set Alight », véritable hymne de stade, Gary KELLY puise dans ses racines irlandaises. Aucun doute, en live pas un spectateur ne pourra rester passif. Le propos se fait plus appuyer, avec un léger ralentissement du tempo, un faux air de Rap/Metal et un refrain atypique bien marqué dans « Billion Dollar Shakedown ». Le gens de MOLYBARON aime que les choses fonctionnent. « It’s Another Fucking Breakdown! » Lance Gary, visiblement contrarié. Pourtant l’intro au piano, instrument qui ne quittera pas le morceau qui présente une belle alternance de vigueur et de chant clair calme. Le groupe fait les choses en grand avec « Anyway », une pièce qui met en valeur chaque musicien, avec une mention spéciale pour Camille GRENERON, dernier arrivé et Florian SOUM qui assure son second solo. Très énergisant. Intelligemment placée, la chanson « Daylight Dies In Darkness » apporte calme, douceur et émotivité. Gary se fait fragile, prenant tandis que la formation orne cette ballade avec discernement et mesure avant la montée finale. Grand.
La basse, seule, ronde, brode un motif avant l’explosion de « Dead On Arrival ». Fausse accalmie avant le retour du dynamisme qui est inscrit dans l’ADN de MOLYBARON. La section rythmique fait des merveilles. Un cran moins rageur, « Pendulum » alterne les motifs, parfois appuyés de quelques notes de claviers. L’écriture a beaucoup évolué et la formation varie les intensités et se montre inventive. Le texte de « Reality Show » - on voit tout de suite de quoi il s’agit - s’appuie sur une assise fûts/basse tandis que la mélodie, irrésistible, contient un poil de Pop classieuse et discrète. Le solo de guitare, éthéré, se fait rattraper par le groove en vue du final. L’inventivité et l’audace - toutes proportions gardées, compte tenu du genre adopté par le groupe - sont mises en avant dans le conclusif « Vampires ». Des sonorités originales viennent étoffer un morceau évolutif.
MOLYBARON fait sa mue rapidement. En quelques années le quatuor a développé une identité forte. Le Heavy Rock, lorsqu’il est aussi bien exploité, peut aisément se montrer progressif même si, d’évidence, nous restons en périphérie du Rock Progressif pur. La qualité, à mon sens, est ce qui doit nous guider vers un album de ce niveau.
PISTES / TRACKS
- 1 Something Ominous (4:07)
2 Set Alight (3:26)
3 Billion Dollar Shakedown (3:39)
4 Breakdown (3:17)
5 Anyway (4:15)
6 Daylight Dies In Darkness (4:07)
7 Dead On Arrival (3:22)
8 Pendulum (3:35)
9 Reality Show (4:18)
10 Vampires (3:46)
Gary Kelly: Guitar and vocals
Sebastien de Saint-Angel: Bass
Camile Greneron: Drums
Florian Soum: Lead guitar
musiciens / musicians