CHRONIQUE / REVIEW
Collage (2)
Over And Out
Releases information
Release date:
December 2, 2022
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Mystic Production
Pologne / Poland
Serge Laverdière - January 2023
9,9
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
27 ans! En effet, 27 ans c’est le temps qu’a mis Collage à nous offrir leur 5ième album « Over And Out » le successeur de « Safe » paru en 1995. On n’y croyait plus! Le groupe ayant été formé en Pologne en 1985 s’était dissous en 2003 pour se reformer en 2013. Cependant, avant même de revenir sur scène, des changements étaient survenues au sein du groupe et le chanteur Robert AMIRIAN avait été remplacé d’abord par Karol WRÓBLEWSKI, puis par Bartek KOSSOWICZ (ex-Quidam). En 2015 l'un des membres fondateurs du groupe, le guitariste Mirek GIL, décide lui aussi de quitter, Michał KIRMUC prend alors sa place. Dès lors, tout est en place pour un nouveau chapitre de l’histoire de Collage.
Dire que « Over And Out » était très attendu est un euphémisme. Mais comment ne pas être aussi attendu, quand, en tant que groupe, on traine dans ses bagages l’un des meilleurs albums de l’ère néo-progressive, je parle ici, bien évidemment, de « Moonshine » et encore plus précisément de la pièce « Living In The Moonlight » qui y apparait. Comment repartir la machine et être toujours pertinent quand on a déjà un chef-d’œuvre à son actif? La pression devait être immense pour eux.
Tout d’abord, comme je ne vis pas en vase clos, j’ai déjà vu ce que certaines personnes pensent de l’album « Over And Out » et je suis en désaccord avec certaines d’entre-elles qui trouvent dans ce dernier opus des ressemblances avec ce qui a été fait dans le passé par le groupe. Dernièrement, je réécoutais les albums « Moonshine » et « Safe » et je ne perçois rien qui ressemble à « Over And Out » et, croyez-moi, il n’y a absolument rien de péjoratif dans le fait que « Over And Out » soit différent. C’est même normal et probablement souhaitable puisque le groupe a évolué musicalement depuis 27 ans et que de nouveaux membres se sont greffés aux anciens amenant avec eux leurs propres bagages musicaux. Cela étant dit, voici comment s’est déroulé ma découverte de « Over And Out ».
J’avais vraiment hâte d’écouter pour la première fois ce nouvel album mais j’avais aussi des craintes par rapport à ce que le groupe était devenu. Mes craintes se sont dissipées dès que j’ai entendu les premières notes et la voix du nouveau chanteur, Bartek KOSSOWICZ. Dès la première écoute (et les dizaines qui ont suivis) j’ai ressenti une fébrilité rarement atteinte. Dans mon esprit surexcité je n’avais que des superlatifs qui se bousculaient : incroyable, fantastique, phénoménal, génial, à couper le souffle, chef-d’œuvre, etc… J’avais de la difficulté à tenir en place tellement l’album m’est « rentré dedans ».
Tout débute avec l’épique pièce titre de l’album « Over And Out » qui se déroule sur tout près de 22 minutes. On lance rapidement les bases de l’album avec cette entrée en matière incroyable, on ne pouvait espérer mieux. On y découvre la magnifique voix de KOSSOWICZ rappelant celle d’un certain FISH. Il y a tous ce que j’adore dans cette pièce. Tout d’abord le rythme est enlevant et les changements dans ce rythme sont tous à propos et servent bien la pièce. On laisse aussi de l’espace afin que la guitare électrique et les claviers puissent s’exprimer librement. On se rend compte aussi que la production de l’album met l’emphase sur la batterie qui est omniprésente et souvent mise de l’avant presqu’autant que la voix du chanteur. Côté chant, KOSSOWICZ impressionne, lui qui vers la fin de la pièce, pendant ce qui ressemble à un crescendo fait monter en nous une tension musicale insoutenable, lance à répétition un « I can’t see the light » à s’en déchirer les cordes vocales. Tellement senti, tellement prenant qu’on croirait qu’il hurle pour sauver sa propre vie. Impressionnant !
Sur la pièce suivante, « What About The Pain ? (A Family Album) », un changement de tempo apparaît laissant place à une pièce généralement plus lente. On a affaire à un morceau très mélodieux avec un Bartek KOSSOWICZ toujours extrêmement convainquant dans son interprétation. La guitare électrique se fait bien sentir tout au long de cette pièce où l’on remarquera la présence d’une chorale d’enfants fort habillement utilisée. Cette pièce vous restera en tête et, peut-être comme moi, sera votre préférée de l’album.
Vous avez peut-être déjà entendu la troisième pièce de l’album, « One Empty Hand » puisque c’est elle qui a servie de premier single pour nous préparer à l’arrivée de l’album. Pièce la plus courte de l’album avec ses 5 minutes 3 secondes elle est une excellente carte de visite puisqu’elle incarne bien l’esprit de l’album c’est-à-dire de l’émotion à profusion, de l’émotion qui nous fait vibrer l’esprit autant que le cœur, qui nous transporte directement dans l’ambiance générale de ce nouvel album. À écouter en premier lieu si vous voulez vous faire une idée rapide de cet album.
Mention à ne pas oublier, la participation du très vénérable guitariste de Marillion, Steve ROTHERY qui s’acquitte du magnifique solo sur la dernière pièce de l’album « Man In The Middle » avec toujours autant d’aplomb.
En terminant, si vous souhaitez faire une liste de vos meilleurs albums de 2022 et que vous n’avez pas encore écouté « Over And Out » s.v.p. prenez un moment pour le faire sinon vous risquez de passer à côté d’un chef-d’œuvre de la musique néo-progressive qui a pleinement mérité sa place tout juste à côté de l’incontournable « Moonshine ».
Bonne écoute.
PISTES / TRACKS
- 1. Over and Out (21:50)
2. What About the Pain? (A Family Album) (8:36)
3. One Empty Hand (5:03)
4. A Moment, a Feeling (13:22)
5. Man in the Middle (9:10)
Total Time 58:01
- Bartosz Kossowicz / Vocals
- Michał Kirmuć / Electric & acoustic guitars
- Krzysztof Palczewski / Synthesizers
- Piotr Mintay Witkowski / Bass
- Wojtek Szadkowski / Drums & percussion
Special guest:
- Steve Rothery / Guitar solo on “Man In The Middle”
musiciens / musicians