Le retour d’une légende ! Plutôt un projet initié par Enrico VESCO, fidèle collaborateur du groupe vénitien depuis presque trente ans qui a réuni Michi DEI ROSSI et Tony PAGLIUCA pour essayer de rassembler tous les musiciens importants de l'histoire musicale de LE ORME (sauf un.......) pour ce qui sera probablement le dernier album de la formation transalpine mais aussi le premier double album de chansons inédites de toute son histoire.

Une citation particulière et émouvante pour la participation à cet album d'un musicien de LE ORME porté disparu depuis trente ans : Germano SERAFIN. Une interprétation de lui enregistrée à l'époque figure sur l'album.

Question principale; était-il utile de publier un coffret de 3 cds puisqu'une dizaine de titres ne sont pas du vrai et nouveau LE ORME ? Les cinq titres composés par Tony PAGLIUCA n'ajouteront rien à la gloire du groupe, un seul étant suffisamment "classe" pour figurer en digne place dans le répertoire ormesque. L'idée de départ était certainement bonne, sa réalisation l'est beaucoup moins. Nous n'allons pas jeter le bébé avec l'eau du bain, ce n'est pas le but, simplement un album simple avec les titres inédits eut été de mon avis amplement suffisant.

Parlons donc du premier cd nommé "Il Leone e la Bandera" et où nous trouvons le meilleur de ce qui nous est offert. L"Ouverture" passée, nous passons à l'une des perles du projet avec "Acqua di Luna" où nous faisons connaissance avec Luca SPARAGNA le nouveau chanteur qui a le privilège de remplacer et de nous faire oublier Aldo…Question prise de son et mixage, aucun doute nous y sommes. ‘’Ferro e Fuoco" est beaucoup plus énergique mais néanmoins écoutable. Bis repetita du second titre avec "Lucciole di Vetro" du pur LE ORME avec une étonnante partition claviéristique (piano et orgue) de Michele BON et un chant magnifique de Luca dans la partie terminale, globalement l'honneur est sauf.

"L'alba della Partenza" c'est un panachage réussi de "Verita Nascoste" (le morceau titre) et d'un piano emersonien, et puis ce phrasé vocal qui me ravit, bravo Luca SPARAGNA ! La pièce suivante "Rosa dei Venti" est dans la même mouture si ce n'est les chœurs dans la seconde partie qui la rende passionnée et passionnante, je dirai même envoutante...La plage conclusive "Caigo" instrumentale clôt cet album en beauté, inondée des claviers protéiformes de Michele BON qui prouve ses immenses talents d'instrumentiste et rejoint le sieur SPARAGNA en haut de l'affiche pour cet album qui honnêtement pouvait se suffire à lui-même, mais je ne suis pas spécialiste en marketing !

Un bon point pour l'iconographie qui rappelle d'une part les origines vénitiennes des membres de LE ORME, d'autre part la jaquette de la cover de "Felona e Sorona" de 2016. Conclusion le seul premier disque vaut un 8,5 mais le reste atteint péniblement les 7 (en étant gentil) donc une moyenne à 7,5.