Petit rappel : j'avais été fort déçu par "The Last Great Adventurer" le disque précédent en 2022 du quintet britannique…C'est dans cette optique que j'ai souhaité chroniquer ce treizième album "The Long Goodbye", m'étant en partie réconcilié avec le dernier grand aventurier, comme quoi tout peut arriver ! (Il ne figure pas pour autant et ne figurera jamais dans mes albums préférés de GALAHAD).

Pour ce "Long Goodbye" la trame globale se trouve à mi-chemin entre le progressif galahadien historique et l'électro donné par l'influence grandissante de Dean BAKER au sein du groupe, tous les morceaux sont composés par ce dernier et Stuart NICHOLSON sauf un, l'éponyme signé par les cinq musiciens ensemble. "Behind the Veil of a Smile" qui ouvre les hostilités est franchement électro, il va falloir s'y faire, selon vous "l'électro est-il progressif ou peut-il devenir une branche supplémentaire de la musique progressive" ? Je ne me risquerai pas à répondre à cette question un peu incongrue quand on connait la longue carrière des Britanniques, un petit (8/10) est suffisant pour cette entrée en matière, la guitare basse de Mark SPENCER est un modèle du genre sur cette pièce.

Le grand écart avec le second morceau "Everything's Changed", un pur joyau de progressif symphonique comme nous en a délivré GALAHAD dans le passé (Les antédiluviens "Richelieu's Prayer ou " Ghost of Durtal" pour ne citer que ces deux-là), une perle en somme (10/10). "Shadow in the Corner" est un mixage des deux premières pièces, mi électro, mi symphonique, pour celles et ceux qui se souviennent de "Myopia" sur "Following Ghosts" c'est fortement réminiscent, un tantinet dansant (8/10), une pièce très rock dans sa globalité avec la six cordes de mister ABRAHAM qui racle fortement.

"The Righteous and the Damned" débute par un monologue parlé et désabusé de Stuart qui s'engage sur un rythme de fête foraine (sans batterie), le récitatif peut déranger, après 2:37 entrée en scène de la guitare flamboyante de Lee ABRAHAM avant le retour des forains sur un rythme tzigane voir cosaque, "spécial" comme l'on dit, original mais loin d'être une évidence (7/10), un titre vraiment à part dans l'historique musical de GALAHAD.

The Big One maintenant l'éponyme épique "The Long Goodbye" qui affiche 13:08 et non pas 12:58.....(quelqu'un a du s'endormir sur le sablier non ?) est un retour aux sources progressives, une merveille symphonique, autant que le deuxième morceau (voir plus haut) et même mieux encore, Lee à la guitare acoustique autour de la septième minute c'est de mémoire très rare, une mélodie enchanteresse, n'ayant pas peur des mots, l'une des plus belles plages jamais composées par le quintet du DORSET (10/10), l'art musical à son summum, en bonne place sur mon ile déserte !

Il nous reste les deux plages indiquées comme bonus cd, "Darker Days" une pièce néo progressive dans la plus pure tradition galahadienne, pas foncièrement originale mais agréable et facile d'écoute, que demander de plus ? (8/10) et "Open Water" un délicat piano/voix sensible comme peut l'être un morceau de ce type (7/10).

Conclusion, un disque qui figurera en très bonne place dans mon classement 2023, probablement dans le top 5.