CHRONIQUE / REVIEW
Jason Bieler (And The Baron Von Bielski Orchestra)
Postcards From The Asylum
Releases information
Release date:
April 14, 2023
Format:
CD, Digital, LP
Label:
From:
Self-Released
USA
Alain Massard - March 2023
8,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Jason BIELER troubadour postapocalyptique, dans la lignée d’un Devin TOWNSEND, distillant de la musique farfelue, absurde, sans limites; un chanteur, guitariste fondateur de SAIGON KICK, ayant joué dans TALISMAN avec Jeff Scoto, pour SUPER TRANSATLANTIC avec Pat d’EXTREME; Il dirige le label Bieler Bros produisant KARNIVOOL et SIKTH. Pour en revenir à son empreinte musicale, du métal au prog, de la pop, de la psyché, une expérience rock cinématographique avant-gardiste pour son 2e album.
« Bombay » déboule, rock pêchu avec un peu de FAITH NO MORE, air tenu, des synthés gras sur des harmonies vocales énervées et hautes, le décor est mis. « Numb » sur un ALICE IN CHAINS pour les voix prenantes, le riff gras presque saturé, le solo lourd, pesant, teigneux, coupé par une envolée du couplet, c’est entêtant et le final orchestral permet de souffler. « Heathens » sur un TWISTED SISTER; attention quand je cite un groupe c’est juste pour parler d’empreinte, de similarité, en aucune façon un fac-similé on est bien d’accord; ça tourne, du rock dansant pour les chaudes soirées arrosées, du grunge heavy, du punk sur-vitaminé; le final se veut progressiste avec une digression orchestrale rock et cuivres.
« Mexico » acoustique amenant la ballade 80 qui tue; chœurs, clavier vintage, vocal à la Axl ROSE, le solo guitare en a capella; c’est doux, les oreilles se posent sur la suite de l’album. « Birds Of Prey » piano de Ryo et le son des GUNS’ N’ROSES’ pour un rock western festif en mid-tempo où le prog n’est pas là mais où l’atmosphère pose, efficace rien que pour ces claviers chauds d’antan. « Flying Monkeys » avant-gardiste, j’aime bien ce mot actuellement; du ZAPPA sorti d’un tiroir usagé, un frappé énergique, Marco montrant son talent; du rock déjanté, renversant, décalé et fou dans le bon sens du terme. « Sic Riff » enfonce le clou, rock barré-baroque d’ALICE COOPER; c’est heavy avec guitare sirène hurlante. Pour l’ambiance cinématique avec voix-offs, le break déphasé à QUEEN; à la limite du bruit, les vocaux aigus amplifient l’atmosphère; finale barjot.
« The Depths » change, air mélodique avec acoustique virevoltant, l’effet au casque vaut son pesant; c’est spleen, Jason se livrant à nu avec sa voix; ça défile, ça rentre dans les tripes et la cloche près des vagues appelle au titre suivant « Beneath The Waves » revenant à un son d’ALICE COOPER pour le rythme rock nonchalant, QUEEN pour l’harmonique, le break vocal tient le haut du titre. « Sweet Eliza » balade calme, cool, hypnotique où seules les voix hargneuses peuvent encore un peu déranger; le tambourin et la guitare monolithique réverbèrent et envoûtent, déconcertant.
« 9981 Darkness » vocaux aigus comme sur ALICE IN CHAINS; ballade pop avec un zeste de synthé new-wave à Gary NUMAN. « Feels Just Like Love » avec Jason qui a dû écouter FAITH NO MORE juste avant, rock fruité et épicé. L’air entraîne sur un rock théâtral enivrant, audacieux. « Bear Sedatives » rythmé, baroque, rock mid-tempo unique qu’il faut incorporer, pas évident mais grandiloquent. « Deep Blue » fait monter l’album à son apothéose; les tiroirs sont vidés des étiquettes, son festif sur les groupes précités, des 90 à aujourd’hui, Devin TOWNSEND dans ses recherches; le refrain est vite assimilable pour bouger, danser; final à la JAPAN pour déstabiliser.
« Human Head » ferme l’album par un western acoustique sombre, le côté baroque amplifié par les paroles… ‘j’ai acheté une tête humaine et l’ai placé sur mon étagère’ mais bien sûr; ça me rappelle ce film gore sur une famille perdue en plein désert près d’une ville en théorie abandonnée due à des essais nucléaires, bon je vous laisse, je vais fermer les volets puisque la chanson douce se termine.
Jason BIELER sort un album festif entre rock, spleen pop-rock et mélodies déjantées, du glam-métal retrouvé; comme si le maître mot était de se faire plaisir, une cohérence malgré différents styles amassés. Des ‘chansons d'amour sataniques aux ambiances nordiques propres aux peuples nomades vivant au-dessus du cercle polaire. Des mélodies ensorceleuses principalement destinées à ceux qui s'occupent du sauvetage des bœufs musqués et portent des pulls en chanvre’ comme il a pu le dire c’est… pour dire. Un album non progressif, c’est important de le signaler; un album déjanté où la folie progressiste peut se cacher derrière chaque titre, chaque note, attention le circus métal est arrivé.
PISTES / TRACKS
- 1. Bombay (4:34)
2. Numb (5:00)
3. Heathens (4:42)
4. Mexico (6:04)
5. Birds Of Prey (4:42)
6. Flying Monkeys (3:44)
7. Sic Riff (4:54)
8. The Depths (4:28)
9. Beneath The Waves (4:06)
10. Sweet Eliza (5:08)
11. 9981 Dark (4:44)
12. Feels Just Like Love (3:44)
13. Bear Sedatives (5:18)
14. Deep Blue (5:48)
15. Human Head (5:44)
Total : 72’40’’
Jason Bieler: All instruments and voices
Guests:
Andee Blacksugar (Blondie, KMFDM, Peter Murphy): Guitar
Marco Minnemann (The Aristocrats,The Mute Gods…): Drums
Todd “Dammit” Kerns (Slash & The Conspirators, Toque): Bass
Edu Cominato (Geoff Tate, Soto): Drums
Ryo Okumoto (Spock’s Beard, Phil Collins, Eric Clapton): Synths
musiciens / musicians