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CHRONIQUE / REVIEW

Herd of Instinct & Liquid Sound Company

Cosmic Worlds

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Releases information

Release date:

February 14, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Vistari Records

USA

Mario Champagne - May 2023

7,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Quand deux formations partagent quelques membres actifs importants, il semble inéluctable qu’un jour une collaboration en émerge. C’est le cas des deux formations américaines HERD OF INSTINCT et LIQUID SOUND COMPANY qui partagent Mark COOK et Jason SPRADLIN, membres fondateurs de HERD OF INSTINCT, avec la particularité que cette dernière formation créée en 2010 fait son chemin dans le rock progressif et que LIQUID SOUND COMPANY, créée par John PEREZ et le batteur Jason SPRADLIN se veut une plateforme d’explorations musicales franchement psychédéliques depuis 1996.

LIQUID SOUND COMPANY possède un son inspiré du mouvement psychédélique de la côte ouest américaine, des DEAD FLOWERS, d’AGITATION FREE quand ce n’est pas celui plus lourd de HAWKWIND. Quant à HERD OF INSTINCT, comme nous en avons discuté dans de précédentes chroniques sur « Profil Prog », leur musique combine des influences progressives, « post rock », minimalistes, ethniques et cinématographiques. Il en résulte une collision mystérieuse dans cette fusion des deux styles, car l’ajout de l’effet psychédélique de l’un, donne un élan plaisant et dynamique au côté cinématique de l’autre. Le premier morceau « Macumba » en est probablement le plus bel exemple avec son ambiance lourde sur un rythme entraînant où les percussions foisonnent avec renfort de passages orientaux d’inspiration indienne. Un style imposant et majestueux, qui fait voyager sans passer par une succursale de la SQDC*.

De l’introduction de « Time and Space and Pyramids » se dégage un dynamisme et une énergie typiquement « sixties » que j’adore, mais ce passage se montre trop court car il laisse place à des vibrations planantes de synthés à la VANGELIS qui sapent le plaisir, mais les influences et rythmes à la HAWKWIND reviennent vers la fin heureusement. Étrangement, ce titre est drôlement alambiqué et déçoit par toutes ces occasions manquées. Ils reprennent les choses en main avec « Armenia », une progression lente et massive aux intéressants jeux d’échos. « Samadhi » m’a beaucoup plu, me rappelant des airs de certaines musiques instrumentales éclectiques développées par THE CHURCH. Un morceau très accessible, tout en guitare, qui fait la part belle à la basse mutine baladeuse qui finit par prendre le contrôle un court instant, pour introduire des claviers atmosphériques, ainsi que la flûte de Bob FISHER qui contribue à maintenir une belle ambiance éthérée!

Le bonheur vient aussi avec « Mantra » et son développement progressif en spirale répétitive et expansive. Il y a très certainement un développement mathématique sous-jacent qui fut utilisé dans l’élaboration de cette mélodie qui débouche sur un « groove » solide, lourd et chargé. Un crescendo dramatique s’installe avec quelques stagnations éthérées qui nous ramène à la spirale initiale, donnant ainsi un morceau très captivant. Avec « Cosmic Worlds », enfin cela devient du sérieux ! Cela débute avec des vibrations de claviers pour un effet très cinématique, en mode voyage intersidéral, pour un voyage cosmique au pays des gourous, dans une style oriental moderne qui rappelle le travail de l’équipe de GROMBIRA, pour une évasion assurée en mode « Stoner » rock du Moyen Orient. A écouter les yeux fermés pour bien apprécier !

« I Used To Be Happy », est probablement le morceau le plus sombre et éthéré, et pourtant c’est le plus chargé en émotion mélancolique musicale, et on peut considérer que c’est une belle réussite, quoique court et doté d’une fin abrupte. « Her Name Was Cobra » avec son mur de réverbérations, de modulations, de sifflements éthérés, m’a bien plu. Une atmosphère rêveuse et cinématique à l’orientalisme fin se développe rappelant encore une fois certains morceaux instrumentaux de THE CHURCH. L’excellent travail au niveau des percussions est à signaler ici, dans une progression, où elles fusent de toutes parts, en compagnie des cordes orientales. Cela ressemble à un « patchwork » de bonnes idées mais malgré tout, ils arrivent à maintenir une cohésion très cinématique.

Pour conclure, « The Awakening », aussi en mode cinématique, se veut une dernière invitation en terres lointaines du Moyen Orient, à mille lieux de l’esprit du Texas. J’y entends encore du GROMBIRA mais en mode plus lourd, imposant et massif. Une musique orientale par moment très « folk », une sensation aidée par la flûte furtive, mais assaisonnée de passages plus électro, de sonorités organiques où les percussions sont géantes !!

Cette association bénéfique a finalement généré un album atypique, aux airs mystérieux mais très accessibles, que je trouve assez recommandable avec son dynamisme et son orientalisme qui méritent votre attention. Les compositions sont intéressantes, les musiciens excellents et la production est à la hauteur. Un album qui pourra plaire généralement à ceux qui aiment déjà les types de musiques cérébrales créés par Roland BUEHLMANN et Stephen THELEN. Titres préférés: « Macumba », « Mantra », « Her Name Was Cobra », « The Awakening », mais surtout « Cosmic Worlds » . Bonne écoute !
* Société Québécoise Du Cannabis.

PISTES / TRACKS

    1. Macumba (4:35)
    2. Time and Space and Pyramids (5:38)
    3. Armenia (4:48)
    4. Samadhi (3:39)
    5. Mantra (4:47)
    6. Cosmic Worlds (7:13)
    7. I Used To Be Happy (3:44)
    8. Her Name Was Cobra (6:19)
    9. The Awakening (5:09)

Mark COOK - Warr Guitar, Guitar, Fretless Bass, Keyboards, Samples & Beat Construction
Bob FISHER - Flute
John PEREZ – Guitar
Jason SPRADLIN - Drums & Percussion

musiciens / musicians

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