HORIZON'S END formé en 1993, le groupe grec de métal progressif promis à de belles heures; deux albums à l’orée de la décennie et presque 20 ans à les revoir pour avoir été oubliés quelque part; ce 4e opus énergique sur une base métal mélodique à breaks symphoniques progressifs parle des problèmes inhérents à notre société en faisant passer cela par la musique, classique; surfant sur les 80 et 90, à la croisée vintage de power et de progression jetons-nous dans cet opus.

« Damage » intro... grandiloquente, j’ai lu sur du SHADOW GALLERY oui pourquoi pas, moi je trouve que c’est bien plus métallique, les chœurs en avant mais un vocal agressif, un riff nerveux speed sur du HELLOWEEN, du son de plein de groupes métal des 80 et 90 tiens KAMELOT me vient là; break basse et arpège guitare zappaesque, barjot avant un beau solo guitare et les chœurs à nouveau dans une dérive symphonique. « Last to Succumb » folk médiéval avant de sortir un métal prog 90’s; le break sur le son d’origine de Mános Hadjidákis titille l’oreille avant un retour qui sonne dans ma mémoire sur moults groupes. « The Trail of Notes » opéra rock d’un coup sur le New York Rock’n’ Roll Ensemble, un air usité pour un son frais, surfant sur Mr BUNGLE, QUEEN et un texte noir pris en parodie, un titre mélodique délirant; barjot et frais avec une fin détonante remplie de claviers, riffs, chœurs festifs pour danser dessus. « Another War à l’intro clavier fluide cristalline puis du Hollywood métal à la RHAPSODY; le solo guitare technique avec une triple pédale et le clavier mitraillant jusqu’au break cinématique classique. « Catalyst of Fear » pour deux minutes d’intro-bonheur, symphonique; après un titre consensuel avec sa déclive prog qui coule facilement; break synthé mélodique et finale douce et nerveuse.

« They Will Rise Again » métal mélodique agressif; du SYMPHONY X, ANGRA, MALMSTEEN millimétré avec une fin arpège folklo-médiévale, pour se repaître de la victoire sur champ de bataille. « Nightmares » fleurant RHAPSODY OF FIRE, avec piano classique et guitare nerveuse, le tout servi par une batterie mitraillette; un power métal mélodique acclamé durant les 90; un énième solo de Kosta met le feu, aidé par Sakis la tête à penser du groupe. « The Parade » synthé électro futuriste et un titre mélodique à chœurs usuel; un crescendo vient donner force, envergure et lourdeur métallique; titre qui monte et donne de l’emphase et une longueur fatigante. « Voices from the Sea » intro synthé métal futuriste qui vaut par l’apport du growl de Theoharis de HAIL SPIRIT NOIR, dénotant des autres titres; pourtant le riff heavy était bien mis en valeur par ces notes de clavier; Kosta sort le plus beau solo de l’album, des voix féminines rajoutant au côté étrange; un dernier break fusion. « Postcards from War » à l’intro épique, progressiste et majestueuse, Vassilios sur un registre vocal feutré inédit et émouvant, air mélodique, enjoué et des breaks synthés cotonneux, arabisant et guerrier, titre qui change la donne un peu tard.

HORIZON'S END sort un album convenu, intro-couplet-refrain-solo-chœur; comme tous les groupes de métal mélodique; il joue sur pas mal de genres, d’influences mélodiques et le son métal prog est bien devant, album prévisible, intéressant mais par trop redondant de fait. Il y a 10-20 ans j’affectionnais ce genre, j’ai évolué avec le temps; oui c’est bon mais le côté déjà entendu, même bien entendu demeure. Pour ceux qui sont en manque de ce genre épique à l’heure actuelle.