LIKE WENDY est le projet musical néerlandais de Bert HEINEN, mixant rock progressif à du symphonique depuis 1998. Dans la lignée d’un néo-prog à MARILLION, IQ ou PALLAS comme référence et GENESIS ou PENDRAGON pour le jeu de guitare. Plus un concept qu’un groupe puisqu’il sort son 10e album toujours en solo après un ‘The Fisher’ remarquable en 2021.

« Flight » intro néo-symphonique qui rappelle les envolées d’ARAGON; la guitare donne le rythme pesant, monolithique, égayé, sombre, oxymorien; le solo se veut plus haut en notes, aérien et solennel. « Shine On Memory » pour l’une des trois ballades de plus de 10 minutes; j’y retrouve la mélodie aux BARCLAY JAMES HARVEST, des envolées à DICE, bref l’art rock avec circonvolutions pour stopper le temps et rester dans un monde loin du bruit; c’est long, hypnotique, vintage. « Ivory Tower » acoustique guitare pour une mélodie avec la voix en avant; bruitages légers bucoliques; le solo final guitare s’étire et part sur un trip des BJH voire des CAMEL. « Creation » ARAGON pour le synthé électro, la guitare un peu de Bert, c’est comme même lui qui joue! Un break avec claviers donnant de la fraîcheur, de l’entrain sur ce titre monolithique; un second break à la GENESIS pour la flûte, la guitare, l’ambiance; c’est à ce moment que le son propre à LIKE WENDY se met en place finalement. « Apocalyptic Sun » dans la même lignée avec une batterie électronique, le pourquoi je parlais d’ARAGON, ce qui peut déranger le fan accroché à l’esprit rock et aux musiciens qui donnent de leurs mains; bon au niveau mains, encore un solo qui fait fondre entre mélodique, atmosphérique, intimiste, méditatif. « Birth » second long morceau qui commence comme une suite au titre précédent; ne vous attendez pas à une intro à COLLAGE qui marque, tiens un peu de mélodie à la LANDS END; attendez un peu et le solo guitare arrive, ce qui fait le corps de Bert en fait; le break avec synthé monolithique fluide amenant la guitare est l’un des plus aboutis de l’album, le second avec les synthés à KELLY des MARILLION.

« Running Scared » intro typée, latente, sombre sur des claviers et une guitare spleen; une lente descente sur les sons d’antan rétro qui suintent à tous les étages, ça ne fait pas de mal; c’est à la fin du titre que l’atmosphère prend tout son corps. « Wings of Icarus » continue sur le même tempo, cascade de notes tombant à l’infini; le final spleen de ouf, pour les jeunes qui liraient. « End of Daylight » ambiance BJH sans la voix sur un autre air synthétique; se rassurer le solo qui arrive est bien estampillé avec un rythme qui monte sur la fin. « Prince X » ballade mélodique qui coule, dans la même veine, toujours aussi beau pour la déclinaison prog, redondant aussi. Enfin « Live Forever » arpège comme comptine ballade interlude, pour reposer son esprit quelque temps. « Wreck of the Dancer » pour le dernier long titre qui fait lever mon oreille soudainement; on sent les relents des MARILLION, GENESIS entre boités, superbe; le break à mi-parcours, un temps sur les SUPERTRAMP part bien sur l’époque fishienne, tonique, envoûtant; le clavier est bien placé et navigue entre les deux décennies, un peu de CLEPSYDRA là, bref néo je vous ai prévenu.

LIKE WENDY essaye de nous faire rêver en faisant réviser notre mémoire sur les titres qui parlent de nombre de groupes référencés auxquels j’ajoute les BARCLAY JAMES HARVEST pour le côté mélodique, les longues envolées guitare; oui Bert est un très bon guitariste. Un album long qui possède de belles pièces, d’autres moins prenantes, assez répétitives qui font redite et risquent de désintéresser au final, danger. Un album anachronique où les intro sont communes, les airs communs mais où les digressions deviennent ainsi intenses, bourrées de feeling et d‘émotion.