top of page

CHRONIQUE / REVIEW

I Viaggi Di Madeleine

Tra Luce E Ombra

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

June 21, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

M.P. & Records

Italie / Italy

Serge Marcoux - July 2023

8,4

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Éclectique : qui est ouvert à plusieurs tendances, à une grande variété. Par exemple, on dira une musique éclectique, une radio éclectique. Qui dit musique dit, bien sûr, rock progressif. Le prog éclectique est considéré comme faisant partie d’une vingtaine de catégories associées à notre genre chouchou. Une autre de ces catégories est le RPI ou rock progressif italien. Il serait donc logique de penser que IL VIAGGI DI MADELEINE en fait partie. Pourtant non, l’album éponyme paru en 2019 a valu un classement dans le heavy prog où se retrouvent PORCUPINE TREE, RUSH ou HAKEN, notamment.

Le besoin de classifier, comprendre et vendre la musique offre quelquefois de curieux résultats. Vous comprendrez pourquoi j’écris cela en écoutant la deuxième invitation au voyage du groupe, soit « Tra Luce E Ombra ». La classification associée au premier album peut s’appliquer à une seule courte pièce, « Frequenze Solari ». Le jeu d’orgue de FRANCESCO CARELLA évoque celui de JON LORD de DEEP PURPLE ou de KEN HENSLEY de URIAH HEEP. Quoique si vous tendez l’oreille, il y a aussi un petit quelque chose de BOOKER T. JONES. Le travail à la guitare d’un des invités, MARCO ANCONA, offre au morceau d’être le plus rock de l’album. Mais le changement de tempo, après un peu plus de deux minutes, et le très beau solo de saxophone soprano de ROBERTO GAGLIARDI, un autre invité, ajoute une texture supplémentaire et change la vocation unilatérale du morceau. La présence de RICHARD SINCLAIR (CARAVAN, CAMEL, HATFIELD AND THE NORTH, solo, etc.) sur la pièce suivante, « Poker », nous transporte dans un univers plus jazzy. Ici, nous plongeons vers une autre catégorie, le Canterbury. SINCLAIR y joue de la basse mais il joue aussi de ses cordes vocales en dialoguant sans paroles avec le piano électrique. Ce sont cinq minutes de détente fort sympathique y compris avec des vocalises typiques de notre homme.

Notre voyage se poursuit ailleurs avec « Bronx ». Un morceau inclassable en soi si ce n’est qu’il offre des touches psychédéliques, une narration italienne sur ce thème et dans la deuxième partie, le rythme, l’orgue et le chant de M. CARELLA nous plongent dans un univers prog plus usuel. Quoique le prog ne soit pas si usuel que cela mais je digresse. FRANCESO CARELLA est le maître d’œuvre du groupe, il joue tous les claviers, de la guitare sèche, des parties de basse au synthétiseur et il chante. L’autre membre régulier du groupe est le batteur GIUSEPPE QUARTA. Notre périple prog se poursuit de façon plus classique. En effet, « L’ultima Battaglia », le plus long morceau, nous fait entendre un progressif plus près de ce que nous associons au RPI. On y trouve tout ce qu’il faut, un début plus martial voire un peu solennel, un beau travail à l’orgue et aux synthétiseurs, des touches un peu médiévales et juste ce qu’il faut de variations et de progressions pour en faire le morceau que je préfère.

On change complètement d’ambiance avec « Androgino ». Une chanson triste où l’on sent le désespoir dans le beau chant de FRANCESCO. Glissement de synthétiseurs, basse au synthétiseur, le morceau s’écoule sur un tempo lent et presqu’obsédant. Les écoutes successives bonifient l’expérience de l’auditeur. Est-ce que I VIAGGI DI MADELEINE nous transporte sur un manège fou ou sur une route utilisée par les protagonistes de Rapide et dangereux avec « Road Roller » ? Nos deux compères assistés par le guitariste PIERO SANSONETTI nous font passer par une gamme de sensations fortes avec un morceau déjanté et n’obéissant qu’aux seules règles du plaisir musical débridé. Il faut une sirène de police vers la fin pour remmener ces messieurs à l’ordre. Avec « Nostalgie », c’est le retour du piano électrique qui, cette fois, dialogue de bien jolie façon avec le violon de FRANCESCO DEL PETRE. Ce morceau en beauté et en douceur avec de petites inflexions jazz clôt l’album de bien belle façon. L’instrumental « Migrazioni » avait ouvert l’album de la même manière. Une fois encore, je souligne le jeu de claviers de CARELLA, synthétiseur et orgue, mais aussi la batterie de QUARTA qui propulse le morceau dans la bonne direction. L’influence italienne est clairement présente et des oreilles attentives décèleront un peu de GOBLIN dans le résultat.

La belle et grande variété de la musique offerte sur « Tra Luce E Ombra » évoque plus pour moi un éclectisme musical de bon aloi qu’une musique plus unidimensionnelle associée à une catégorie. La relative courte durée de l’album, quarante minutes, et la diversité proposée par les huit morceaux offrent une écoute facile et que l’on répète avec plaisir. Le défi du deuxième album est donc relevé de belle façon par I VIAGGI DI MADELEINE.

PISTES / TRACKS

    1. Migrazioni (6:59)
    2. Frequenze Solari (3:44)
    3. Poker (5:08)
    4. Bronx (4:57)
    5. L'ultima Battaglia (7:30)
    6. Androgino (5:18)
    7. Road Roller (3:04)
    8. Nostalgie (3:17)

- Francesco Carella / Vocals, keyboards, synth bass, acoustic guitar, Rhodes piano
- Giuseppe Quarta / Drums

With:
- Marco Ancona / Electric guitar (2)
- Roberto Gagliardi / Soprano saxophone (2)
- Richard Sinclair / Vocals & bass (3)
- Santi Spanna / Spoken words (4)
- Pietro Sansonetti / Electric guitar (7)
- Francesco del Prete / Violin (8)

musiciens / musicians

bottom of page