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CHRONIQUE / REVIEW

Marekvist

Varde

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Releases information

Release date:

May 5, 2023

Format:

Digital, Vinyl

Label:

From:

Self-Released

Norvège / Norway

Jean-Francois Petit - July 2023

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Attention pépite musicale et je ne mâche pas mes mots ! Un peu plus de 38 minutes de musique folk rock progressive de haute tenue ! C’est avec « Varde » que le groupe norvégien MAREKVIST propose ce formidable second opus en cette fin de printemps 2023, après « Solrenning » sorti en 2021, pour l’instant sous format digital (spotify, deezer…) ; la version vinyle sera bientôt disponible lors des concerts du groupe et logiquement ensuite via le site du groupe. Et quelle splendide pochette en sus !!! C’est Marald Van Haasteren, artiste graphiste peintre, qui a tout de même aussi à son palmarès travaillé pour METALLICA et MASTODON, qui en est l’auteur : une magnifique chouette lapone au regard envoûtant (ou envoûté) comme traversée par les bois d’un arbre maléfique. Le ton est donné en observant la pochette de l’album, vous entrez ici dans l’univers des mythes nordiques !

Groupe folk prog norvégien, MAREKVIST s’inspire de toute évidence des légendes et folklore de leur pays d’origine, pour écrire et composer leur musique à la fois sombre et belle. Le court titre d’introduction « Fred » est une prière, en quelque sorte une invitation à se recentrer sur soi-même, exprimant le désir de trouver la paix intérieure, l’acceptation ainsi que la force de pouvoir gérer ce qui peut venir. L’invitation à rentrer dans l’univers de MAREKVIST est donné par cette plage claviers, sur fonds de murmures, montant progressivement en puissance, proche de ce que peuvent aussi proposer leurs tout aussi excellents compatriotes d’ULVER ou leurs non moins célèbres voisins islandais SIGUR RØS.

Dès le second titre « Sjellaus », c’est la claque pour tout amateur de bonne musique originale qui se respecte ! Quelles puissances musicale et vocale ! Sous les feux croisés des jeux de batteries (Eh oui, MAREKVIST a la rare particularité d’avoir deux batteurs dans le groupe !!) et de basse, les beaux arpèges claviers, la guitare puissante et acérée, LIVE-ANDREA GJESSEN RASCH magnifie « Sjellaus » par son timbre de voix proche de la chanteuse hollandaise ANNEKE VAN GIERSBERGEN (ex-THE GATHERING) ou la danoise EIVØR, c’est vous dire la haute qualité vocale combinée aux excellents musiciens du groupe ! Les paroles (en langue norvégienne) chargées de mélancolie et sombres collent parfaitement à l’univers musical de MAREKVIST : « Sjellaus » raconte en effet l’histoire d’une mère qui laisse un enfant non désiré pour mourir et explique comment elle essaie de justifier cette action à elle-même et à l’enfant.

S’en suit « Kråketinget » ou « A murder of crows » en anglais, raconte l’histoire d’un être humain jugé et banni de sa communauté, sans avoir la chance de s’expliquer ou de se défendre. Ambiance toujours à la fois sombre et très mélodique autour de quelques arpèges bien pensés composés par Mathias Degnepoll Øren, avec toujours cette voix féminine montant en puissance au fil du morceau, à vous donner des frissons garantis.

« Varde », titre éponyme de l’album, à la douce et longue mélopée avec un premier accompagnement piano/batterie un peu jazzy, un peu dans l’esprit des doués américains de BENT KNEE, qui monte en apothéose au fil des minutes, est une mise en situation textuellement lorsqu’on se tient à un carrefour dans la vie, et pouvoir se poser la question existentielle : dois-je finir le voyage ou continuer ? Une invitation au spirituel, encore à l’introspection. Et peut-être, comme vous et moi, le genre de questionnement qu’on a pu se poser lors du long confinement au printemps/été 2020.

Le folklore et la mythologie nordiques tiennent une place importante dans les compositions de MAREKVIST, en exemples les 4 titres suivants et clôturant l’album : « Draug » s’inspirant du mythe de Havdraugen, une créature de la mer. On lui dit que son cri est un présage que des choses terribles vont arriver à ceux qui l’entendent. Un savant et subtil mélange musical grandiose entre l’univers d’EIVØR (qui chante et joue d’ailleurs dans la dernière 5ème saison de THE LAST KINGDOM) et le Doom métal digne des grandes heures de BLACK SABBATH ou CANDLEMASS. « Fanden » inspiré par le conte de Fanitullen, diable jouant du violon et toutes celles et ceux qui l’entendent jouer doivent obéir à ses demandes. Là encore musicalement, le groupe frôle la perfection dans un style propre à eux, et à vrai dire aussi très proche de BENT KNEE ou MEER. « Helgrind » signifiant « la porte de l’enfer » dans la mythologie nordique et qui est une représentation d’un Homme au bord de la folie, cédant lentement mais sûrement au délire fatal. Cette fois la puissante mélodie de l’ensemble tourne autour de l’excellent jeu de basse rythmique de Magnus Andersen. « Myling » étant le fantôme d’un enfant qui a été abandonné seul à sa mort. Il hante les lieux de son décès, et est en quête perpétuelle de quelqu’un pour le porter à son lieu de repos final. L’album se clôture ainsi divinement (s’il l’on peut dire) par ce titre inspiré des « Messes noires » des maîtres musicaux du doom métal ou gothic métal.

MAREKVIST est, à mon sens, le groupe digne successeur des regrettés compatriotes doom prog Avant-gardistes de THE 3RD & THE MORTAL au sein duquel officiait la belle KARI RUESLÅTTEN à la voix charmeuse et mystérieuse. Il ne faut pas oublier cette touche folk rock progressive qui se rajoute à l’univers de MAREKVIST, dans un esprit assez proche des Suédois d’ÄNGLAGÅRD. Rien de bien gai et joyeux vous allez me dire sur le plan des paroles, mais au moins l’auditeur est averti.

L’univers de MAREKVIST n’est pas synonyme de fête joyeuse mais ce n’est pas ce que le groupe recherche et c’est ce qui fait son originalité, et aussi bien sur le plan musical. Cela n’enlève en rien à la beauté de leurs magnifiques compositions. Au fil des écoutes de ce joyau musical, même si le style pourrait y faire penser, la déprime n’a aucunement sa place, bien au contraire, mais c’est surtout en premier lieu un réel émerveillement et à titre personnel une sacrée découverte artistique en tous points. Si vous aimez ou venez à découvrir les autres groupes ou artistes précédemment cités, je vous conseille ce groupe et leur nouvel album plus que vivement, principalement si vous cherchez à la fois la beauté, l’originalité et de ce qui peut sortir de l’ordinaire, et surtout le frisson musical si rare depuis quelques temps comme dans la grande famille du rock progressif.

PISTES / TRACKS

    1 – Fred (1:54)
    2 – Sjellaus (5:31)
    3 – Kråketinget (5:21)
    4 - Varde (6:10)
    5 - Draug (5:12)
    6 - Fanden (7:23)
    7 - Helgrind (4:08)
    8 - Myling (3:50)

Mathias Degnepoll Øren: Guitars, composer
Richard Andreas Salvesen: Drums and Norwegian rope drums
Tobias Øymo Solbakk: Drums
Harsha Jerome: Keyboards
Magnus Andersen: Bass guitar
Live-Andrea Gjessen Rasch: Lead vocals

musiciens / musicians

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