Après quatre années d’absence, le trio américain nous revient avec un quatrième opus. Comme auparavant, Initial Mass se retrouve juste à la limite entre le rock et le métal progressif. On retrouve un peu de tout dans la musique des californiens, alternant entre les passages plus lourds et quelques envolées mélodiques de bonne facture. Cette fois-ci ce sont treize titres et tout près d’une heure de musique qui nous est généreusement offert. N’attendons plus et plongeons-nous directement dans le vif du sujet.

La première pièce à capter mon attention a sans contredit été « Out Of The Mold » avec son riff de guitare pesante et son refrain hyper accrocheur, la composition demeure immédiatement en tête. Un titre efficace et judicieusement écrit. Dans un registre similaire, mais avec une touche progressive bien plus prononcée, on retrouve « The Calling ». Ce morceau part un peu plus dans tous les sens que le précédent. Je pense ici au passage survolté nous étant proposé juste avant le refrain final.

« In Stone », la plus longue composition offerte sur « Alluvium » monte tranquillement en intensité avant de nous laisser sur une finale harmonieuse et bien ficelée. À noter sur cette piste la présence féminine de Liz GRANITE qui fait également apparition sur deux autres morceaux dont « Wake », la pièce ayant servi à faire la promotion de ce nouvel album. Probablement l’extrait le plus progressif de tout l’album, ce choix représente admirablement bien chacune des facettes du trio américain.

De tous les morceaux proposés par Initial Mass, celui qui détient le haut du pavé est sans contredit « Vacant Throne ». Avec son riff initial mordant et son énergie omniprésente, on se laisse facilement emporter par la musicalité de la composition. Une pièce qui passe en coup de vent tant elle est efficace. Je m’en voudrais également de ne pas souligner l’excellent travail de création des californiens. On ne sent pas qu’on nous sert la même recette d’une piste à l’autre, défaut souvent présent chez plusieurs formations musicales.

En conclusion, je dois avouer que j’ai été un brin déçu par la qualité de production de l’album. Je ne sais pas si c’était volontaire, mais sur certaines pistes j’avais parfois l’impression d’avoir entre les mains un album provenant du début des années ’90 au niveau sonore. Hormis ce léger impair, nous avons droit à un travail de très bonne qualité témoignant d’un savoir-faire accompli. Malgré tout, je me convaincrai surement de passer outre cette réalisation parfois perfectible pour me remettre à nouveau « Alluvium » dans les oreilles.