CHRONIQUE / REVIEW
Jethro Tull (2)
RökFlöte
Releases information
Release date:
April 21, 2023
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Inside Out Music
Royaume-Uni / UK
Alain Massard - May 2023
7,7
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
JETHRO TULL fait partie d’un monstre dinosaure inscrit dans l’inconscient musical. Il publie son 24e album sur sa veine folk, world, country, prog rock; après des débuts en 1967, un hiatus de 2012 à 2016 pendant lequel son guitariste Martin BARRE est parti, le vocaliste Ian ANDERSON à sa légendaire voix nasillarde et sa flûte enchantée a eu vite le talent de composer un melting pot world, classique, bluesy plus que progressif. Un son unique qui le différencie des autres, qui a influencé les généreux OVERHEAD par exemple. Cet album parle du paganisme nordique et se veut un message de beauté culturelle et musicale.
« Voluspo » intro avec souffle et phrasé Birna islandais, allusion à Ragnarok pour une mise en bouche divine de la flûte de Ian; phrasé de Ian sur un riff heavy; la flûte est efficace, aérienne et sombre, mystique, bien en place et ferait presque oublier le solo de Joe qui lui ne fait pas oublier ceux de Martin. « Ginnungagap » dommage que le titre ne soit pas enchaîné car on a affaire ici à une seconde intro; un morceau qui pose tout de suite les bases de l’album avec la voix de Ian posée, sa flûte en avant; il faut aimer on est d’accord mais c’est leur signe musical, bref un rock folk feutré bucolique. « Allfather » suit sur un air frais où les notes déroulent facilement, une pièce consensuelle pas prog, sauf la divagation de ladite flûte qui ramène à CAMEL, OVERHEAD son fils spirituel heavy et à eux-mêmes. Joe a un beau touché là. « The Feathered Consort » part sur un air moyenâgeux, folk d’antan, madrigal avec un clavier présent pour garder à l’oreille qu’on est bien en 2023, la flûte en finale toujours. « Hammer on Hammer » et la flûte bis; on dirait du JETHRO TULL d’avant avec un combat sympathique entre flûte et guitare sur un air soft rock bluesy entraînant pouvant manquer d’énergie heavy. « Wolf Unchained » énergie présente ici enfin avec le cri du loup relevant les heavy bangers assoupis; un air au rythme posé donnant lieu au meilleur solo flûte selon moi; sûrement que les autres instruments font aussi tout pour mettre cet entrain à n’en pas douter; petite déclive progressiste mélodique bien singulière et reconnaissable; titre le plus long et presque trop, répétitif.
« The Perfect One » attaque la seconde face, oui régressons un peu; n’hésitez pas il y aura le CD, le LP, le collector, le Blu-Ray, toute la panoplie; un énième titre beau qui sonne un tantinet comme le précédent; ah non la flûte s’emballe, roule ici avant le solo de Joe qui se différencie bien de ceux de Martin, oui toujours mon faible pour lui. Final… flûtiste qui lorgne sur les sons tubulaires d’OLDFIELD. « Trickster (and the Mistletoe) » pour l’entr’acte et la gigue irlandaise caractérisée, allez prenez-vous par les bras et bougez même si Ian reste trop feutré derrière son timbre de voix, pétillant morceau qui monte enfin, un peu trop tard. « Cornucopia » arrive en proposant une comptine bucolique, pastorale, le truc genre ‘Seigneur des Anneaux’ lorsque tout le monde revient à la maison; beau, convenu, reposant encore; c’est beau mais usité, très/trop calibré dirais-je. « The Navigators » pour le deuxième long morceau de plus de 4 minutes, juste pour renseigner sur l’atmosphère progressive très relative; un air à taper du pied, un riff heavy qui fait du bien à la limite du rock mélodique saupoudré de folk métal soft; en 1970 j’aurai compris le mot heavy, là je mets un bémol; le plus le synthé nerveux et électro. « Guardian's Watch » intro baroque digne d’un CANDICE NIGHT. Un second madrigal flûté qui pourrait passer pour une danse new age au temps de la royauté; la voix de Ian m’a fait penser à celle de BOWIE sur ‘Scary Monsters’; le morceau le plus progressif avec flûte intégrée aux claviers et mandoline, sur un RONDO VENEZIANO surboosté. « Ithavoll » bucolique, sur une sérénade; l’air part sur un bon rock baroque où la voix islandaise ramène à ‘Voluspo’ et le souffle final confirme, le bon côté ça fait prog mais c’est un peu court. Un « The Navigators » en radio edit n’amène rien de nouveau.
JETHRO TULL sort ‘déjà’ une suite sur le même concept musical; des titres courts qui auraient mérité d’être enchaînés et de voir un courant progressif réel dedans; ici les compositions sont belles, efficaces mais restent dans un registre de déjà vu; du folklore, de la flûte, quelques trop courts passages avec les claviers et guitares, trop en retrait. Un opus pour retraité en mal de bruit, de rythmique agressive, un album pour se reposer où Ian montre la limite de sa voix atteinte. Pour fans inconditionnels.
PISTES / TRACKS
- 1. Voluspo (3:43)
2. Ginnungagap (3:50)
3. Allfather (2:46)
4. The Feathered Consort (3:40)
5. Hammer on Hammer (3:09)
6. Wolf Unchained (4:58)
7. The Perfect One (3:51)
8. Trickster (and the Mistletoe) (3:01)
9. Cornucopia (3:53)
10. The Navigators (4:28)
11. Guardian's Watch (3:31)
12. Ithavoll (4:00)
13. The Navigators Single Edit) (3:25)
- Ian Anderson: Flute, acoustic guitar, harmonica, vocals
- Joe Parrish-James: Guitar, mandolin
- Scott Hammond: Drums
- John O'Hara: Keyboards, Hammond
- David Goodier: Bass
musiciens / musicians